155 – Juin 2012 – Qui a raison ?
Question de l’enrôlement des étudiants en Yechiva
La « grande » question de l’enrôlement des étudiants en Yechiva a été lancée voici peu sur la place publique par la Cour suprême, laquelle refusait la loi Tal et exigeait une nouvelle loi, ou, à défaut, la fin du sursis accordé à ces jeunes.
Les hommes politiques l’ont reprise, non sans que, comme c’est devenu l’habitude en Israël, un groupe de manifestants ne l’ait adoptée pour en faire son cheval de bataille, le groupe des « Frayerim » – les gars qui se laissent exploiter par les autres, par ceux qui ne font pas leur service militaire.
Rapidement, l’ensemble de la classe politique israélienne s’est entendue sur cette question fondamentale pour le peuple juif, à savoir le scandale que trop de jeunes étudient la Tora et ne participent pas aux efforts de défense du pays ! C’est tout de même fantastique : ce sujet a été la raison unique et précise pour laquelle le gouvernement a décidé de présenter une loi pour dissoudre l’équipe gouvernante actuelle et de se tourner vers le public pour solliciter un nouveau mandat, via des élections – avant le renversement de la situation à la suite de l’entrée de Qadima avec Chaoul Mofaz dans le gouvernement.
Cette question restera toutefois l’un des éléments chauds de l’été, autour de la rédaction d’une nouvelle loi dans ce domaine à la Knesset, et on imagine déjà les débats houleux qui se dérouleront dans cette enceinte, tant les partis politiques sont convaincus que c’est là le sujet qui importe le plus au peuple d’Israël de nos jours.
Il fallait en fait s’y attendre : la vieille génération cède sa place à une nouvelle, « qui ne connaît pas Yossef », comme il est dit à propos du nouveau pharaon de l’Egypte où vivaient nos ancêtres. L’ancien monarque savait combien Yossef avait apporté à son pays, le sauvant de la situation dramatique qui la menaçait du fait des années de vaches maigres qui allaient survenir.