‘Amalek mis à mort !
Il n’est pas sans intérêt de constater que même les Etats Unis d’Amérique, le pays où de nos jours les droits de l’Homme sont peut-être les plus respectés, comprennent que dans certaines circonstances, il faut savoir passer outre, et foncer. Défoncer. C’est ce qui s’est passé avec l’exécution de l’ennemi n° 1, du dirigeant-fondateur de l’Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, cet ancien membre d’al Qaïda.
Son organisation s’est distinguée par ses attaques terroristes dans de nombreux pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord et se rend coupable de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide dans les nombreux conflits armés dans lesquels elle se retrouve impliquée. Une certaine période durant, l’Etat islamique a développé son action et gagné du territoire, en particulier dans les régions perturbées par la guerre, entre la Syrie et l’Irak, avec pour but déclaré de recréer le califat musulman.
La Tora, qui, pourtant, met en place un système juridique des plus rigoureux, a déjà indiqué la démarche à suivre face à ‘Amalek et à ses descendants : il faut tuer ‘Amalek, en toutes circonstances, même s’il s’agit d’enfants, et sans autre forme de procès ! Certains ont été choqués par
une telle dureté et une telle cruauté, ainsi que par le manque de procédure juridique concernant une telle intervention, alors que, pourtant, un tribunal de notre peuple, permettant une exécution capitale tous les 70 ans, est déjà considéré comme une instance cruelle (Maccoth 7a) ! Dans le cas d’une rencontre avec un membre du peuple d’Amalek, une intervention immédiate et définitive est exigée. Comment comprendre cela ?
La réponse : al-Baghdadi. Quand on a affaire avec un tel criminel et un homme si cruel, d’une telle perversité, la seule conduite à suivre est celle d’une exécution sommaire, sans autre forme de procès. Tout le monde comprend à quel point cela s’impose, car il s’agit de sauver de la sorte des milliers de gens, victimes potentielles d’un tel meurtrier de grands chemins.
Toutefois, il y a eu Bin Laden, puis al-Baghdadi. La liste est-elle close ? Probablement non : ce mal absolu a l’air d’attirer d’autres personnes, et il est déjà question d’héritiers de ce dernier. Parviendront-ils à prendre sa place ? Cela n’est pas dit, mais de toute évidence le message séduit, et nombreux sont les hommes qui se laissent entrainer. La Tora est éternelle, et si elle sait qu’une telle disposition existe en l’homme, c’est qu’elle l’est à tout jamais. Là, c’est chez Yichma’ël, mais la formule initiale d’Amalek est reliée à ‘Essav, Edom – tout comme un dirigeant allemand d’il n’y a pas tellement longtemps. Cette forme du mal sur terre ne disparaitra qu’une fois ‘Amalek sera annihilé, et alors seulement la Gloire divine sera établie de manière entière et parfaite (Chemoth/Exode 17,16). Que cela soit rapidement, de nos jours !
Rav H. Kahn
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