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201 – Décembre 2016 – Splendeur et chute du Judaisme Syrien

Le crépuscule…

Rav Wolbe zatsal faisait remarquer, d’après le Ramban (Beréchith 1,5), que le passage d’un jour à l’autre de la Création n’était pas abrupt, mais se faisait dans la nuance : le crépuscule, le soir, la nuit. Il en sera de

même, ajoutait-il, pour le passage du monde tel qu’il existe actuellement, aux temps futurs. Cela se passera dans la dégradation non point brutale, mais lente,point par point, d’une forme d’équilibre à autre chose, une fin des civilisations etde la morale, une vraie descente en enfer. Avant l’arrivée du grand Jour.

N’est-ce pas ce que nous vivons actuellement ?

Analysons la conduite des Bené Yichma’ël : partout dans le monde, les Musulmans sont en train d’appliquer la règle ancestrale héritée de Yichma’ël, celle de lancer la main dans tout – tout en risquant d’être attaqué en contrepartie par les autres peuples ; la violence aveugle est leur règle de vie, apportant dans le monde entier attentats et meurtres, crimes et massacres. Le pire, c’est que ces nations arabes sont capables de tuer leurs propres frères, sans raison aucune (juste pour un tantinet de vengeance), assassinant hommes, femmes et enfants, comme c’est actuellement le cas en Syrie, à Alep. Diverses personnalités juives ont d’ailleurs protesté contre cette “Shoah” pratiquée à nos portes, conduite contre laquelle, nous, le peuple juif, sommes tenus de nous élever.

Les arabes sont en train de prendre la revanche de leur échec à Poitiers (732), et de reconquérir non seulement la France, mais aussi le monde occidental tout entier.

Mais il n’y a pas qu’eux qui mettent à mal la culture occidentale, avec son humanisme et son respect d’autrui que nous apprécions tant : l’Occident lui- même est en train de se suicider ! Les teneurs de la Gauche, dans le monde entier, visent à ouvrir leurs frontières et à accepter tous les migrants d’Afrique etdu Moyen Orient, attirant à eux le vol et les meurtres, les violences et la fin dela loi, les quartiers fermés devant la police et les attentats. Les grandes valeurs occidentales en ressortent maltraitées, et il ne fait aucun doute que rapidement, il n’en restera plus rien.

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200 – Novembre 2016 – L’Histoire est-elle devenue folle?

Kountrass n°200 – 200 Kountrass!

Nous étions plongés dans la parution du numéro 199 de Kountrass, et dans les préparatifs du numéro suivant, le fa- meux 200, quand la nouvelle est tombée : hélas, le Grand Rabbin Yossef ‘Hayim zatsal est décédé, nous laissant la tristesse, tandis que lui passait à un monde meilleur, celui de la récompense pour ses grands actes, pour l’extraordinaire dynamisme qu’il a su insuffler à la communauté juive française, et pour le développement de la Tora auquel il aura participé avec tant d’in- telligence et de tact.

Il s’est tout de suite imposé que le n° 200 allait être dédié à la mémoire du Grand-rabbin zatsal.

Et la joie d’arriver à un tel numéro ? Elle est bien là après 30 ans de parution, 200 numéros ! Il n’y a pas plus grande joie que celle
de redécouvrir également l’immense travail du Grand-rabbin Sitruk, entraînant une communauté (presque) toute entière dans son sillage lui faisant quitter la banalité et le profane, l’usé et le stupide, pour accéder à la spiritualité et au bonheur, à la famille juive
et à la sainteté. On ne peut imaginer plénitude plus grande pour nous que celle d’une communauté parvenue, grâce à un homme, (à retrouver le chemin de la pratique et de l’étude de la Tora, à se remotiver pour une vie spirituelle et à suivre son dirigeant pour ne plus hésiter à envoyer ses propres enfants dans les Yechivoth d’Erets Israël, pour la plupart d’entre eux.

 

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199 – Octobre 2016 – La Soucca

Le retour à… soi !

Aucun doutenous avons bien mérité des vacances : après une longue période de travail, durant lesquelles on est resté plon- gé tout entier dans son métier ou ses études et même s’il s’agit que D’ soit loué de l’étude de la Tora à temps plein, à la Yechivaou au Kollel, on a besoin de prendre l’air pour récupérer des forces.

La vie moderne pousse encore plus à une telle détente, avec son stress quotidien, et elle nous amène en effet à nous accorder un mo- ment de répit.

Et après ? Là, une certaine difficulté nous attend : justement, le calendrier juif comprend, en fin d’été, ou après les grands travaux des champs qui étaient alors le lot commun, une période surprenante, supposée nous interpeller, nous amener à la réflexion, à la remise en question.

Eloul, Tichri. Ce sont deux mois de haute spiritualité. Le premier correspondant à des préparatifs, à des seli’hoth, au son du chofar au quotidien, à l’ajout de ce remarquable chapitre 27 des Psaumes dans la Tefila. Puis Roch haChana, et Tichri !

