Non classé - page 11

137 – Mai 2010 – D’une période à l’autre

EDITORIAL :

1939 fut une année fatidique pour le peuple juif. La question qui nous dérange tous est de savoir comment nous sommes arrivés à une telle situation, à un tel cataclysme qui détruisit tout sur son passage. Le centre essentiel du judaïsme de l’époque, celui d’Europe Centrale, en sortit exsangue, et après la Shoah, il ne restait pratiquement aucune communauté dans cette partie du monde. Six millions de Juifs disparurent, assassinés dans les camps ou fusillés tant par les soldats nazis que par leurs collaborateurs lituaniens, polonais ou autres ! Des dizaines de milliers de grandes personnalités du peuple juif, de tsadiqim et de rabbanim, ont alors trouvé la mort, sans parler des jeunes qui pourtant étudiaient la Tora ! Nombreux sont ceux qui ont tenté de comprendre la Shoah. Nous voudrions, pour notre part, aborder ici ce chapitre d’une autre manière. Il nous semble en effet que décrire l’évolution de la communauté juive d’Europe centrale entre le début du XIXe siècle jusqu’au déclenchement de la Shoah nous permettrait de mieux saisir ce qui s’est passé alors : au cours de ces années, un immense glissement de terrain s’est produit, conduisant doucement, mais hélas inexorablement, une grande majorité de la communauté à un abandon et à un rejet important de toutes nos traditions religieuses. Il ne s’agira pas pour nous d’apporter une réponse de plus, mais de brosser un tableau pour mieux comprendre la problématique du judaïsme d’alors. Nous avons pris conseil auprès de rav Dov Eliakh, historien connu et auteur de plusieurs ouvrages concernant le monde d’Europe Centrale d’avant-guerre, qui nous a semblé être l’une des personnes les mieux informées sur cette période, en tout cas pour ce qui concerne les communautés juives de Lituanie et de Pologne. Le rav Eliakh a publié un livre sur ces années : Chimekha lo chakha’hnou (« Nous n’avons pas oublié Ton Nom »).

 

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138 – Juillet 2010 – Le Erev rav

EDITORIAL :

Notre période ne cesse de surprendre : si un certain consensus règne parmi les Juifs – pour la majeure partie d’entre eux –, certains continuent à se comporter d’une manière inique et n’hésitent pas à délégitimer le peuple auquel ils appartiennent, ne se gênant pas pour commettre les pires actes contre leurs propres frères. Certains noms sont connus : Goldstone a récemment défrayé la chronique en agissant de cette manière, mais de nombreuses autres personnalités juives du monde universitaire occidental n’hésitent pas non plus à se lever contre leur propre peuple, à proclamer qu’il faut s’opposer à Israël et boycotter ses enseignants des enceintes académiques de par le monde. Certains journalistes israéliens abondent dans ce sens-là également, et, quand on réfléchit, on s’aperçoit que presque toujours ce sont nos propres frères qui nous font le plus de mal – à l’image de Dror Feiler, cet artiste juif qui vit en Suède et qui semble avoir été à l’origine au moins partiellement de l’initiative de la « flottille de paix » dont l’arraisonnement a coûté tellement cher à Israël dans la guerre médiatique que nous livrent nos ennemis ! Des organismes, fondés souvent par des Juifs, œuvrent partout dans le monde contre notre peuple, cherchant par tous les moyens à ternir l’image de leurs frères.

 

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139 – Septembre 2010 – Rav Mordekhai Pargmanski zatsal

EDITORIAL :

