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https://www.torah-box.com/auteurs/rav-henri-kahn_52.html Directeur du journal juif orthodoxe "Kountrass".

179 – Octobre 2014 – Souccoth et la Joie

« La vraie guerre »

Le ‘Hovoth halevavoth rapporte l’image du Sage qui rencontre le grand général revenant du combat : « Tu as donc réussi la petite guerre, mais sache bien que maintenant, c’est la grande guerre qui t’attend ! » La petite guerre, c’est celle qui s’est déroulée sur le terrain, face à l’ennemi, aussi implacable fut-il. La grande et vraie guerre, c’est celle qui se déroule au quotidien avec soi-même, ses faiblesses, ses aménagements avec les attaques des sentiments, ses chutes et ses désistements. Nous sommes en plein dans cette grande lutte, en ce mois de Tichri durant lequel nous devons nous renforcer, reprendre le dessus et décider de ne plus céder aux incitations du mal. Que l’Eternel nous donne la force et l’intelligence de bien mener cette guerre, la plus importante qui soit ! Et que nous ressortions de ce mois de renforcement et de repentir avec de nouvelles dispositions, afin que la nouvelle année soit bien plus proche de ce qu’elle devrait être. Qu’elle soit conduite selon les lois de la Tora et nous amène à dominer la situation sous tous ses aspects, avec davantage de Tora, de pudeur et d’amour envers les autres. Curieusement, le même Sage pourrait s’adresser aux dirigeants actuels du peuple d’Israël et leur tenir le même langage, mais dans un autre sens : vous revenez de la guerre face au ‘Hamas à la Bande de Gaza, la petite guerre, mais c’est une guerre d’une toute autre ampleur qui vous attend chez vous, celle de vos propres gens, qui sont restés finalement très inquiets ! Le problème de savoir qui est ressorti gagnant de ce conflit ne nous intéresse pas : nous savons bien que depuis 60 ans, ce sont toujours les arabes qui gagnent les guerres, quel que soit le nombre de leurs pertes et l’importance de la destruction de leurs infrastructures… Et la vox populi dans la Bande de Gaza continue à accorder son appui au ‘Hamas !

 

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178 – Septembre 2014 – ‘Hazal

Toute la terre appartient au Saint, béni soit-Il…

La période est terriblement douloureuse. Il se peut que depuis un siècle, marqué par la généralisation de l’information mondialisée, en dehors des pogroms de Russie et de la Shoah la tension n’ait jamais été aussi forte qu’aujourd’hui entre notre Peuple et les Nations. Les Juifs réunis à la synagogue de la Roquette juste pour lire des Tehilim, le 13 juillet, et d’autres encore, ceux qui ont vécu le jet d’un cocktail Molotov sur la synagogue d’Aulnay ou l’échauffourée à la rue des Tournelles, peuvent témoigner du fait qu’ils ne sont pas passés loin d’un réel pogrom. A Paris, en 2014 ! Quant aux Juifs vivant en Erets Israël… Et, quand on entend ou lit ce que disent les gens, la vox populi, on ne peut qu’être choqué : il est vrai que les frappes israéliennes contre Gaza ont coûté la vie à plus de 2000 gazaouïs (en suite à des milliers de sorties aériennes, ce qui laisse rêveur quant à l’efficacité de l’aviation israélienne si son but était de tuer), mais qu’est-ce, par rapport aux centaines de milliers de musulmans tués au courant des luttes fratricides en Syrie, en Irak, et dans tant d’autres endroits de par le monde ? Abou Mazen n’hésite cependant pas à parler de génocide à Gaza… Pourtant, non seulement Israël se livre à un combat de légitime défense, mais encore il le fait en prenant toutes les précautions possibles : en téléphonant aux gens avant les attaques, en lançant, le cas échéant, une première salve contre les immeubles que l’armée veut détruire, pour bien montrer que la menace est sérieuse, avant de s’exécuter, quelques minutes plus tard. Quand il est question d’intensifier le travail militaire dans une partie de Gaza, des tracts sont lancés, afin d’avertir la population (au grand dam du ‘Hamas, qui exige, sans grand succès, que les civils reviennent à leur place…). Dans quelle guerre au monde a-t-on entendu parler d’une telle conduite ?

