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31 – Novembre 1991 – La cantilation biblique

EDITORIAL

L‘actualité est marquée par la rencontre historique de Madrid. Ce développement, malgré toutes les interrogations qu’il suscite, ne peut qu’être accueilli avec espoir. Depuis les premières années du Yichouv, du retour des Juifs sur la terre d’Israël, les autorités rabbiniques ont toujours préféré le dialogue à l’affrontement, dans la mesure du possible. Cependant, au-delà des efforts humains pour tenter d’amener une vie paisible dans la région, il semble judicieux de rappeler, comme l’a fait récemment le Grand Rabbin de France, en invitant le public à prier pour un développement positifde ces ren-contres, cet enseignement de nos Sages : tant que la voix de la prière et de l’étude résonne chez Yaaqov, les mains de ‘Essaw restent tranquilles… L’actualité a retenu notre attention sous d’autres formes également.

 

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126 – Juin 2008 – Le retour à Tsion

EDITORIAL :

Le retour à Tsion ― l’un des éléments les plus marquants de notre histoire et de la Halakha ― devait faire l’objet d’un dossier. Voici qui est fait ! En un premier temps, nous nous sommes tournés vers l’histoire du peuple juif. Nous y avons découvert d’étonnantes informations, on peut presque parler de “scoops” journalistiques ! Pour un sujet tellement abordé, c’est a priori surprenant. Mais le fait est que nous avons de la sorte constaté qu’en vérité, durant le premier millénaire après la destruction du Second Temple, les Juifs n’ont pas du tout cessé d’habiter en Erets Israël ! Bien entendu, on trouvait des Juifs en Espagne et en France, en Allemagne et en Russie, au Yémen et en Asie Mineure, mais Erets Israël restait aussi un centre important pour le Judaïsme de l’époque. De partout – en particulier pour Souccoth – on montait en pèlerinage à Jérusalem. Le haut du Mont des Oliviers servait alors de point de vue sur le Mont du Temple et de lieu de rassemblement pour tous ces Juifs qui venaient à Jérusalem. Sur le plan politique, on verra que durant ces longues périodes, les Juifs choisiront toujours de se ranger aux côtés des autres nations, se méfiant de Rome, la perfide. 1099 marque la fin de ce millénaire, avec l’arrivée des Croisés en Erets Israël. L’année suivante, la chronique nous apprend que même la place forte de ‘Haïfa finit par tomber, dernier bastion semble-t-il de la présence juive en Erets Israël à cette époque. A partir de là, effectivement, le nombre de Juifs en Terre sainte est faible, insignifiant – mais, ainsi que le Rambam le rappelle – une présence juive subsiste. Et les sentiments envers cette Terre promise seront présents dans tous les cœurs. C’est alors que commencent des tentatives privées, et parfois des montées groupées, pour revenir s’installer en Terre sainte.

 

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157 – Septembre 2012 – Une vie de Tora En souvenir de Rav Eliachiv zatsal

Kountrass 157

Et pourquoi pas un amour égalitaire ?

Nous sortons de la période durant laquelle nous déplorons la destruction du Temple. Cette catastrophe n’est pas le fruit du hasard, et elle n’est pas la conséquence d’une défaite politico-militaire,  nous dévoilent nos Sages. Le peuple juif souffrait d’un défaut profond qui en est la véritable cause. Quand Rome est parvenue à détruire l’édifice de pierre à Jérusalem, nos Sages (Sanhédrin 96) expriment l’idée que ses soldats n’ont eu plus qu’à « moudre une farine déjà moulue ». Jérusalem était déjà vermoulue, l’édifice était pourri.
Quel était cet élément qui a provoqué cette des-truction ? La haine gratuite entre les Juifs (Yoma 9b).
Pourquoi un manque de sentiments entre les gens a-t-il entraîné la destruction du Temple ? Du temps du prophète Jérémie (Yirmiahou/Jérémie 7,2 à 5), dit rav Hirsch, certains Juifs contemplaient la beauté du Temple et pensaient qu’elle ne dépendait pas de leur conduite : « C’est ici le sanctuaire de l’Eternel ». Ce à quoi le prophète répondit : « Mais le sanctuaire de l’Eternel, c’est eux !» Il poursuit : « Car si vous corrigez sérieusement vos voies et vos œuvres, si vous pratiquez une justice sévère dans vos relations réciproques ; si vous vous abstenez d’opprimer l’étranger, l’orphelin et la veuve, de répandre du sang innocent en ce lieu, et de suivre des dieux étrangers, pour votre malheur, [alors seulement] Je vous laisserai résider ici, dans le pays que J’ai donné à vos ancêtres, de siècle en siècle ». Le Temple, Erets Israël, dépend donc du respect que nous accordons à la Tora.

Nous avons un exemple brûlant de ce que peut signifier la haine entre les Juifs : une campagne sans précédent a été lancée contre le judaïsme ortho-doxe en Erets Israël, visant à ce que « tout le monde effectue un service égalitaire », tout en taisant deux données essentielles : le fait qu’il y a plus de jeunes non-religieux qui ne font pas leur service que de jeunes orthodoxes, et en négligeant le fait que les Arabes israéliens ne l’effectuent pas non plus. De plus, la vraie question n’est pratiquement pas posée : pourquoi Israël continuerait-il en ce début du XXIe siècle à pratiquer un enrôlement systéma-tique coûteux et inutile, alors que l’ensemble des pays développés est passé depuis longtemps à une armée de métier ? Ces interrogations prouvent bien que la campagne actuelle repose sur une haine gratuite contre les étudiants de Tora, contre ceux qui s’investissent de tout leur cœur à appliquer le message que le peuple juif a reçu au Mont Sinaï, « et vous vous y investirez de jour et de nuit », ainsi que des maîtres tels que rav Eliachiv Zatsal nous l’ont montré !

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