RavK - page 13

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229 – Fevrier 2020 – Le judaisme Allemand (2eme partie) Grandeur et Décadence

Le daf hayomi

Rav Méir Shapira n’a pas seulement lancé le Daf haYomi. Il est également le fondateur de la Yechivath ‘Hakhmé Lublin, laquelle institution a eu, en son temps, une influence remarquable sur l’ensemble de la jeunesse dans son pays, la Pologne. Toutefois il est vrai que son initiative de proposer une étude quotidienne d’une feuille (recto-verso) du Chass Bavli en sept et quelques années a remporté un succès inouï. Il a lancé cette idée lors du congrès de l’Agoudath Israël mondiale en 1923, présentant l’intérêt de la chose en ce que tout Juif, où qu’il se trouve dans le monde, apprendra le même jour la même page que les autres, et
pourra immédiatement prendre part à l’étude du Beth haMidrach local. Cette initiative a porté, et le fait que le rabbi de Gour fasse l’étude en public, le jour de Roch haChana de cette année-là, de la première page du cycle a entraîné ses ‘hassidim à sa suite, et à partir de là, un public important, de plus en plus nombreux de cycle
en cycle.

 

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233 – Juillet Août 2020 – Quand le Moussar fait école

Ce que nous avons appris de Bil’am

 

La lecture de la paracha de Bil’am, celle qui porte le nom du roi Balak, nous
laisse avec un problème de fond : nous constatons que ce prophète émanant des Nations a eu droit à un niveau extraordinaire d’inspiration divine, lui permettant d’accéder à la prophétie à sa demande! Il est vrai que ce n’était que la nuit, dans la discrétion, avec une certaine distance, alors que Moché rabbénou y avait droit le jour, directement, en face à face, mais malgré cela, le fait qu’un tel personnage puisse recevoir une telle faveur de la part de l’Eternel laisse songeur. D’un autre côté, divers éléments quant à sa personnalité frappent également : son orgueil, son avidité pour l’argent et autres biens matériels en particulier, son mauvais œil, entre autres défauts qui apparaissent au fur et à mesure que l’on découvre le personnage, ainsi que la Michna dans Avoth (Maxime de nos pères 5,19– pas encore traitée dans notre rubrique) le dit : « Celui qui possède les trois caractéristiques suivantes compte parmi les disciples d’Abraham notre père et celui qui possède les trois caractéristiques opposées compte parmi les disciples de Bil’am l’impie. Les disciples d’Abraham notre père possèdent un œil désintéressé, un esprit humble et une âme modeste. Les disciples de Bil’am l’impie possèdent un œil envieux, un esprit hautain et une âme avide. »

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211 – Janvier 2018 – En souvenir du rav Steinmann zatsal

« Tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira » (Beréchith/Genèse 27,40).

‘Essav, nous l’avons vu dans l’une des parachioth passées, est extrême- ment déçu du fait que son frère, Ya’akov, lui ait volé les bénédictions que Yits’hak voulait lui accorder, lui, son fils préféré, ‘Essav. Déçu ?! Il veut tuer son frère, et cette haine ne diminuera pas avec le temps, puisque 40 ans plus tard, il aura encore tous les ressentiments qu’il éprouva à l’égard de Ya’akov et se dirigera vers lui, entouré de 400 guerriers…

Son père, Yits’hak, lui livre toutefois un message, qui ne cessera d’être vérifié tout au long de notre exil : « Tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira ». Quel en est la teneur ? Nos Sages expliquent (Pesikta zoutarta ad loc) : « Si tu vois que ton frère Ya’akov se débarrasse du joug de la Tora, tu pourras le dominer ». Notre ancêtre Yits’hak établit là une sorte de contrat moral entre les deux groupes, à portée abyssale pour l’avenir du peuple juif : le rôle de Ya’akov dans le monde est de porter le joug de la Tora, d’accomplir les mitsvoth et d’étudier cet héritage qui lui a été accordé au mont Sinaï. Alors, effectivement, il tiendra le haut du pavé – ce qui a été le cas à certaines périodes historiques, dont sous la royauté du roi Che- lomo, ou à d’autres (rares) occasions. Quand, en revanche, il a quitté la droite voie, l’ennemi s’en est pris à lui à chaque reprise. Les prophéties ne cessent de rapporter de tels épisodes, marquant l’histoire du peuple juif de manière inlassable : des périodes de relâchement, suivies par des attaques de nos enne- mis, une reprise en main, souvent grâce à un juge ou à une personne qui sait parler au peuple juif et le ramener dans le droit chemin, ce qui sert à éliminer la menace qui pesait contre nous. C’est le message de la Meguilath Esther, mais on pourra aussi le mettre en évidence tout au long des livres des Prophètes.