Cela dépend pour qui, direz-vous : tout le monde n’est pas sensible à ces idées, ou n’a en tout cas pas été éduqué à cette profondeur. Certes : le grand public est indubitablement moins éveillé à cet as- pect des Grandes Fêtes que celui qui a connu l’ambiance spéciale du monde des Yechivoth. On sait en effet, comme l’a montré, pour la pé- riode moderne, rabbi Israël Salanter zatsal, qu’un grand tremblement saisit l’individu quand il se rend compte qu’à Roch haChana, il va passer devant le Tribunal céleste et que ce qui va l’attendre pour l’année prochaine sera décidé là, justement, en fonction de la conscience qu’il va avoir de ce qui se passe avec lui ; et à Yom Kippour, il pourra implorer la pitié divine, pour le pardon de ses fautes. Souccoth formera une période de joie, en particulier du fait de la clôture de ces jours de jugement, avec Hochana Rabba.

 

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196 – Mai 2016 – Les juifs du Yemen

Edito

Souviens-toi, Seigneur, pour la perte des fils d’Edom, du jour [fatal] de Jérusalem, où ils disaient: « Démolissez-la, démolissez-la, jusqu’en ses fondations ! » »

(Tehilim/Psaumes 137,7).
Il se peut que la raison de cette destruction dévastatrice ait reposé alors sur des motifs sécuritaires : en ce temps-là, l’Empire romain cherchait obstinément à éradiquer toute velléité de révolte. De fait, étant donné son immensité, le moindre soulèvement à l’échelle locale pouvait engendrer un mouvement généralisé contre Rome, et mettre en danger l’ensemble du territoire.

On trouve souvent dans nos sources l’expression « Les Juifs ont levé l’étendard de la révolte ». Rome semble avoir trouvé cela suffisamment inquiétant pour envoyer de suite plusieurs armées contre les rebelles prétendus, de peur que d’autres nations ne suivent le mouvement (il faut également savoir quel pourcentage de cet en- semble le peuple juif représentait ; à en croire l’historienne Rina Neher-Bernheim, il s’agit de 7 % de la population).

Toutefois, cette appréhension n’a plus de raison d’être, de nos jours. La volonté de négativisme envers le peuple juif et ses hauts lieux demande à être comprise : l’UNESCO ne vient-elle pas de nous refuser toute propriété sur le mont du Temple ? Il faut parler dorénavant de El Aqsa… Le Kotel ? Rien à voir avec le judaïsme ! Sur le plan historique, c’est tout de même une décision un peu grosse. Il est vrai que certains professeurs juifs font tout pour réduire l’importance du royaume de Jérusalem, mais même eux ne se trouvent pas en mesure d’annuler la présence juive en ces lieux.

 

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197 – Juin 2016 – Electricité & Halakha

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Le chaos en France

La France, la douce France, connaît actuellement une situation dé- plorable – des mouvements sociaux perturbent totalement sa vie et son économie.

Comment comprendre ce qui s’y passe ?

Bien entendu, ce n’est pas au plan politique et économique que nous voulons nous placer, car ce n’est ni notre domaine, ni notre centre d’in- térêt – même si nous ressentons nous aussi la difficulté, et compatissons avec nos coreligionnaires vivant dans l’Hexagone ou dépendant de son économie.

Bien entendu, le pays a connu d’autres périodes de perturbations so- ciales qui, facilement, ont débordé au point de mettre son économie en danger. Cependant, les turbulences présentes le trouvent dans une situation déjà délicate pour d’autres raisons : son tissu social est depuis quelques années fortement troublé, avec un ajout de peuplement qui ne cherche en rien à s’assimiler à ses valeurs et à adopter ses idéaux. Le FN profite de cette menace, et prend de l’ampleur, ce qui n’est pas fait pour nous rassurer.

D’un pays dont on a pu chanter la douceur (Charles Trenet, en… 1943 – bref, passons), où « men ist azoy wie G-ott in Frankreich » (« heureux comme D’ en France », expression yiddish connue), nous arrivons à une nation aux aspérités visibles et inquiétantes, aux casseurs implacables et aux bandes de délinquants incontrôlables.

A notre avis, nous n’avons pas le droit d’emprunter une vision apoca- lyptique pour expliquer le phénomène actuel. De fait, pour faire cela, il faut avoir droit à l’influx divin permettant d’en statuer ; puis, si la situa- tion revient au calme – ce qui va certainement se produire (en tout cas, nous le souhaitons pour tous) – quelle figure aurons-nous ?

Ceci n’empêche que nous constatons effectivement une destruction bien complète des valeurs et des qualités de cette antique terre de France : son accueil et sa fraternité, son respect de l’autre et l’égalité pour tous.

Quelque part, il y avait du faux dans ce calme : d’abord, nous devons bien reconnaître que ces valeurs nous ont coûté fort cher car nombre de nos frères se sont totalement assimilés (ceci n’enlève pas le mérite qu’elles avaient d’exister).

