A propos des plaies…
Nous avons lu voici quelques semaines, dans le livre de Chemoth/Exode, ces plaies infligées à l’Egypte. Dans le présent numéro, nous consacrons notre
Grand Dossier à la dixième plaie, la plus importante, celle qui, de manière définitive, va provoquer le renvoi du peuple d’Israël de cette terre, après quelques siècles d’esclavage. Mais il nous semble que, plus que jamais, notre génération a droit à une révision de ce que pouvaient signifier ces bouleversements que l’Eternel a pu imprimer dans le monde, et du changement total d’esprit que ces plaies ont imposé. Ne vivons-nous pas la même chose ?
C’était la crise en Egypte, amenant, en fin de parcours, les premiers-nés à se révolter contre l’establishment, et il en est de même de nos jours : l’homme pensait être libre, avoir le droit de faire ce qu’il entend et aller
où il le veut, c’est fini (pour l’instant…). L’Eternel semble avoir décidé de montrer à l’homme quelle créature insignifiante il est, qu’un petit virus invisible et impalpable peut décimer, allez faire quelque chose contre lui, et contre la Décision divine qui lui donne sa force !
Que faut-il faire, M. le rabbin ?
Plus nous prendrons conscience du fait que c’est la Main divine que nous voyons là (comme dans tout ce qui se passe dans le monde, du reste), plus nous saurons quoi faire : outre de prendre les précautions qui s’imposent (éviter les pays à haut risque, ou les sites visiblement contaminés) – nous tourner vers l’Eternel dans nos prières, respecter plus encore les mitsvoth et étudier Sa Tora avec plus d’intensité et d’assiduité ! Et faire le bien autour de nous. Pouvons-nous donner un meilleur conseil que celui de rabbi Eliézer hagadol (in Sanhédrin 98b) ? « Que doit faire l’homme pour éviter les affres de la venue du Machia’h ? Etudier la Tora et s’occuper de faire du bien autour de lui ! » Sans oublier les diverses conduites édictées ces temps-ci par rabbi ‘Hayim Kanievski : ne pas médire d’autrui (lachon hara’), considérer l’autre de manière positive (melamed zekhouth), tenter de dépasser ses propres traits de caractère (ma’avir ‘al hamidoth), et travailler moralement pour améliorer sa modestie (midath ha’anava).
Rav H. Kahn
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