Il est du reste intéressant de savoir que nos Sages ont émis un reproche à l’égard de notre ancêtre Yits’hak dans ce domaine, dans leur interprétation du verset d’Isaïe (63,16), « C’est pourtant Toi Qui es notre père, car Abraham ne sait rien de nous, Israël [Ya’akov] ne nous connaît point. Toi, ô Eternel, Tu es notre père, notre sauveur de tout temps : tel est Ton Nom ». Il manque un nom dans cette liste : celui de Yits’hak ! C’est un point intriguant. Nos Sages en concluent : cette éviction provisoire provient du fait que le verset reproche à Yits’hak d’avoir permis (par l’établissement de ce fameux contrat moral) aux descendants d’Essav de décréter des pogroms et des poursuites contre le peuple juif…

 

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209 – Novembre 2017 – Les Tossafistes

Une arme redoutable: la Kedoucha

L‘un des points qui a attiré notre attention dans les prières de ces grands jours est celui du surprenant développement accordé à la « Kedoucha », à cette partie de la prière qui est consacrée à décrire la sainteté de l’Eter- nel.

Pourquoi est-ce précisément cette partie de la prière qui reçoit là une telle augmentation de volume ?

Nous prions durant ces jours importants pour que la Présence divine ait plus d’impact dans le monde, et qu’elle se dévoile dans toute sa splendeur.

Quel est finalement l’angle par lequel cette illumination peut prendre forme ? Dans quel domaine peut-elle le plus frapper le monde ? De quoi va provenir cette crainte que toute âme va ressentir face à l’Eternel ?

Les Sages qui ont rédigé le texte de la prière étaient les « Gens de la Grande Assemblée » ; ce forum comprenait encore plusieurs prophètes, s’étant tenu dans les premières années du Second Temple, quand le flux divin parvenait encore à l’homme de manière directe. S’ils ont placé la demande qui doit être la nôtre durant ces saints jours dans cette partie de la prière, dans cette troisième bénédiction, c’est qu’ils ont perçu que c’est par ce biais que cette intrusion de la Présence divine que nous nous devons d’appeler, peut se faire, avec le plus d’éclat et de force, et frapper le mieux les esprits.

Tentons d’approfondir un peu cette idée : c’est vrai que l’Eternel est Tout-Puis- sant, et, du reste, cette année, aux alentours des Grandes Fêtes, l’humanité tout entière a eu l’occasion de constater que la nature, qui est entièrement soumise à la volonté divine, surpasse totalement l’homme et ses impres- sions de puissance. C’est tout de même remarquable : la terre a tremblé au Mexique, mais surtout, des cyclones d’une intensité exceptionnelle ont ravagé divers pays, et en particulier les Etats Unis, mettant à mal le sentiment de surpuissance dont ce pays est doué ! Même Trump a exprimé l’idée que tout dépendait de la Main de D’.

Cette leçon va coûter du reste 1.5% du PNB (produit national brut) américain…

 

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207 – Juillet 2017 –  » Quand l’âme est libérée… »

 Un vrai ‘ilouï

Le rav eliyahou Kletskin (1852- 1932) était un ‘ilouï. Que représente cette définition ?

Né dans une famille ‘habad dans la région de Kovna, il se présenta chez le Maraham Schiff, en Hongrie, pour être accepté dans sa Yechiva. Il n’avait pas encore l’âge de la bar-mitsva, et le ravétait fort mal à l’aise face à ce jeunot qu’il soupçonnait d’être parfaitement ignare, vu son apparence et son âge. Il lui demanda de parler du Tsohar qui éclairait l’arche de Noé, et ne s’attendait pas au résultat qu’il allait entendre : le candidat rapporta les deux explications de Rachi (une pierre précieuse ou une fenêtre), puis il se lança dans tout un pilpoul passant d’une Guemara à l’autre et laissant le rav stupéfait des capacités de ce jeune enfant – qui fut bien enten- du accepté à la Yechiva.