« Nous avons décidé de consacrer le présent numéro du magazine à une personnalité pratiquement inconnue du grand public en France, le rav Pargamanski zatsal. Mais trois raisons nous ont conduits à nous lancer malgré tout dans le présent dossier :
— Rav Pargamanski zatsal a vécu en France dans l’immédiat après-guerre, décédant malheureusement à la fleur de l’âge, à 46 ans. En cherchant des informations sur cette période, nous avons pu constater que le grand public a totalement oublié le très grand nombre de survivants de la guerre accueillis en France avaient pu reprendre une vie juive à part entière. Ils purent à nouveau respirer, se retrouver et reprendre la pratique juive, ainsi que l’étude de la Tora. Il s’agit de nombreuses centaines de Juifs accueillis en France en cette période de reconstruction. Ces survivants, il fallait les accueillir : certains Juifs s’investirent corps et âme dans cette action, et il nous semblait important de le rappeler par le biais du présent dossier. Nous pensons à rav Moché Leibel, qui oeuvra dans la région parisienne et à Aix-les-Bains, à Me Matthieu Muller et à Madame Racha Sternbuch (nous renvoyons le lecteur au dossier que nous avons consacré en son temps au sujet des Chéérith hapléta, n° 19). D’une certaine manière, le présent dossier leur est particulièrement dédié !
— Parmi eux, donc, figurait le rav Pargamanski. S’il est clair que la présence de l’un des plus grands ilou’im [génies] du monde des Yechivoth d’alors, n’eut pas alors une influence immédiate, il permit à ceux qui le connurent d’entrevoir ce que pouvait être un «gadol» dans le peuple juif. Rencontre qui changea totalement leur vie, et eut une influence indirecte sur la communauté française. Nous pensons en particulier à rav Aharon Monsonégo, le Grand rabbin du Maroc, ou au rav Roger Cahen du Séminaire de jeunes filles d’Aix-les-Bains, ( ou encore au rav Gerchon Cahen zal, qui a tant oeuvré en faveur du peuple juif autant à Aix-les-Bains que dans le cadre de son sacerdoce de rabbin en Alsace.

 

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140 – Octobre 2010 – 200 ans de la naissance de rav Israel Salanter

EDITORIAL :

II est des personnalités, dans le peuple juif, qui prennent des initiatives, lancent certains mouvements, et finissent par avoir une influence prépondérante sur le plan de la spiritualité du peuple juif ! Cela s’est passé la plupart du temps à un moment où, effectivement, la situation de notre peuple, sur le plan spirituel, en avait un besoin réel, énorme. Il en était ainsi du temps du Ba’al Chem Tov, lequel apporta un immense renouveau dans la pratique et dans la compréhension du service divin en son temps. Nous en avons déjà parlé dans un récent numéro. Un siècle plus tard, rav Israël Salanter exerça pareillement une influence sérieuse et profonde dans l’enceinte de sa communauté spécifique, celle de Lituanie — puis son enseignement se propagea par ses disciples dans un cercle bien plus large, au point que, de nos jours, on peut dire également de lui qu’il a donné une direction inédite et un éveil renouvelé à la spiritualité du peuple juif. Ray Israël Salanter est né en novembre 1810: c’est à l’occasion du bicentenaire de sa naissance que nous lui consacrons ce numéro. Nous voudrions, dans le présent dossier, tenter de tracer les grandes lignes de celui qui fut à l’origine de l’école du Moussar, tant sur le plan historique, que sur celui de la démarche spirituelle. Car il est clair que le message de l’école du Moussar concerne finalement le grand public de nos jours.

 

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144 – Juin 2011 – La viellesse : bénediction ou malédiction ?

EDITORIAL :

La présente période – à nouveau marquée par des événements surprenants et choquants pour le peuple juif – amène de nombreuses personnes à exprimer leur désagrément et leur surprise devant la malhonnêteté généralisée avec laquelle l’histoire de notre peuple est Des manifestations de haine et de violence à notre
égard nous assaillent de toutes parts, et l’on reste sans voix devant le manque de répondant de la part d’Israël, qui semble incapable d’opposer des arguments justes et percutants que, pourtant, notre peuple pourrait présenter. Ce qui s’est passé cette année autour du jour de la Naqba, le 15 mai – journée de protestation par laquelle les Arabes expriment leur regret de la création d’un Etat juif en 1948 -, a dépassé les limites et franchi les frontières. En effet, de tous côtés, et pas seulement à l’intérieur même d’Israël, les frontières ont été attaquées par des manifestants venus du Liban, de Syrie et de la Bande de Gaza, sans parler des mouvements relevés chez nos Arabes israéliens intramuros. Et sans oublier l’acte terroriste d’un camionneur arabe qui a coûté la vie à un jeune homme à Tel-Aviv et provoqué de nombreuses blessures à d’autres.
Les vérités premières et incontestables ne manquent pourtant pas, et nous ne cessons nous aussi de recevoir des messages et des textes de personnes qui sont profondément meurtries par ce manque d’écoute et de compréhension dont notre peuple fait l’objet ces temps-ci. Le génocide dont a souffert le peuple juif durant la Shoah, et ce-lui dont souffrirait le «peuple» palestinien, sont mis en parallèle ! Et ce, par de grands négationnistes devant l’Eternel, et des hommes tel que Abou Mazen ! Inutile de dire que de tels discours sont une offense des plus profondes à l’intelligence humaine. Après de nombreux pogroms en Terre sainte et une politique éhontée de collaboration avec les nazis, les Arabes ont à plusieurs reprises, attaqué Israël pour connaître à chaque fois – grâce à D. – des échecs militaires cuisants. Que veulent-ils encore ?

