EDITORIAL
L‘Europe orientale a de nouveau attiré notre attention tandis que sur le plan politique un dégel certain se fait sentir, le judaïsme lui aussi s’y réveille, et c’est d’un net bourgeonnement chez les Juifs hongrois que notre collaborateur Efrayim Israël et ses enfants nous font part.
L’initiative du grand rabbin Joseph Sitruk d’organiser un yom halimoud, une journée de l’étude, le 12 novembre 1989, nous a inspiré le thème du dossier de ce numéro : si le limoud, l’étude juive traditionnelle, est en expansion en France, en même temps que son lieu naturel qu’est la yechiva, il y a fallu bien du travail et des efforts sinon des combats — pour qu’ils se gagnent une place dans l’espace juif français. C’est là, comme vous le verrez, une bien longue histoire, qui prend ses racines avec quelques personnalités d’envergure dans les années qui précédèrent la seconde guerre mondiale ; elle recevra un suplément d’âme après la guerre, quand alors son envol actuel lui sera donné
L‘un de nos lecteurs nous a proposé un article de réflexion sur les rapports complexes et les liens envisageables entre judaïsme et analyse freudienne. Occasion pour nous d’ouvrir un débat sur un thème qui préoccupe nos contemporains.
Ce que l’on peut appeler l’«affaire» Steinsaltz n’a pas manqué non plus d’en préoccuper plus d’un et de défrayer la chronique. Il fallait, au point où l’on en était, faire une mise au point sur ce qui est reproché aux livres du rav Steinsalz, dont nul ne saurait par ailleurs dénier les qualités personnelles non plus que son dévouement pour une meilleure diffusion des sources traditionnelles juives.
‘Hanouka est déjà là : notre rubrique «Halakha en direct» propose la traduction d’une techouva (réponse halakhique) de ce grand maître et décisionnaire séfarade de notre temps qu’est le rav Ben Tsion Abba Chaoul.
Les Nouvelles brèves viendront enfin conclure ce numéro, dont nous vous souhaitons bonne et agréable lecture.
Rav H. Kahn
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