 

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206 – Juin 2017 – Le Pilpoul

Les Orthodoxes dans le système

Une nouvelle page semble s’ouvrir sur la manière dont le monde orthodoxe est présenté dans les média israéliens: longtemps, les moindres défauts de cette communauté étaient relevés et jetés en pleine figure. Cela change actuellement, et le fait mérite d’être relevé, même si nous ne sommes pas certains que leur opinion ait autant changé qu’ils veulent nous le faire croire.

Prenons par exemple le spectacle de Justin Bieber (pour qui ferait partie des heureux qui ne connaissent pas ce personnage, c’est
un jeune chanteur pop canadien qui attire des foules de fans déli- rants) auquel a assisté une jeune orthodoxe (les media soulignent avec insistance son appartenance religieuse) se trouvant au der- nier mois de sa grossesse. L’émotion, et peut-être aussi la pres- sion de la foule, l’a amenée à un accouchement précipité. Mais, la pauvre, elle a eu une fille si elle avait eu un garçon, dit-elle, elle l’aurait nommé Justin… La honte ! Que l’on nous permettre de croire que cette jeune femme ne fait pas tout à fait partie de
la communauté orthodoxe. Un autre exemple : la polémique sur (la position des orthodoxes face à Yom hazikaron, ou Yom ha’atsmaouth. Les média (y compris les sites dits religieux, sans oublier divers organes francophones se présentant comme émanant de la communauté orthodoxe) font tout pour convaincre le public que ces jours de mémoire et de célébration prennent, de plus en plus, une place dans le monde orthodoxe.

Il est vrai que de nombreux rabbanim ont profité du jour de congé obligatoire en question pour organiser des journées d’étude de la Tora non-stop, et c’est remarquable : puisque les gens ne vont pas au travail, autant les inviter à l’étude ! Est-ce que cela signifie quelque chose d’autre ?

 

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205 – Mai 2017 – L’âme, c’est quoi ?

2333 années d’attente…

La situation en Europe, et en France tout particulièrement, nous interpelle : la lecture d’un ouvrage récent de M. Bensoussan, dont nous faisons par ailleurs la critique, ne fait que de préciser le sentiment que toute personne normale peut avoir, celui d’un échec de l’establishment politique face à un islam de plus en plus renvahissant et de plus en plus violent. Et les élections qui ont cours actuellement ne semblent vraiment pas devoir amener une amélioration…

Notre sujet n’est bien entendu pas le politique. Nous pensons qu’il y a lieu d’ajouter une dimension spirituelle à ce phénomène – sans négliger le fait que, au niveau le plus bas de l’échelle sociale, nombre de jeunes musulmans refusent d’accepter la culture française et tout ce qu’elle représente, plongeant dans un magma de voyoutisme et de brigandage des plus vils. Mais justement : pourquoi ?

Rabbénou ‘Hananel (rapporté par rabbénou Be’hayé), écrit en effet sur Beréchith (17,20) : « Quant à Yichmaël, Je t’ai exaucé : oui, Je l’ai béni ; Je le ferai fructifier et multiplier à l’infini ; il engendra douze princes, et Je le ferai devenir une grande nation » « Nous constatons, écrit ce grand Maitre, que cette bénédiction a pris 2333 années pour s’accomplir » – en voici le décompte : Avraham est né en l’an 2047 de la Création (selon le Séfer ha doroth), alors que la foi musulmane (qui va propulser les descendants d’Yichmaël sur la scène interna- tionale) telle que nous la connaissons de nos jours a commencé avec Mo’hamed en l’an 4374, auxquels il y a lieu d’ajouter 10 ans, le temps que ce dernier s’enfuit de la Mecque.

« Cette attente n’était pas due à leurs fautes, et, malgré cela, ils ont pris leur mal en patience. Après toutes ces années, le pouvoir leur a été accordé ».

 

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204 – Avril 2017 – Moché Rabbénou

Pourquoi rester honnête?