 

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145 – Juillet 2011 – Qui sera le bâtisseur du 3ème Temple ?

EDITORIAL :

La chute de Jérusalem et la destruction du Temple – qu’il soit reconstruit de nos jours, comme nous le souhaitons dans le présent « Grand dossier » ! – pendant la période des vacances. Quelle mauvaise coïncidence ! Toutefois, à y réfléchir, la simultanéité entre la période de deuil la plus aiguë de notre communauté , et la période d’été – quand nous voudrions quelque peu nous reposer de la fatigue d’une année d’étude ou de travail – n’est peut-être pas si fortuite qu’elle en a l’air… L’origine de ces semaines est la réaction du peuple juif suite à la visite des explorateurs en Terre sainte : dix de ces derniers revinrent avec un rapport désastreux sur le pays, la taille monstrueuse de ses habitants, leur puissance et l’importance de leurs forteresses qui semblaient rendre suicidaire toute confrontation. Avaient-ils tort ? Bien sûr que non. Mais ils oubliaient un point : le peuple juif n’est pas soumis aux règles de la nature et ne dépend pas de l’importance des forces en présence, mais uniquement de l’aide de la Présence divine ! « Rien ne peut dépasser l’Eternel », (Beréchith/Ge-nèse 18,14) ! Cette perte de conscience de la capacité illimitée du Créateur du monde à sauver son peuple dans des situations où tout semble « objectivement » désespéré lui a coûté énormément : cette nuit de pleurs du 9 Av restera pour les générations à venir un temps néfaste, qui se traduira par la destruction des deux Temples à cette même date, et bien d’autres catastrophes – comme l’Expulsion des Juifs d’Espagne et la déclaration de la Première Guerre mondiale. Or ce lien entre nous et l’Eternel est la base de notre foi ! Si nous effaçons de notre conscience le fait que l’Eternel nous accorde la vie, dirige notre destinée et veille à chaque pas à assurer notre sécurité et notre bonne santé, que reste-t-il de notre engagement dans la voie de la Tora ?

 

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146 – Septembre 2011 – Le retour vers soi…

EDITORIAL :

Quel sujet plus adéquat pour le mois de Eloul qui s’ouvre devant nous que celui de la Techouva ! A dire la vérité, l’enquête consacrée dans le présent numéro elle aussi à cet égard nous a révélé un point qui nous a semblé intéressant, et nous voudrions faire part de cette découverte à nos lecteurs. Peut-être que cette importante donnée leur a échappée à eux aussi. En Terre sainte, ce sont les jeunes qui sont de nos jours à la pointe de la Techouva : des adolescents d’entre 13 et 16 ans sont capables de revenir à la Tora et à la pratique, de tout abandonner de leur vie précédente et de rejoindre la Yechiva, alors que jusqu’à présent, nous pensions que ceux-ci avaient le sentiment que tout s’ouvrait devant eux, et que la dernière chose qu’ils songeaient à faire était d’aller « s’enfermer » dans une Yechiva I Comment comprendre ces adolescents qui font le contraire, et rejoignent le monde de la Tora ? La réponse semble être que toutes les idéologies sont mortes ! La preuve ? On ne trouve plus de professeurs qui « y croient », qui enseignent avec fougue et foi les sciences ou l’histoire, ou la philosophie. Tout est devenu matière à étude, mais la vie n’est pas là.

