EDITORIAL :
Le présent numéro parait quelques mois avant la prochaine année de Chemita, et nous sommes allés sur le terrain pour nous intéresser aux préparatifs de la Chemita qui s’y organisent déjà. On ne saurait imaginer une année si complexe pour l’agriculture selon la Tora et pour la consommation de la population religieuse sans ces préalables indispensables.
La période de l’année dans laquelle parait le présent numéro a également influencé nos choix éditoriaux : ce mois-ci, cela sera le jeûne du 17 Tamouz, puis trois longues semaines plus tard, cela sera le jour de jeûne et de deuil de Tichat Beav.. C’est la période de souvenir de la destruction des Temples de Jérusalem. et de la concrétisation matérielle de la haine tenace que nous vouent les peuples. tant à nous qu’au Créateur du monde. Les lieux de résidence de la Gloire du Seigneur sur la terre sont détruits, et Son peuple est envoyé en exil partout dans le monde. Nous vous proposons de découvrir l’exposé de l’une des grandes personnalités du peuple juif, le Netsiv. Roch Yéchina de la première et plus grande Yéchina du monde moderne (Volozhyn) sur les causes de l’antisémitisme. Pour ce grand maitre. le peuple juif a été créé pour être différent des autres peuples du monde à partir du moment où il abandonne son statut particulier, les nations du monde se chargent de lui rappeler sa véritable nature. Or dans l’étude de la période du Second Temple, que nous avons également versée au présent numéro également, nous sommes forcés de constater la véracité du principe établi par le Netsiv : c’est exactement de cette manière que se sont déroulés les événements à cette période !
Dans les premières années du règne d’Hérode, le peuple juif est hautement considéré par les rois et les empereurs. mais les nombreux excès de la dynastie hérodienne feront baisser l’estime porté à notre peuple. La situation des Juifs se détériorera inexorablement en raison de la haine interne au sein du peuple, lequel perdra son Temple et sera finale-ment exilé. Le siècle précédant la destruction du Temple est effectivement marqué par les disputes et les conflits, l’émergence des sectes les plus diverses et le reniement de l’alliance, l’influence exceptionnelle de la Grèce puis de Rome sur une partie du peuple juif, qui s’engagera dans la voie de l’assimilation la plus totale. La longue histoire de ce dernier siècle de notre peuple sur sa terre nous montrera combien nos fautes et l’éloignement de notre tradition peuvent nous précipiter dans les pires des catastrophes.
Un dernier texte aborde la question de la place du peuple juif dans l’Antiquité. Notre tradition nous a transmis l’idée de la grandeur du peuple juif sur sa Terre, de la splendeur du Temple, etc. Souffririons-nous de mégalomanie ? Car à l’inverse, les manuels d’histoire de notre enfance nous présentaient le peuple hébreu comme une petite tribu perdue aux fins fonds de la Méditerranée. et qui ne méritait pas plus qu’un court chapitre dans les pages traitant de l’Antiquité. Pourquoi ce refus de reconnaitre au peuple juif sa légitimité et son prestige ‘? Ne serait-ce pas là une réminiscence de la haine historique des nations face à Israel ?
Rav H. Kahn
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