213 – Avril 2018 – Comment résoudre l’équation Tora et Dérekh Erets ?
De Pessa’h à Chavou’oth
Parmi les différentes offrandes présentées pendant la fête de Pessa’h, il y avait celle du ‘Omer qui était constituée d’orge. La fête suivante est celle de Chavou’oth où va être apportée une offrande à base de blé. L’orge forme la base d’aliments généralement destinés au monde animal ; la farine de blé est plus destinée à l’alimentation humaine. Suivant l’enseignement bien connu, il sera demandé à l’homme de passer d’une situation où l’animalité est au centre et accéder à l’univers de l’humain. Soit, c’est un beau programme et l’idée est passionnante, mais de quelle manière fait-on émerger l’humanité qui est en nous ? Comment faire pour réussir à nous distinguer de manière évidente du monde animal ? Un des points centraux va se situer à travers une démarche totalement inconnue dans le monde animal, que l’on appelle la ‘avodat hamidoth, que l’on traduit par la correction de nos traits de caractères.
La période des quarante-neuf jours séparant Pessa’h de Chavou’oth va constituer une période propice pour effectuer un travail sur nous-même. Ce travail n’est pas une obligation au sens classique du terme mais bien plus l’expression de cette liberté qui nous anime et qui nous donne cette possibilité de nous transformer en profondeur. Les maîtres de la ‘Hassidouth font remarquer que la valeur numérique de 49 correspond aux termes de « lev tov » (bon coeur) et à celui de « Kel ‘hai » (D’ vivant). « Lev tov », un bon coeur, c’est la qualité par excellence qui suivant l’enseignement de la Michna des Pirké Avoth intègre toutes les qualités que l’être humain doit posséder : empathie, ouverture, gentillesse…