 

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147 – Octobre 2011 – Monter à Jérusalem

EDITORIAL :

Quelque chose s’est passé, imprimant à nos sentiments une direction nouvelle, ou plutôt, nous ramenant à des périodes que nous pensions ne plus devoir connaître. Ne sommes-nous pas revenus à une ambiance rappelant le Moyen-Age, ou des périodes plus récentes, mais pas moins reluisantes ? Nous nous sommes déjà habitués à ce que notre peuple soit traité d’une autre manière que les autres nations. Les autres peuvent commettre les pires crimes – des vrais ceux-là – mais cela prendra des mois et des mois avant que le monde ne se lève sur ses pattes arrière et crie au scandale. C’est ce qui s’est passé face à la conduite innommable de la Syrie, par exemple. Et, effectivement, avec quelques citoyens abattus par jour, ayant pour seul crime d’avoir osé protester contre ce régime impitoyable, Assad mériterait d’être sévèrement critiqué. Pour Israël, en revanche, cherche-t-il à tenter de se défendre des attaques portées contre ses habitants ? Aussitôt, l’Etat hébreu est critiqué comme s’il avait commis le pire des délits. De plus, avec la conduite d’Erdogan, toutes les limites sont repoussées : nous avons à faire à un Premier ministre d’un pays aussi important que la Turquie qui se conduit, face à nous, comme l’aurait fait un despote médiéval, vexé dans son amour propre, et lançant à tout venant des menaces contre les Juifs, fût-ce contre les intérêts les plus évidents de son propre pays ! Ou encore : ce qui s’est passé en Egypte, où par miracle les occupants de l’ambassade israélienne ont été sauvés d’un lynchage qui aurait été épouvantable. La période contemporaine nous a habitués à survivre à des attaques terroristes, autant dans le pays qu’à l’étranger, que D. nous en protège ! Combien de morts ne devons-nous pas déplorer déjà à ce titre.

 

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148 – Novembre 2011 – La confiance dans les sages

EDITORIAL :

La veille de Souccoth, nous avons été informé qu’un accord historique avait été signé entre Israël et le ‘Hamas à propos de Gil’ad Shalit : 1027 arabes contre un seul Juif ! En effet, durant la fête, ce jeune, qui a passé cinq années en captivité, a été libéré et a retrouvé sa famille. D’une part, évidemment, le coeur de tout Juif est bouleversé à la seule pensée de ses années passées en captivité, sans aucun contact humain (disons-le, ses geôliers ne l’étaient certainement pas) ; il était aussi important de prouver qu’Israël est toujours garant de la liberté de ces jeunes qui se dévouent en faveur de sa sécurité, et en général, de tous les Juifs, et ce, dans toutes circonstances. Même quand il s’agit d’un Juif américain, quelque peu flou dans sa tête (contre 25 prisonniers égyptiens, le tarif s’est amélioré…). D’autre part, quels risques énormes : demain, nos ennemis chercheront peut-être à capturer d’autres Juifs pour arriver à leurs fins (quelques milliers de prisonniers arabes sont encore em-prisonnés en Israël), et ces terroristes, une fois libérés, reprendront du service, préparant de nouvelles attaques contre nous — que D. nous en préserve !

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149 – Décembre 2011 – Les juifs en Lybie

EDITORIAL :

Quel que soit le point cardinal vers lequel on se tourne, on verra des nuages noirs poindre à l’horizon ! Que faut-il en penser ? C’est la question que tout le monde se pose ! Sur le plan économique : l’Occident traverse une période d’incertitude d’une rare amplitude – certains la comparent même à la « crise de 1929 » Des pays sont menacés de faillite, des dirigeants d’État obligés de démissionner, l’Europe en danger, et l’Amérique proche du dépôt de bilan… Sur le plan sécuritaire : l’Iran est sur le point de devenir une puissance nucléaire, et il n’y a plus de doute quant aux intentions belliqueuses de son programme. Que faire ? Bombarder ? Le danger d’une guerre régionale, voire mondiale, est tout à fait sérieux ! Israël semble se contenter, pour l’instant, d’opérations secrètes et ponctuelles, mais même cette conduite n’est pas sans risques. Enfin, sur le plan spirituel : les multiples décès de hautes personnalités du monde de la Tora nous interpellent : le roch Yechiva de Mir, le rav Nathan Tsvi Finkel, le rav Dov Schwartzman, le rav Dan Ungarischer, et d’autres, sans oublier l’épouse du rav Haïm Kanievski, qui fait l’objet d’un article dans le présent numéro.

 

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