6 – Septembre 1987 – Des messages codés dans la Tora. Un Tsaddik a disparu : le « Steipler »

La cérémonie du T achlich dans une gravure du Moyen• Age
La cérémonie du Tachlikh dans une gravure du Moyen Age

Le « Steipeler »: Brève Biographie

Le Steipeler était certes de ces Tsadikim qui ont auréolé de leur présence notre génération. Sa proximité ne rend pourtant pas plus aisée la tâche de qui doit rendre compte des grandes lignes de sa personnalité et de son existence. Il serait trop facile et trop tentant de ne parler de lui qu’en termes de » Roua ‘h HaKodech », de prodiges et miracles. Ce serait éluder ce qui aura été sa vraie grandeur, la plus difficile pour nous à cerner : celle d’un talmid­hakham dont toute l’existence aura été amour pur de la Thora (Thora lichema).

Photo du Steipeler

Rabbi Ya’akov Israël : le « Steipeler »

Rabbi Ya’akov Israël naquit le 9 Tammouz 5659 (1899) dans la ville de Horon-Steipel en Russie, (de là son surnom : le « Steipeler ». Son père, Rav ‘Haïm Peretz Kanievsky, était au nombre des ‘Hassidim de Tchernobyl, et mourut alors que son fils n’était âgé que de sept ans. La nourriture était rare dans la famille Kaniévsky privée de son chef. Aussi, lorsque les élèves de la Yéchiva de Novardok vinrent chercher de nouveaux élèves pour leur institution, sa mère envoya-t-elle Rabbi Ya’akov Israël avec eux : « Prenez-le avec vous étudier à la Yéchiva. Là-bas, il aura en plus de quoi manger à sa faim » … 11 célébra seul à la Yéchiva sa Bar-Mitsva: il reçut une paire de T efilin, fit un bref discours, et retourna à ses études. A l’âge de 18 ans, il se vit confier la direction de la Yéchiva de Rogatchov. Mais la Révolution bolchévique battait son plein, et Rabbi Ya’akov Israël fut recruté de force dans l’Armée Rouge.

Il fit une fois une brêve allusion à cet épisode de sa vie : refusant de travailler Chabbath, il avait été contraint de passer entre une haie de soldats s’acharnant sur lui à coups de crosse. Jamais, confia-t-il, il n’oublierait la joie ressentie en )’honneur du Chabbath. Alors qu’il devait monter une garde de nuit en Sibérie, par un froid mortel, il s’abstint de porter la capote d’uniforme, de crainte qu’il n’y ait du « cha’atnez ». Il parvint à terminer la nuit, grâce à la force de volonté extraordinaire qui l’a toujours caractérisé. Mais, de ce jour, ses oreilles mises à mal commencèrent à perdre la faculté d’entendre. Il parvint enfin à se faire réformer, et tenta avec d’anciens camarades de maintenir des Yéchivoth sous le nouveau régime communiste. Constatant l’échec et le danger d’une telle initiative, il décida alors de passer en Pologne, pour étudier à la Yéchiva de Bialystok.

Son dévouement dans l’étude de la Thora lui conférait une place déjà particulière : il s’était, au cours des années, imposé un rythme de vie impressionnant, étudiant de longues heures d’affilée puis dormant quelques heures pour un repos minimal.

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