69 – Aout 1998 – Les sectes

EDITORIAL :

Cette fin de 20ème siècle semble bien se singulariser par un phénomène nouveau, celui d’un éveil spirituel. Nous autres, hommes de religion, ne pourrions à première vue que nous en féliciter ! En réalité, si, comme nous le montrions dans notre numéro précédent, ce renouveau s’illustre par une vague de fond de retour à la Tora, et une volonté de bouleverser les données en présence sur l’échiquier politique israélien, cette aspiration à une religiosité plus interne suscite également des phénomènes négatifs : des myriades de jeunes israéliens, troublés par ces questions, vont à la recherche d’expériences et de réponses, qui au Tibet, qui aux Indes ; en Erets Israël, d’autres opportunités s’offrent à ces jeunes, au travers de groupes  » religieux  » qui, pour la plupart, ne sont qu’un ramassis de sectes redoutables d’où l’on ne ressort pas ; des jeunes Juifs, même en France, se laissent happer par des groupes aux intentions douteuses. Ceci, pour n’évoquer que notre communauté. Quant aux enfants de tous pays… Ces démarches s’enracinent en un trouble existentiel flagrant, qui facilite l’action délétère de ces mouvements censés détenir les formules susceptibles de ramener les jeunes à la béatitude paradisiaque perdue. Cet ensemble de faits, comme l’inquiétude et les périls qui en découlent, ont amené notre rédaction à concevoir un numéro spécialement consacré au phénomène des sectes.

 

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Nous avons également tenté de réfléchir un peu plus aux réalités spirituelles qui sous-tendent ces irruptions religieuses, estimant que d’une certaine manière, ce  » Nouvel Age  » avait réussi tout simplement à se connecter sur des doctrines anciennes bien connues du Judaïsme. Nous avons également consacré quelques fragments aux questions de pensée juive qui s’imposent face aux  » acquis spirituels  » dont se targuent gourous et autres illuminés dont ces sectes usent comme d’un fond de commerce : quelle place ont-elles dans nos sources ? On constatera qu’une vaste polémique a opposé nos grands maîtres à ce sujet. Nous avons été amenés par la suite à nous pencher sur la position de la Halakha quant à certaines pratiques très en vogue dans les milieux du New Age : le  » channeling  » – la communication avec les âmes des défunts constituant l’une des expériences les plus courantes. Qu’est-ce qui est permis, qu’est-ce qui est interdit ? Nous avons admis, disons-le ici à titre d’avertissement, que toute démarche légitimée par la Tora perd par là même sa nature superstitieuse ou magique – tout en ayant parfaitement conscience du fait que pour des esprits détachés de la tradition toranique la plupart des prescriptions de la Tora sembleront d’inspiration magique…

Rav H. Kahn

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