142 – Avril 2011 – Le respect des parents

EDITORIAL :

L‘actualité force à la réflexion ! Le monde arabe est en ébullition. La colère gronde même dans les régimes qui semblaient les plus stables. C’est le cas au Liban, au Yémen, en Arabie saoudite, en Iran, en Syrie… En Egypte, ce vent de révolte a entraîné le renversement du pouvoir en place, et en Lybie il l’a en tout cas ébranlé, non sans engendrer des réactions dans le monde occidental, ce qui pourrait avoir d’importantes conséquences. Et que dire du tremblement de terre au Japon ? Ce séisme a été classé quatrième parmi ceux qui ont ébranlé le monde depuis que l’on utilise des sismographes. Des centrales nucléaires ont été endommagées, et risquent de dégager d’importants nuages radioactifs dans leur périphérie. Au Japon, les responsables politiques parlent de la catastrophe la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale dans leur pays. Le Japon a du reste bougé de deux mètres, et l’axe de la Terre a été décalé de 10 cm… Les données humaines sont en mouvement, et la nature y va du sien également.
Nous aimerions bien comprendre ce qui se passe. Mais en sommes-nous capables ? Y a-t-il parmi nous un prophète pour nous dire : voici ce que D. veut ! Personne. Et pourtant, on ne peut imaginer que la Providence divine montre un tel courroux sans raison !

 

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Il reste en fait un autre plan, sur lequel il est beaucoup plus facile de trouver une réponse, sans avoir nullement besoin de l’intervention d’un prophète ou d’un grand rav : c’est le plan personnel ! Le verset dit déjà : «Mon mal n’est-il pas toujours là, sous mes yeux ?» (TehilimE Psaumes 38,18) – chacun sait dans quel domaine il est faible. Chacun sait de quels défauts il s’accommode. Chacun sait ce qu’il ne parvient pas à corriger en lui-même… et ce sur quoi il démissionne. Nous éprouvons sans doute une énorme difficulté à convenir que nos fautes peuvent avoir une quelconque incidence sur le reste du monde ! Nous nous disons : je ne suis qu’un petit personnage insignifiant, perdu dans la masse. En quoi mes fautes pourraient-elles bouleverser l’équilibre général ? Or ceci est l’une des manigances du Yétser hara’, qui sait même nous rendre modestes… C’est pourquoi nos Sages incitent chacun de nous à prendre conscience de l’importance de nos actes (Qidouchin 40b) : « Parce que le monde est jugé selon la majorité, et que l’individu est jugé de la même manière. Quand une personne fait une mitswa, elle doit se sentir heureuse, car elle s’est gagné pour elle-même un mérite, qui permet – à elle comme au reste du monde entier – d’arriver à un bilan positif ; par contre, si elle a commis une faute, malheur à elle, car elle s’est mise elle-même du mauvais côté, entraînant avec elle le monde entier vers un bilan négatif, comme il est dit (Qohéleth/Ecclésiaste 9,18) : «Mais un seul pécheur peut gâter beaucoup de bien.» Chaque individu a donc son importance dans le monde du Créateur. La preuve en est bien que l’Eternel lui a donné la vie, et le soutient chaque jour, ainsi que nous le disons dans nos prières. A partir de l’instant où chacun a pris conscience de son importance propre, il devient plus facile de se corriger et de refuser de quitter le droit chemin. Certes, cela ne va pas toujours de soi, mais en tout cas, il est à la portée de chacun de savoir ce qu’il doit améliorer.

Rav H. Kahn

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