juif

30 – Septembre 1991 – ‘Hessed et Tsedaka

EDITORIAL :

Aumône, charité, altruisme, sont des concepts dont l’évocation même suffit à nous gêner : tirés d’un lexique qui a fait son temps, empreints de consonances suaves venant d’un monde où la cruauté régne en dépit des belles paroles, ces termes n’en font pas moins appel à des mitswoth de la Tora, dont l’universalité et l’éternité n’ont pas terni avec les années.
Nos Sages ne nous ont-ils pas enseigné que parmi les définitions du judaïsme s’inscrit plus particulièrement «l’aide à autrui» ?
Il suffit, pour être convaincu de l’importance du ‘hessed dans la Tora, de faire le décompte des obligations toraniques concernant les rapports entre les hommes.
Il est également loisible de constater à quel point l’attention aux autres a gardé d’importance à travers le temps dans le peuple juif, en étudiant les structures sociales qui, tout au long de l’exil, ont été mises en place pour soulager autrui aux heures difficiles, et en connaissant le profond souci des grands du peuple juif pour la veuve et l’orphelin, voire le prisonnier que tous ont oublié, souci manifesté tant par leur conduite personnelle que par leurs oeuvres.

 

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32 – Janvier 1992 – L’expulsion des juifs d’Espagne de 1492

EDITORIAL

Le présent numéro, dont la parution coïncide avec le début de l’année civile 1992, est consacré en grande partie à l’expulsion des juifs d’Espagne qui eut lieu voici 500 ans. Cet événement frappa le monde juif dans sa chair vive : la plupart des Juifs d’Europe vivaient à l’époque dans la péninsule ibérique, écrit Don Yts’haq Abarbanel, et ils y jouissaient d’une vie matérielle et intellectuelle marquée par la quiétude et l’opulence. Quelques chiffres permettront de mieux saisir l’immensité de la catastrophe : 250 000 Juifs prirent le chemin de l’exil, 30 000 furent torturés ou brûlés; des 150 000 qui quittèrent le judaïsme, 50 000 se convertirent officiellement au christianisme. Près de 90 000 se refugièrent au Portugal voisin, mais ils n’y trouvèrent qu’un bref répit, puisque cinq ans plus tard ils en étaient expulsés également. Le dossier que nous présentons comporte des données historiques, une étude relatant la conduite des Juifs lors des persécutions et les tentations de l’apostasie, des témoignages sur la vie juive des Marranes, et aussi, bien entendu, un compte-rendu détaillé des avertissements et des réflexions des autorités juives avant et après le désastre. A travers l’éventail de tous ces facteurs historiques, religieux et halakhiques, une question lancinante, incontournable, s’est posée à nous : «Pourquoi n’ont-ils pas prévu, pourquoi n’ont-ils pas réagi ?»

 

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77 – Mars 2000 – Le Magen David

EDITORIAL :

Le présent numéro est exceptionnel – en volume. La rédaction avait lancé un projet : s’interroger sur l’origine du Maguen David. l’illustration de couverture et de notre logo, due à Ya’aqov (Jacques) KASZEMACHER – Photographe, peintre et géomètre mystique
On est étonné de voir un ‘hassid peintre et photographe, propriétaire d’une galerie d’art à Safed (Tsefath), dont les peintures d’art cinétique et géométrique rappellent le style d’Agam ou de Vasarely, avec une pincée d’Escher. C’est que Ya’aqov Kaszemacher n’est pas un ‘hassid ordinaire. Né à Lyon en 1941 de parents d’origine polonaise, il grandit à Paris dans un milieu totalement assimilé et commence à peindre à l’âge de 23 ans, après un périple mouvementé qui le conduit des grandes cités américaines aux jungles de l’Amazonie, en passant par l’Amérique centrale. C’est à Tanger, au Maroc, qu’il découvre la peinture géométrique en étant fasciné par un mur de mosaïque derrière une fontaine. Désormais, il se passionne pour la géométrie, qu’il considère comme un art universel, la musique de l’oeil. En 1971, Ya’aqov découvre le Judaïsme et opère sa `hazara bitechouva.