 

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177 – Juillet 2014 – Le Guett dans la Tora

Que leur ombre les abandonne…

Leur ombre les a abandonnés et l’Éternel est avec nous, ne les craignez point ! » (Bamidbar/Nombres 14,9), venons-nous de lire dans la Tora. Face aux nombreux ennemis qui attendaient le peuple d’Israël en Terre sainte, et au découragement qui a saisi alors le peuple, Yehochoua’ et Calev tentent de rassurer leurs frères en leur disant que tout dépend de l’ombre de nos ennemis, de l’influx de la Providence divine Qui les suit et les protège. Quand Celle-ci Se retire, les peuples, aussi puissants soient-ils, n’ont plus de chance. Leur défaite est proche. Dans les temps modernes, Israël s’est hissé au niveau d’une nation sachant manipuler les armes, et frapper là et quand il le faut. Malheureusement ceci n’est pas d’une grande utilité face à des cellules terroristes capables d’actes d’une cruauté inadmissible, de tuer de sang froid trois jeunes étudiants en Yechiva, que D’ venge leur sang ! Que faire à présent ? Le dilemme n’est pas évident : il ne fait pas de doute que le ‘Hamas est responsable de ce drame, et Israël a profité du moment pour tout faire pour enrayer la présent du ‘Hamas dans les territoires de Judée et de Samarie, ce groupe terroriste qui, récemment, est parvenu à reprendre une certaine légitimité en établissant un pacte avec le Fata’h, ces autres « tsadiqim » oeuvrant contre nous. C’est une conduite juste, et indispensable.

 

Victor Hugo, Balzac, la conduite exemplaire d’un Louis Pasteur envers sa mère avaient donné des valeurs de conduite humaine honorable (peut-être la conduite morale de ces deux premiers n’était-elle pas exemplaire, mais l’hypocrisie de ‘Essaw veut qu’il tente de paraître honorable aux yeux du monde tout en dissimulant ses propres aberrations morales. Au moins, il les dissimule…). Tout à coup ont paru ces nouvelles notions promulguées par Sartre, bouleversant la jeunesse, avec les Beatnicks, la drogue, l’insolence et le parasitisme social.

 

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176 – Juin 2014 – Les Sobbotniks ces Russes respectant le Chabbath

Sartre dans Kountrass ?

Comme toujours, j’ai grand plaisir à recevoir et à lire votre journal. J’estime qu’il est unique dans le domaine francophone, voire même mondial, en ce qu’il ose présenter en toute franchise le point de vue juif authentique, selon la Tora, sur les questions qui interpellent notre génération, et que tant de courants d’idées erronés ont rendues confuses. Vous m’avez toutefois étonné, voire choqué, par un élément rapporté dans votre dernier dossier, concernant la Sinath ‘hinam. Vous mentionnez le nom de J. P. Sartre avec révérence, citant sa doctrine selon laquelle il faut « briser son propre enfer personnel » en se délivrant des normes sociales, qui rendent les hommes esclaves de la société. Permettez-moi de vous dire quelques mots de l’impression que j’ai eue de Sartre dans ma jeunesse, en après-guerre. Tout à coup, tout jeune bien pensant parlait de l' »existentialisme ». Tout est devenu relatif, chacun avait sa propre vérité, on n’avait plus besoin de se conduire selon les conformités de la société. La tenue et la conduite de ces jeunes en ont de suite été influencées… Moi, qui avais été éduqué dans les écoles publiques belges, j’avais appris à estimer la probité, la décence, le respect d’autrui, la politesse et les belles manières.

Victor Hugo, Balzac, la conduite exemplaire d’un Louis Pasteur envers sa mère avaient donné des valeurs de conduite humaine honorable (peut-être la conduite morale de ces deux premiers n’était-elle pas exemplaire, mais l’hypocrisie de ‘Essaw veut qu’il tente de paraître honorable aux yeux du monde tout en dissimulant ses propres aberrations morales. Au moins, il les dissimule…). Tout à coup ont paru ces nouvelles notions promulguées par Sartre, bouleversant la jeunesse, avec les Beatnicks, la drogue, l’insolence et le parasitisme social.

