21 – Mars 1990 – L’humain au féminin
ORDINATEUR, DIS-MOI, ORDINATEUR: MON SEFER TORA EST-IL KASHER ?
La question doit être posée inévitablement par les responsables de chaque qehila, chaque communauté: «notre Séf er Tora estil kacher ?». Car si -‘has we ‘halila !-il ne l’est pas, sa lecture des lundi, jeudi et chabbath n’est pas une qeriath haTora !
Cela dit, on pourrait penser que le Wa’ad Michmèreth Stam, de Benei Braq, Centre de vérification de sifrei Tora, tefilin et mezouzoth, s’est livré -‘has we’halila – à une guerre implaq1ble et informatisée contre les rouleaux qui nous sont si chers: il a en effet prononcé un verdict sévère à l’encontre de centaines et de milliers de sifrei Tora, dont
– vous n’en croirez pas vos yeux – soixante dix pour cent ne sont non valables !
C’est justement à l’approche de Pourim que le Wa’ad Michmèreth Stam est le plus surchargé de travail. Deux ordinateurs auxiliaires durent être lancés à l’attaque, ainsi que la chose avait été publiée dans la presse. Pourquoi Pourim ? Le chabbath précédant cette fête, nous lisons après la parachathhachavou’a, la section de la semaine, la parachath Zakhor, «Souviens-toi!». C’est en effet une halakha mideOraïta, une loi émanant de la Tora : nous devons nous souvenir de ce que nous a fait ‘ Amaleq alors que nous venions de sortir d’Egypte.
Si nos Sages ont fixé cette lecture juste avant Pourim, c’est parce que Haman, le «héros» de la fête, est un descendant de ‘Amaleq, autrement dit une réédition de ‘Amaleq, à jamais lié à Israël par la haine implacable et exterminatrice qu’il lui voue.