 

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115 – Septembre 2006 – Les juifs au maroc

EDITORIAL

Voici enfin publié le fameux dossier programmé depuis si longtemps sur le judaïsme du Maroc. Sujet vaste et passionnant qui intéressera au premier chef une bonne partie de nos lecteurs, et qui, nous l’espérons, plaira aux autres toutautant. Somme toute, c’est de l’une des plus importantes communautés juives de Galouth [NDLR : exil du peuple juif hors de la Terre d’Israël] dont il est question, remarquable de longévité et de transmission de la tradition juive de génération en génération, malgré les nombreuses et lourdes difficultés que l’environnement local lui a imposées. Ce premier volet de notre dossier est entièrement consacré à l’histoire de la communauté juive en ce pays. Nous avons distingué trois périodes marquantes : la première, peu connue, datant de l’époque du Premier Temple et qui aurait vu l’arrivée de Juifs dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest, et leur rencontre avec les Berbères autochtones. La question de l’origine des Berbères interpelle les historiens, et laisse perplexes leurs descendants eux-mêmes. Nous avons tenté d’éclairer le sujet au vu de nos sources bibliques et talmudiques, ainsi que le font du reste une partie des historiens. La période de l’Histoire concernant Rome doit être mentionnée spécifiquement, même si on ne sait en fait pas grand-chose à son égard. En revanche, la période « moderne », à partir de l’arrivée des Musulmans, est beaucoup plus documentée, et nous avons tenté d’en tracer les grandes lignes (bien que les successions incessantes d’une dynastie à l’autre ne soient pas faciles à saisir pour qui n’est pas versé dans l’Histoire du Maroc). Nous avons émaillé nos propos historiques de diverses anecdotes décrivant les mésaventures des Juifs sous les divers sultans qui ont dominé le Maroc. Dans un prochain numéro, nous tâcherons de décrire plus en détail les grandes villes juives du Maroc, leur particularité et leurs maîtres, ainsi que les grandes dynasties rabbiniques du Maroc.

 

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126 – Juin 2008 – Le retour à Tsion

EDITORIAL :

Le retour à Tsion ― l’un des éléments les plus marquants de notre histoire et de la Halakha ― devait faire l’objet d’un dossier. Voici qui est fait ! En un premier temps, nous nous sommes tournés vers l’histoire du peuple juif. Nous y avons découvert d’étonnantes informations, on peut presque parler de “scoops” journalistiques ! Pour un sujet tellement abordé, c’est a priori surprenant. Mais le fait est que nous avons de la sorte constaté qu’en vérité, durant le premier millénaire après la destruction du Second Temple, les Juifs n’ont pas du tout cessé d’habiter en Erets Israël ! Bien entendu, on trouvait des Juifs en Espagne et en France, en Allemagne et en Russie, au Yémen et en Asie Mineure, mais Erets Israël restait aussi un centre important pour le Judaïsme de l’époque. De partout – en particulier pour Souccoth – on montait en pèlerinage à Jérusalem. Le haut du Mont des Oliviers servait alors de point de vue sur le Mont du Temple et de lieu de rassemblement pour tous ces Juifs qui venaient à Jérusalem. Sur le plan politique, on verra que durant ces longues périodes, les Juifs choisiront toujours de se ranger aux côtés des autres nations, se méfiant de Rome, la perfide. 1099 marque la fin de ce millénaire, avec l’arrivée des Croisés en Erets Israël. L’année suivante, la chronique nous apprend que même la place forte de ‘Haïfa finit par tomber, dernier bastion semble-t-il de la présence juive en Erets Israël à cette époque. A partir de là, effectivement, le nombre de Juifs en Terre sainte est faible, insignifiant – mais, ainsi que le Rambam le rappelle – une présence juive subsiste. Et les sentiments envers cette Terre promise seront présents dans tous les cœurs. C’est alors que commencent des tentatives privées, et parfois des montées groupées, pour revenir s’installer en Terre sainte.