Efraïm Ben Yakir

 

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175 – Mai 2014 – La Sinath ‘Hinam La haine gratuite responsable de la destruction du Temple

A propos de la période du ‘Omer

Vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l’Omer du balancement, sept semaines, qui doivent être entières ; vous compterez jusqu’au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et vous offrirez à l’Éternel une oblation nouvelle » (Wayiqra/Lévitique 23,15-16).Nous voici donc à nouveau dans la période du ‘Omer. La Tora nous oblige à effectuer un décompte de jours, entre le second jour de Pessa’h et la veille de la fête de Chavou’oth. Il est clair pourtant que ces jours n’ont pas besoin de nous pour défiler dans l’éphéméride du temps ! Que signifie dès lors cette obligation d’en effectuer le décompte ? Nous avons l’habitude de faire des comptes : combien d’argent nous avons, combien d’économies nous avons faites, combien de voitures nous possédons (en miniature, pour les jeunes, puis en réel plus tard), et le reste à l’avenant. Ces divers comptes ont tout de même ceci de commun qu’ils concernent le matériel, et uniquement ce domaine. Aucun décompte spirituel n’est concevable dans le fonctionnement commun à tous, dans le monde qui est le nôtre. Aucun. Au point qu’une telle notion elle même a quelque chose d’étranger : que peut bien vouloir signifier « effectuer un décompte » dans le domaine de la spiritualité ? Il ne peut évidemment pas être question de l’amoncellement des mitsvot uniquement, bien que ceci soit également une donnée importante, « un homme sage accumule les bonnes actions » (Michlé/Proverbes 10,8).

 

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174 – Avril 2014 – Les rêves, c’est sérieux !

La « théorie des genres »

Il n’est pas sans intérêt de relever le fait que, de nos jours, l’extrémisme relève la tête un peu partout, amenant dans son sillage revendications et contestations, dans des domaines pourtant jugés, jusque-là, intangibles. Des données comme l’identité individuelle ou une cellule familiale composée d’un papa et d’une maman… étaient autrefois banales, faisant partie de la normalité pour tous, et particulièrement pour nous !
Mais apparemment, cela ne l’est plus pour le monde occidental. Déjà, la « révolution des étudiants » de 1968 avait provoqué la chute des structures établies : la famille, la considération envers les anciens, le respect de la pudeur. Depuis lors, les choses n’ont cessé de se dégrader… La famille, en particulier, se porte de plus en plus mal : les quelques enfants nés de couples « classiques », unis par les liens du mariage, ont aujourd’hui toutes les chances (50 % selon les statistiques) de se voir ballottés entre des adultes finalement séparés, formant de nouveaux couples et se séparant encore après quelques années pour arriver à une nouvelle équipe parentale… Malheureusement, ce n’est pas tout : il existe maintenant la nouvelle tendance « mariage pour tous », formule antinature par excellence, ajoutant au désarroi des enfants élevés dans ce genre de cocon familial. Mais quelle est l’origine de ce nouveau mal ?
Elle ne réside, en réalité, que dans la contestation de la « théorie des genres », selon laquelle, quel que soit le corps avec lequel on naît, on n’aurait pas de « genre » (féminin ou masculin) avant que la société, l’environnement, ne l’impriment en nous. Il n’y aurait pas a priori de distinction naturelle entre hommes et femmes. On prétend que c’est, tout au plus, une « théorie » comme une autre, et qui est, par définition, non prouvée…
Tel sociologue affirme que “masculinité et féminité ne sont pas des substances « naturelles » inhérentes à l’individu, mais des attributs psychologiques et culturels, fruits d’un processus social au cours duquel l’individu acquiert les caractéristiques du masculin ou du féminin.” Autrement dit, la « théorie du genre » n’existe que dans la tête des opposants à l’égalité des droits. Elle est donc contestée, et l’éducation nationale est priée de cesser de s’y tenir, pour rejoindre une position plus « objective » ! En résumé, même les distinctions les plus naturelles entre les genres doivent cesser d’être respectées ou encouragées.

 

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173 – Mars 2014 – Qui est ‘amaleq ?

Le numéro 173 de Kountrass.

