174 – Avril 2014 – Les rêves, c’est sérieux !

La « théorie des genres »

Il n’est pas sans intérêt de relever le fait que, de nos jours, l’extrémisme relève la tête un peu partout, amenant dans son sillage revendications et contestations, dans des domaines pourtant jugés, jusque-là, intangibles. Des données comme l’identité individuelle ou une cellule familiale composée d’un papa et d’une maman… étaient autrefois banales, faisant partie de la normalité pour tous, et particulièrement pour nous !
Mais apparemment, cela ne l’est plus pour le monde occidental. Déjà, la « révolution des étudiants » de 1968 avait provoqué la chute des structures établies : la famille, la considération envers les anciens, le respect de la pudeur. Depuis lors, les choses n’ont cessé de se dégrader… La famille, en particulier, se porte de plus en plus mal : les quelques enfants nés de couples « classiques », unis par les liens du mariage, ont aujourd’hui toutes les chances (50 % selon les statistiques) de se voir ballottés entre des adultes finalement séparés, formant de nouveaux couples et se séparant encore après quelques années pour arriver à une nouvelle équipe parentale… Malheureusement, ce n’est pas tout : il existe maintenant la nouvelle tendance « mariage pour tous », formule antinature par excellence, ajoutant au désarroi des enfants élevés dans ce genre de cocon familial. Mais quelle est l’origine de ce nouveau mal ?
Elle ne réside, en réalité, que dans la contestation de la « théorie des genres », selon laquelle, quel que soit le corps avec lequel on naît, on n’aurait pas de « genre » (féminin ou masculin) avant que la société, l’environnement, ne l’impriment en nous. Il n’y aurait pas a priori de distinction naturelle entre hommes et femmes. On prétend que c’est, tout au plus, une « théorie » comme une autre, et qui est, par définition, non prouvée…
Tel sociologue affirme que “masculinité et féminité ne sont pas des substances « naturelles » inhérentes à l’individu, mais des attributs psychologiques et culturels, fruits d’un processus social au cours duquel l’individu acquiert les caractéristiques du masculin ou du féminin.” Autrement dit, la « théorie du genre » n’existe que dans la tête des opposants à l’égalité des droits. Elle est donc contestée, et l’éducation nationale est priée de cesser de s’y tenir, pour rejoindre une position plus « objective » ! En résumé, même les distinctions les plus naturelles entre les genres doivent cesser d’être respectées ou encouragées.

 

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Peut-on imaginer position plus perturbante pour les jeunes que celle-ci ?

A notre grande honte, certains de ces éléments ont traversé la Méditerranée et sont repris en Terre sainte également. Un vent fou de libéralisation balaie actuellement le pays. Le « mariage pour tous » ne peut être discuté sur la place publique, mais il est déjà une réalité dans certains domaines officiels ! Et il est évident que la notion de famille va en régressant, ici aussi. Nous sommes à la veille de la fête de Pessa’h. C’est, sans doute aucun, le moment de rappeler les paroles du rav Hirsch, qui faisait remarquer que le premier sacrifice qui a été imposé au peuple juif tout entier, et qui sert en fait de sacrifice fondateur de notre nation, n’était pas un sacrifice national ; il ne reposait pas non plus sur l’individu – bien que chaque Juif devait y avoir une part. Le qorban Pessa’h devait réunir les gens d’une même famille, ou éventuellement des individus éparses : « Au dixième jour de ce mois, que chacun se procure un agneau pour sa famille paternelle, un agneau par maison. Le ménage dont les membres seront trop peu nombreux pour manger un agneau, s’associera avec un voisin, le plus proche de sa maison, selon le nombre des personnes ; chacun, selon sa consommation, réglera la répartition de l’agneau » (Chemoth/Exode 12,3-4). Pour le peuple juif, l’élément de base est la famille ; c’est par cette cellule que tout passe, et c’est par elle que l’équilibre et la pureté du peuple juif restera valable jusqu’à la fin des temps ! Une famille où l’homme a conscience de ses responsabilités et de sa place – « Qui ne m’a pas fait femme » –, où la femme apprécie parfaitement son rôle – « Qui m’a faite selon Sa volonté » – et où les enfants ont droit à la stabilité dont ils ont besoin pour affirmer leur personnalité, dans l’équilibre et l’harmonie. Face aux tristes courants qui émanent de nos jours des fonds les plus ténébreux de l’humanité, et quand le yétser hara’ est arrivé à régner sans limite dans le monde occidental, il ne nous reste qu’à exprimer avec le plus de conviction possible les paroles de la prière de ‘Alénou : « Il nous incombe de louer le Seigneur de tout, de proclamer la grandeur de Celui Qui forme toute la Création, car Il ne nous a pas faits comme les nations des autres terres, et ne nous a pas mis comme les familles de la Terre… »

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