126 – Juin 2008 – Le retour à Tsion

EDITORIAL :

Le retour à Tsion ― l’un des éléments les plus marquants de notre histoire et de la Halakha ― devait faire l’objet d’un dossier. Voici qui est fait ! En un premier temps, nous nous sommes tournés vers l’histoire du peuple juif. Nous y avons découvert d’étonnantes informations, on peut presque parler de “scoops” journalistiques ! Pour un sujet tellement abordé, c’est a priori surprenant. Mais le fait est que nous avons de la sorte constaté qu’en vérité, durant le premier millénaire après la destruction du Second Temple, les Juifs n’ont pas du tout cessé d’habiter en Erets Israël ! Bien entendu, on trouvait des Juifs en Espagne et en France, en Allemagne et en Russie, au Yémen et en Asie Mineure, mais Erets Israël restait aussi un centre important pour le Judaïsme de l’époque. De partout – en particulier pour Souccoth – on montait en pèlerinage à Jérusalem. Le haut du Mont des Oliviers servait alors de point de vue sur le Mont du Temple et de lieu de rassemblement pour tous ces Juifs qui venaient à Jérusalem. Sur le plan politique, on verra que durant ces longues périodes, les Juifs choisiront toujours de se ranger aux côtés des autres nations, se méfiant de Rome, la perfide. 1099 marque la fin de ce millénaire, avec l’arrivée des Croisés en Erets Israël. L’année suivante, la chronique nous apprend que même la place forte de ‘Haïfa finit par tomber, dernier bastion semble-t-il de la présence juive en Erets Israël à cette époque. A partir de là, effectivement, le nombre de Juifs en Terre sainte est faible, insignifiant – mais, ainsi que le Rambam le rappelle – une présence juive subsiste. Et les sentiments envers cette Terre promise seront présents dans tous les cœurs. C’est alors que commencent des tentatives privées, et parfois des montées groupées, pour revenir s’installer en Terre sainte.

 

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N’est-ce pas une grande mitswa que de venir en Erets Israël ? Un article nous en montrera les difficultés et les avatars, mais la conclusion reste claire : la mitswa est bien présente, même de nos jours.
La période moderne, toutefois, a vu naître une autre conception de l’obligation de vivre en Terre sainte, d’inspiration laïque cette fois-ci. Pourquoi pas, se dira-t-on ? L’essentiel n’est-il pas que même des Juifs éloignés de la Tora puissent vivre en Erets Israël ?! Inutile de lancer le débat à cet égard. La réalité actuelle nous prouve qu’une telle considération finit par nous mener au désastre : de nos jours, une grande crise idéologique frappe les milieux laïcs, les précipitant dans ce que l’on nomme le “post-sionisme”. L’establishment politique, juridique et intellectuel en est fortement marqué, les grands journaux en sont imprégnés, le tout menant à un rejet total de la Tora, de la Terre sainte et des valeurs du peuple juif. Or ces hommes-là sont nos dirigeants : on imagine donc facilement le danger que cela représente pour l’avenir du peuple juif. Heureusement, par ailleurs, cette perte totale d’idéal entraîne de nombreux Juifs à retrouver nos sources et à rejoindre le monde de la Tora.

Rav H. Kahn

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