Nous voici donc déjà en Adar chéni, avant Pourim, à la fin de l’hiver. La fin de l’hiver ? Mais qu’en est-il de l’hiver et des pluies en Terre sainte ?
Sauf une tempête de neige très rude, bloquant Jérusalem et ses alentours durant plusieurs jours et apportant la moitié des précipitations de l’année, le reste du temps, les pluies ont terriblement manqué.
Même quand les météorologues prévoyaient des jours de pluies, le résultat était décevant : quelques gouttes, et c’était tout ! Ceci, en veille d’année de Chemita, quand les pluies ont une importance double ! Mais ce ne sont malheureusement pas les seules mauvaises nouvelles dans le pays… Nous avons été bouleversés par plusieurs graves accidents ayant eu lieu à cette même période, des incidents sortant de l’ordinaire. Là, à Guilo, c’est une famille tout entière qui a été réduite à néant (Avraham Tofen, son épouse et leur fils unique), à la suite d’une explosion de gaz ; ailleurs, cela a été un empoisonnement dû à l’utilisation d’un insecticide provoquant la mort de deux petites filles, et mettant en danger les jours des deux autres fils de la famille Gross, en faveur desquels le peuple juif tout entier a prié ! Aujourd’hui, ils sont hors de danger, après une dizaine de jours durant lesquels ils étaient inconscients et vivaient sous assistance cardiaque et respiratoire.
Politiquement, la situation n’est guère plus réjouissante. L’expérience nous a prouvé que ce qui se passe en Terre sainte n’est pas tellement compréhensible pour les gens vivant à l’étranger. La politique locale et ses actuelles lourdeurs échappent totalement à la sensibilité des Juifs de la gola – au point que nous finissons par éviter plus ou moins d’en parler dans nos colonnes ! –, mais il n’empêche que jamais, au grand jamais, l’establishment politique n’aura oeuvré en Israël de manière aussi virulente contre l’application de la Tora dans le peuple juif, luttant contre tout ce qui a été admis durant les 60 dernières années dans le domaine du status-quo religieux, et faisant tout pour contrer l’ardeur de ceux qui se dévouent pour étudier la Sagesse que l’Eternel a accordée à Son peuple. Pour le public respectueux de la Tora, qui voit les atteintes portées à la pratique juive dans le pays, c’est une période difficile. Tout le monde peut constater que l’image d’Israël s’est très fortement dégradée dans le monde : les Nations ont décidé, sous l’influence d’Obama, d’accorder leur « chance » aux Iraniens, et de lever le joug des sanctions portées contre eux. Le président des Etats-Unis a même délégué son ministre des Affaires Etrangères, John Kerry, pour forcer la main aux Israéliens et aux Palestiniens et les amener à des accords de paix – à laquelle pourtant nul ne croit – qui mettront en danger les Juifs vivant en Terre sainte, et plus encore ceux qui s’obstineront à vouloir résider dans les territoires sous domination entièrement palestinienne.

 

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172 – Février 2014 – Aller chez les médecin ? jusqu’où et comment se soigner d’après la Tora

La morale de l’Histoire

*Sur la base d’un éditorial du Yated Nééman du 6 téveth
Je suis, moi, tout à la paix, et quand je la proclame, eux ne méditent que guerre » (Tehilim/ Psaumes 120,7). Nous savons bien, entre nous, qu’Israël ne veut que la paix. Qu’est-ce que ce pays aurait à gagner à se trouver constamment en état de guerre, à être menacé sans cesse par des ennemis, qui vivent sur son territoire ou sur ceux qui l’entourent, et qui ne parlent que de détruire Israël ?

Mais cette compréhension première, évidente et logique, est actuellement battue en brèche par les Nations. Israël est bloqué : comment exiger de l’Iran de cesser sa course vers l’arme nucléaire, quand le président de ce pays a changé de ton, et parle de paix ?
L’Occident adore ça. Et lorsque c’est Israël qui est accusé d’entretenir la guerre, l’Occident applaudit. Israël, qui a pourtant déjà démontré par le passé qu’il était prêt à des concessions pour arriver à la paix – comme cela a été le cas face aux Palestiniens, en particulier – se retrouve accusé, dans le monde entier, d’être un opposant chronique à la paix… Il faut savoir que telle est la conduite classique des gens qui cherchent la belligérance ! Parler de paix et chercher la guerre. Le monde se laisse avoir par des belles paroles et ferme les yeux devant les actes.
Le Malbim, sur le verset cité en introduction, écrit : « Bien que je sois en paix avec eux, et quand je parle – avec eux, en paix – eux visent la guerre.
Je parle sincèrement de la sorte, mais eux, parlant de paix, préparent une embuscade, dans leur haine gratuite – en cela, leur conduite est pire que celle de Méckhekh et des habitants des tentes de Kédar [peuples cités deux versets plus haut], parce que leur haine est déclarée, et qu’avec eux, je sais comment me protéger de leurs attaques. »

 

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171 – L’implantation de la Tora en France au XIeme S.

