10 – Mai 1988 – La conversion. Les lois noa’hides
Kountrass N 10 : le problème des conversions au judaïsme
Kountrass n° 10 ouvre un dossier bien délicat : le problème des conversions au judaïsme. En cette fin de vingtième siècle, qui aime volontiers proclamer la fin des religions et des théologies, le judaïsme semble en effet moins « compromis » que d’autres. Et alors qu’il se voyait contraint, dans les générations précédentes, à une attitude défensive, il exerce de nos jours un attrait sensible sur des cercles de plus en plus nombreux. Partout de par le monde, les demandes de conversion sont en augmentation constante. Les problèmes soulevés ne manquent pas: questions halakhiques, sincérité des démarches, qualité de l’accueil, problèmes psychologiques, sociaux, et même politiques … Sans entrer dans les polémiques de l’heure, nous nous sommes donc efforcés de présenter un aperçu des problèmes halakhiques, accompagné de notices biographiques et historiques. Mais le judaïsme n’a jamais proclamé: « hors de la synagogue, point de salut! ». Tout au contraire. On ne peut donc aborder la question des conversions, sans évoquer le message fraternel et universaliste du judaïsme, représenté par le code des lois noa’hides. Nous avions pensé traiter encore le thème des conversions de masse dans l’histoire. Le manque de place autant que les problèmes spécifiques soulevés par le sujet nous ont convaincus de reporter une telle étude à un prochain numéro, en accompagnement d’un article sur la conversion des Khazars.
Ce Kountrass présente par ailleurs une interview du Grand Rabbin de France Joseph Sitruk, souvent qualifié de premier Grand Rabbin « orthodoxe » du judaïsme français depuis des décennies. Quels sont donc ses projets, et ses réflexions sur les questions d’actualité?
Un article du rav Miller brosse un bref portrait d’une personnalité récemment disparue : le rav Avraham Kohn, fondateur du célèbre séminaire de Gateshead en Angleterre.
Les coutumes de Lag ba’Omer à Méron font l’objet d’une étude halakhique, tandis que le rav Friedman, de Jérusalem, nous présente des aspects méconnus de l’histoire du roi David, né et mort à Chavou’oth.