 

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128 – Octobre 2008 – Le judaisme alsacien

EDITORIAL :

Si de nos jours le Judaïsme français est relativement unifié grâce à l’arrivée et au développement des communautés juives d’Afrique du Nord, au sein desquelles ont subsisté quelques rares îlots ashkénazes, sa composition actuelle n’est certainement pas celle de la communauté juive d’antan. La Provence juive d’autrefois avait son rite, Bordeaux suivait le sien, la Lorraine avait ses originalités, et l’Alsace elle aussi se distinguait des autres provinces françaises avec son rite propre. Ceci, pour la période de la Renaissance. Il faudrait aussi parler de la haute période de nos grands maîtres du Moyen-âge, Rachi et ses successeurs, qui nous sont connus de par leurs différents ouvrages (le Ma’hzor Vitry et autres). Nous savons ainsi que déjà à l’époque certains Tossafistes suivaient le rite séfarade tandis que les autres, la majorité sans doute, était ashkénaze. Toutefois, la plupart de ces rites ont pratiquement disparu : rares sont ceux qui les pratiquent encore, et la richesse spirituelle de ces communautés a bien disparu. Ou alors — et il est sans doute plus exact de le dire ainsi — le travail de mise au point des minhagim et de clarification des conclusions de Halakha auquel ils se consacrèrent fut ensuite reconsidéré par les générations plus tardives, comme celle de rabbi Yossef Caro ou du Rema, rabbi Moché Isserlis, pour être finalement accepté et appliqué par l’ensemble du peuple juif, ou à tout le moins par la majorité de composantes de notre peuple. Ainsi, leur bagage spirituel ne s’est pas perdu : il a été adapté dans la voie commune à toutes les communautés d’Israël. Nombreuses sont en effet les conduites que nous suivons dans la vie juive de tous les jours, qui reposent en fait sur les conclusions du Maître de Troyes qu’était Rachi, ou sur les décisions finales de Rabbénou Tam ou de l’un ou l’autre des Tossafistes d’une part, ou sur celles des grands maîtres espagnols, dont les analyses et les conclusions sur d’innombrables points de Halakha ont tout autant influencé les conclusions du Choul’han Aroukh.

 

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16 – Mai 1989 – La Révolution française

Pessah – La liberté

PPessa’h, fête de la liberté, vient de s’achever. Mais on célèbre cette année, en France comme de par le monde, le souvenir d’une Ré­volution qui se fit au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité … Deux cents ans après, à l’heure des bilans où apparaissent mieux les ombres et lumières d’événements historiques encore controversés, Kountrass vient apporter sa contribution : à notre façon, par touches successives et variées, pour es­sayer de mieux cerner les divers aspects de cette réalité complexe que sont les débuts de l’ère de l’émancipation._
Mais il y a aussi l’histoire qui se fait sous nos yeux, les problèmes de l’actualité politique israélienne : nous avons rencontré à ce sujet le rav Avraham Ravitz, dirigeant de la nouvelle formation religieuse Déguel haTora.
Et puis il y a les problèmes typiques de la société juive traditionnelle. Vous serez sur­pris, mais peut-être aussi émus ou amusés, de découvrir les secrets professionnels de cet élément fondamental de toute communauté juive : le chadkhan ou marieur. .. La période ouverte par Pessa’h s’achève enfin avec la fête de Chavou’oth, jour du don de la Tora : les révolutions humaines passent; mais Pessa’h et Chavou’ oth sont là pour nous apprendre cette longue voie qui doit mener à la seule véritable liberté, celle de la connaissance de la Loi divine … ………………….. •

Bonne lecture !

 

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12 – Septembre 1988 – Création et évolution

Comment empêcher les abeilles de butiner en rond ?

Est-il rien de plus poétique qu’une abeille butinant de  fleur en fleur, recueillant le pollen et regagnant sa ruche, ivre de nectar? Au grand étonnement de plus d’un, la poésie – ou la botanique ne sont pourtant pas seules à avoir leur mot à dire en la matière: l’une des plus épineuses questions relatives aux lois de l’année sabbatique a été posée l’an dernier par ces industrieux petits insectes… Un compte rendu halakhique du rav Refaël Cohen-Arazi, d’après l’article du rav Witman La chemita de 5747 à Kefar ‘Etsion ( dans HaMa’ayan de nissan 5748 ).

 

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