Un grand notable a disparu . Un exemple pour l’ensemble du peuple juif !

 

Rav Moché Reichmann a été l’une des plus grandes fortunes du monde, occupant la dixième place parmi les riches. Mais ce n’est certainement pas pour ça que nous le regrettons !
Qu’est-ce que la fortune, dirait-il lui aussi ? « Reb Moché » a forgé une nouvelle ligne de conduite. Quand il est arrivé à Toronto, la ville était un vrai désert sur le plan du judaïsme, ce qui lui était difficile, lui qui avait connu la belle communauté de Tanger, la Shneider’s Yeshiva de Londres, puis les Yechivoth de Gateshead, de Poniewezh et de Mir. Que fit-il ? Il fonda tout. Grâce à lui, la communauté de Toronto est l’une des belles communautés, où la Tora vit et où se trouvent toutes les institutions, du ‘héder au Kollel ! Reb Moché a vécu la destruction du monde de la Tora d’avant-guerre, et il a vu aussi de ses propres yeux, pour y avoir vécu durant 15 ans, l’immense potentiel de la communauté sefarade, et les dangers qui le menaçait lui aussi. Que fit-il ? Il utilisa son immense fortune pour soutenir toute institution qui se destinerait à développer l’étude de la Tora ! De préférence pour le public sefarade.

 

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170 – Novembre 2013 – En souvenir du Rav ‘Ovadia Yossef

La routine …

 

Les fêtes sont passées avec ses intenses moments de prière. Comment casser la routine qui leur succède afin de prier avec ferveur tout au long de l’année ? C’est l’un des problèmes les plus délicats de notre service divin. Le prophète Isaïe dressa une liste de conséquences désastreuses au cas où le peuple juif ne prierait pas sincèrement et se laisserait aller à la routine : « Puisque ce peuple ne Me rend hommage que de bouche et ne M’honore que des lèvres, et qu’il tient son coeur éloigné de Moi, que sa piété à Mon égard se borne à des préceptes d’hommes, qui ont appris une leçon, Je vais continuer à faire avec ce peuple des choses surprenantes, inouïes, où la sagesse de ses sages sera limitée, où l’intelligence de ses gens d’esprit se voilera » (Yechay’ahou/Isaïe 29,13). Nous nous trouvons confrontés au problème de la définition de la partie cultuelle : est-ce un culte bien réglé à rendre à l’Eternel ? Ou s’agit-il d’un travail sur nous-mêmes, bien plus profond, où les règles qui le régissent et la musique qui l’accompagne ne sont qu’accessoires ?
La réponse devra engager certes notre intellect mais aussi et surtout notre coeur !
Elle est le sésame qui permet de comprendre cette obligation que nous avons tous, de prier, trois fois par jour… Le fait que nous devions prier trois fois par jour montre bien qu’il s’agit, à chaque fois, de faire le point par rapport à soi et par rapport à notre relation avec l’Eternel, dans notre compréhension de Sa Présence dans le monde, afin de revenir vers Lui, de Le supplier de nous accorder la bonne santé, notre subsistance, et tout ce que nous désirons. Que s’est-il passé depuis le matin, depuis Cha’harith ?
Nous avons passé la matinée dehors (avec tous les dangers spirituels que cela comporte), dans le métro puis au travail, nous avons parlé avec nos collègues et reçu des gens, mangé et papoté. N’avons-nous pas un peu oublié l’Eternel ? Min’ha nous amène à nous reprendre, à réviser notre relation avec D’, et à recalculer notre attachement à la Tora. Il en sera du même pour ‘Arvith, et pour Cha’harit du lendemain… Si nous devons prier trois fois par jour, c’est que des épreuves redoutables nous attendent tout au long de la journée.
Seul cet antivirus qu’est la prière nous permet d’y faire face.

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