Puis, le calme ressenti sous ces latitudes, la Sécurité Sociale, les mu- tuelles, l’assurance pour tout, tout cela est plus qu’agréable – tout en ne relevant pas de la vie telle qu’elle est, tout en nous empêchant de res- sentir la Main de Hachem dans notre existence. Donc, nous voici assurés contre toutes les velléités et incertitudes, garantie couvrant même le convoi funéraire et l’enterrement dans un cimetière (en négligeant tou- tefois le fait que, cinquante ans plus tard, en France, notre tombe sera vidée et nos ossements jetés, mais passons…).

 

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198 – Septembre 2016 – Rav Rubinstein  » Le rav de Paris « 

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Réformer, c’est déformer

Il s’agit, évidemment, d’un vieux débat, vieux d’au moins 3 siècles, à peu près depuis le début de l’influence de la Has- kala – l’époque des Lumières ! – au 18esiècle, particulièrement en Allemagne et en Hongrie. Alors, en quoi ce débat reste- t-il marqué du sceau de l’actualité ? S’agit-il d’éveiller de vieux démons, ou bien y a-t- il lieu de renouveler, et de tenter d’éradi- quer totalement les bases idéologiques de la Réforme ? C’est cette tentation qui nous intéresse ici, d’autant plus que, aussi bien en France qu’aux Etats Unis ou même en Israël, les mouvements se réclamant de la Réforme, ou d’un Judaïsme libéral ou conservateur, essayent de retrouver une nouvelle jeunesse. Alors, il importe, pour qui veut « ouvrir les yeux », d’affronter aujourd’hui ce débat.

Que recherche, en réalité, le mouvement libéral ? De façon plus explicite, de quelle idéologie se nourrit-il ? On a souvent dit, pour définir les objectifs des libéraux, qu’ils « admettaient dans le judaïsme seulement ce que les non-Juifs aiment dans le judaïsme » (expression utilisée par Pr André Néher). Cette définition suffit pour exprimer l’influence extérieure, celle de la culture occidentale, sur l’idéologie des réformés. Mais cette présentation du pro- blème n’est, en réalité, qu’apparente, car une question essentielle se pose : pourquoi, et surtout au nom de quoi, la Réforme trouve-t-elle sa justification ?

 

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195 – Avril 2016 – La fête de Pessa’h Le temps de notre libération

Couverture Kountrass 195

Edito

Voilà la déclaration d’un ministre français en septembre 2001, à la suite des attentats des Tours jumelles.

Et alors ? 15 ans plus tard, qui a-t-il raison ? Lui, ou ceux qui se faufilent derrière toutes ces attaques et actes de guerre, un peu partout dans le monde ?

Le pire, pour nous, reste que nous nous trouvons sur le front, et qu’Is- raël tente de contrer vision fausse, sans que les Nations ne comprennent l’enjeu de sa lutte.

Quelque chose va peut-être changer « après Bruxelles ». Jusqu’à pré- sent, l’Europe pouvait encore se laisser balancer par des illusions. De fait, une grande part des attentats de ces dernières années étaient, selon l’une des hypothèses, perpétrés par des personnes isolées, illuminées soit, mais œuvrant de leur propre chef, et non par des réseaux organisés. Autrement dit, ces actes de terrorisme ne semblaient pas réellement dan- gereux, même s’ils ont pu faire mal, ponctuellement…

Le continent fait aujourd’hui face à une sorte d’intifada européenne, à l’image de celle que nous vivons en Erets Israël : ce sont des actes spo- radiques – mais personne ne peut se faire d’illusions : l’autorité palesti- nienne par la bouche d’Abou Mazen et la propagande dans les écoles et les médias ne fait que pousser à cela. Les Iraniens encouragent ce terro- risme, et dédommagent les familles dont les maisons sont détruites à la suite d’un attentat commis par leur proche, « neutralisé » après coup.

En Europe, donc, on sommeille, on rêve, tout va bien. Or les attentats de Bruxelles devraient entraîner un changement dans la conception des autorités : quelques jours après que la Belgique ait osé traquer l’un des commanditaires des attentats de Paris, et ait songé à le livrer à la France, la réaction s’est faite, sous forme d’attentats, l’un à l’aéroport, l’autre dans le métro. Il est probable que cet homme était au courant de ce pro- jet, s’il n’en était pas à l’origine. Mais il n’a pas daigner informer la police belge… On n’a pas affaire à une intifada de couteaux, sporadique et ponc- tuelle, mais bien à une guerre, à un conflit de civilisation. C’est la remise en cause de l’avenir de l’Europe humaniste et développée telle que nous la connaissons.

Pourtant, à Bruxelles, ni la « colonisation », ni le « découragement » ne peuvent être invoqués pour justifier et comprendre ces terribles actes de terrorisme. Devrait-on en conclure qu’il existe d’autres fondements der- rière cette cruauté arabe ?

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