EDITORIAL :
L‘image dans la Tora « Tu ne te feras point d’idole ni d’image de ce qui est en haut dans le ciel ou en bas sur la terre… » Qui, parmi nous, a-t-il hésité un seul instant avant de prendre la photographie d’un homme ou d’un animal quelconque ? Il suffit de parcourir les colonnes de votre revue préférée, Kountrass, et d’y recenser le nombre de photos qui y sont publiées. Il est possible, soyons en assurés, de trouver des clichés de ce genre dans tous les journaux orthodoxes du monde entier. Mais la question n’en est pas moins posée : pourquoi la chose est-elle permise ? À partir de cette question qui nous poursuit depuis longtemps, nous nous sommes lancés dans la réalisation d’un dossier qui nous a amenés finalement fort loin, comme le lecteur pourra le constater. Nous avons tenté de tracer quelques traits de Halakha dans ce domaine délicat, mais n’avons pas pu arriver à des décisions définitives, tant ce sujet est ardu. Nous avons pu prendre conscience de sa complexité en suivant l’évolution des pratiques à travers les siècles. Nous l’avons vérifié en nous penchant sur le problème des sculptures et des dessins, ainsi qu’en analysant les différentes approches dans la réalisation des pierres tombales
Et même dans le domaine devenu aujourd’hui aussi banal que la photographie, nous pourrons constater une évolution significative de la Halakha à travers l’attitude que lui ont témoignée nos Maîtres et en observant le comportement de notre public lorsqu’il procède à des prises de vue.
Une chose apparaîtra : du fait que les cultes païens ont presque totalement perdu leur impact, ces lois, qui reposaient sur l’interdiction de l’idolâtrie et sur les précautions à prendre dans ce domaine, ont été quelque peu assouplies. Mais, partant des problèmes d’art, nous avons été amenés à continuer et à nous poser des questions quant aux divergences évidentes qui séparent le judaïsme de la culture occidentale dans les diverses expressions artistiques. Nous avons fait appel au rav Amiel à s’exprimer dans nos colonnes, ce rav ayant été avant la Guerre Grand rabbin de Tel Aviv. En corollaire de ce sujet, nous nous sommes penchés sur le grand débat qui a éclaté à propos de la « face de Moché », suite à la publication d’un « midrach » très surprenant à son propos
Nous sommes restés dans le passé et avons invité un lecteur français à raconter la manière dont il a vécu le drame d’Entebbe, qui a eu lieu il y a 25 ans exactement.
Rav H. Kahn
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