Parfois, la vie politique peut nous conduire à des conclu- sions morales précieuses. Il n’est pas mauvais d’en prendre conscience, et de l’inscrire sur son propre calepin, afin de ne pas commettre, dans son itinéraire personnel, les mêmes erreurs.

La mode de nos jours, est de salir les hommes politiques par le biais de scandales divers et originaux, afin de les affaiblir, et ainsi d’obtenir les résultats attendus. C’est ce qui se passe actuellement en France ; c’est la dynamique lancée aux Etats-Unis d’Amérique contre le Président, pourtant élu légitimement ; et c’est ce que nous vivons en Erets Israël depuis quelques mois avec le Premier Ministre Netanyahou : une opposition sourde s’est organisée contre lui, afin de le faire tomber, ce que ses détracteurs ne sont pas parvenus à réaliser par la voie d’élections en bonne et due forme. Dans ce but, divers dossiers sont présentés à la foule dans les media (qui sont tous situés du même côté de la basse-cour politique), puis passent au mode pénal quand des enquêtes sont lancées, puis, parfois, des procès sont intentés (l’exemple le plus flagrant a été celui des « soupçons » planant sur le Professeur Fried- mann, alors fraichement nommé ministre de la Justice, ce qui l’a amené à démissionner, puis à constater que le procès d’intention était parfaitement vide de contenu  mais il avait déjà démissionné… Son vrai crime : avoir voulu s’en prendre à la toute-puissance de la cour suprême locale…).

A un moment précis, nous nous sommes dits : stop, voilà, la limite est dépassée, et c’est la fin de cette campagne. Quand était-ce ? Quand l’un des scandales présentés avait pour origine une discus- sion entre Nouni Mosès, le directeur du quotidien Yedi’oth A’ha- ronoth, et Netanyahou, quand Mosès proposait une amélioration significative des comptes-rendus concernant le Premier Ministre, moyennant une diminution de la place du seul et unique journal soutenant Netanyahou : Israël haYom et qui portait atteinte à la suprématie de Yedi’oth A’haronoth.

En quoi était-ce une nouvelle tache sur le front de Netanyahou ? N’avait-il pas raison d’écouter ce que lui proposait Mosès – et de le Ifaire enregistrer ? C’est qu’il a plaidé, et à juste titre.

 

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203 – Mars 2017 – Dons d’organes ?

Il ne se Trump pas tellement…

Il est tout de même intéressant de voir comment le monde d’aujourd’hui fonctionne. Trump a décidé de suivre la logique : le grand problème du monde moderne est le ter- rorisme musulman. C’est un fait. Du reste, son pays est d’ailleurs bien placé pour le savoir,

l’attentat des Tours Jumelles du World Trade Center, avec ses 3000 morts, ayant eu lieu sur (son territoire. Il est vrai que celui de l’Ambassade américaine en Lybie s’est déroulé ailleurs qu’aux Etats-Unis même, mais il a concerné la nation américaine dans sa chair profonde, jetant un ambassadeur dans sa tombe. Il est tout de même chose rare qu’un représentant diplomatique d’un pays fasse l’objet d’attentats et d’actes de violence d’un tel niveau mais ce n’est pas tout : les menaces fusent de toutes parts contre l’Amérique et contre ses citoyens.

Trump n’a pas besoin d’être un très grand stratège pour en conclure qu’il faut contrer la rsource du mal, à savoir l’ensemble des groupes islamistes, avec Daesh à sa tête. D’ailleurs, l’armée américaine a visiblement déjà reçu des ordres en ce sens.

Trump poursuit également ses mesures dans la même logique, et a décrété une interdic- tion de séjour à des musulmans originaires de certains pays réputés anti-américains. Et en effet, pourquoi ouvrir les portes, même de manière provisoire, à des gens dont le régime menace directement la sécurité et les principes généreux des Etats-Unis ?

Mais c’est là que Trump se heurte à une résistance fantastique : des manifestations sont organisées partout, et les tribunaux contestent sa décision la considérant comme non accep- table sur le plan législatif. Même Obama a vivement réagi ainsi que le dirigeant de l’ONU, le porte-parole de l’Union européenne, le Ministre français des Affaires Etrangères et la mi- nistre de la Justice aux Etats Unis, qui a payé son audace de son poste : limogeage immédiat, avant même son remplacement par un homme de Trump…

On se croirait en Israël, où la Cour suprême est exactement capable de prendre des décisions
du même ordre, quitte à supprimer les moyens de défense élémentaires nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens du pays. Et pour cela, elle pourra interdire certaines conduites sécuritaires dures, entraver la construction de murs de sécurité, admettre la propriété de gens (sur des terrains alors qu’ils n’ont pas le moindre document le prouvant, etc.

Il faut donc se poser la question : comment comprendre ce courant commun présent dans deux systèmes a priori totalement indépendants – les tribunaux américains, et ceux d’Israël ?

Du reste, sur un autre plan encore, les choses se passent de la même manière : tant aux Etats Unis qu’en Israël, les gens préposés à diriger leurs pays (le président Trump et le Premier ministre Netanyahou) font l’objet d’une poursuite insensée de la part de l’establishment, par la voie des médias. Messieurs, les règles du jeu que vous avez forcément acceptées veulent que là, Trump soit devenu président, et ici, Netanyahou soit un dirigeant légitime, encore plus que son homologue américain ! Car si Trump a eu droit à 40% des voix, Netanyahou est accepté par une grande majorité d’Israéliens, et on ne voit pas comment il serait possible de l’évincer par voie électorale ! Vous ne pouvez que vous plier, ce que vous refusez…

 

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202 – Janvier 2017 – Le Ribbith « prêt avec intérêt » dans la tora

Sans crainte du Ciel…

C‘est qu’il n’y a pas de crainte du Ciel en cet endroit » (Beréchith/Genèse 20,11). C’est ainsi que s’exprime Avraham, notre ancêtre, lorsqu’il prend la décision de présenter sa femme comme sa sœur lors de sa descente en Egypte ou chez Avimé-lekh. A priori, cette explication parait surprenante : il n’y a pas de crainte du Ciel ences lieux, et alors ? Il peut y avoir de la politesse, des convenances, de la culture, et toutes les bonnes choses ! Non, répond notre ancêtre, quand cet ingrédient manque, tout est possible, tout ! Jusqu’à tuer le mari pour prendre son épouse !

Et Avraham ne parle pas là en terme de prophétie, il présente une règle claire et définitive, valable en tout temps et partout : là où la crainte du Ciel fait défaut, il n’y a plus de limite…

Ce principe est particulièrement pertinent ces derniers jours quand toutes les para- chioth nous y mènent, tant dans nos lectures de la Tora que dans les diverses affairesactuelles (parachioth – au sens moderne du terme).

Prenons le cas Netanyahou : chaque jour, un nouveau scandale est lancé, une nouvelle enquête ; il est sans cesse poursuivi par les médias et la justice. Parce qu’il y a quelque chose à lui reprocher ? Sans doute non. Preuve en est, du reste, l’affaire qui eut lieu à l’époque avec le regretté Ya’akov Nééman, qui vient de décéder : élu au titre de ministre de la Justice, il se promettait de remettre à sa place les juges locaux et leur « activisme » dévoyé. Cela suffit pour le trainer en justice seulement quelques semaines après sa nomination et le pousser à la démission ! Et finalement ? Les accu-sations s’avérèrent sans fondement aucun ! Mais certains gagnèrent bien entendu du fait que cet homme, dangereux au possible pour leur jeu politique, ait été évincédu pouvoir.

Il en est probablement de même avec Netanyahou : on lui reproche une seule etunique chose, c’est d’être là, au pouvoir.

Sans crainte du Ciel, on abat un homme pour moins que cela…

Le cas d’Elor Azaria permet d’arriver à la même conclusion : ce pauvre soldat a réagi par trop instinctivement et a tiré sur un terroriste « neutralisé ». Avait-il tort ? Nous en parlons dans le présent numéro. Mais il est certain que ce procès, qui n’aurait pas dû avoir lieu, permet finalement à une partie extrémiste de l’échiquier politique de mettre fin à la défense du pays et de renforcer, oh combien, la position arabe et sescapacités de se défendre !

Déjà quelques jours plus tard, le sentiment s’est fait jour que les soldats, lors de l’attentat de Armon hanatsiv, ont hésité à sortir leurs armes – avec pour résultat quatre soldats assassinés…

 

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