Tefilinnes

219 – janvier 2019 – Les Tefilinnes

Kountrass 219 couverture

Comment faire son choix ?

Les élections en Israël vont avoir lieu sous peu, le 9 avril précisément. La vie politique du pays connait, comme on pouvait se l’imaginer d’importants troubles. Des alliances se font et se défont, des candidats se présentent, et bien d’autres qui savent pertinemment qu’ils n’ont aucune chance d’arriver à un résultat concret et sérieux. Le tout repose finalement sur le « peuple », sur l’avis des gens. On appelle cela la démocratie, le gouvernement du peuple. Un phénomène semble, cette fois-ci, prendre de l’ampleur : celui du choix des électeurs, lequel repose sur rien ! Sur une mode, sur un sentiment, sur du flou. C’est très inquiétant. Prenons l’exemple de Benny Ganz, chef de file du nouveau groupe « ‘Hossen Israël » (la force de résistance d’Israël). Cet ancien général en chef est doué d’une qualité intéressante, il est vrai : il sait se taire ! Oh que cela est rare, en particulier dans nos contrées. Mais quand il s’agit de comprendre un peu mieux dans quelle partie de l’échiquier politique cet homme se trouve, cela est déjà plus délicat : comme il ne fait aucune déclaration, il est impossible de le savoir… Le public s’est du reste récemment exprimé à cet égard : pour environ un tiers des gens, Ganz est positionné à Gauche, un autre tiers pense que ses racines sont situées à Droite, et un dernier tiers dit la vérité, c’est-à-dire n’en rien savoir… Ceci n’empêche pas Ganz d’avoir actuellement assez d’intentions de vote pour lui permettre de réunir 16 députés, ce qui est tout simplement énorme. Nos Sages approuvent le silence et la discrétion (cf. Avoth/Maximes de nos Pères 3,13), mais quand il s’agit, comme ici, de faire son choix sur une personne, ou un groupe qu’il dirige, afin qu’elle prenne les affaires du pays en main, est-ce tellement conseillé que l’on en décide en fonction d’une mode, d’une apparence, d’une qualité de cet ordre, pour importante qu’elle soit ? Cela ne sera pas la première fois, loin de là : on a déjà vu un groupe politique sympathique accéder à la Knesset, celui des retraités, et c’est vrai qu’il faut les aider, mais est-ce tout le problème du pays ? N’y aurait-il pas des questions de sécurité et d’économie, des problèmes sociaux et humains, à résoudre ?

 

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181 – Decembre 2014 – Le goral – se laisser guider par le sort

SURTOUT FAITES VITE !

Terrible réalité ! Lors de notre visite dans les locaux de Yad Ezra Ve – Shoulamit, nous fûmes témoins d’une scène surréaliste. Une femme entra en pleurs dans la petite salle de réfectoire où sont servis les repas chauds aux personnes démunies du quartier orthodoxe HaBoukharim de Jérusalem. «Pouvezvous donner quelque chose à manger à mes enfants? Je n’ai plus rien, moi-même je n’ai rien avalé depuis deux jours». Sans attendre une réponse, elle installa ses trois gamins à une table un peu éloignée de l’entrée, comme par pudeur. A ce stade la honte n’est plus de mise. La dignité humaine préserve la personne d’en arriver là. Par honte, un homme peut se priver de manger pendant trois jours. Surtout, ne pas demander. D’abord pour ne pas se sentir redevable; pour garder l’espoir d’être de ceux qui donnent et non de ceux qui reçoivent, ensuite parce que c’est gravé dans notre mentalité qu’Hachempourvoit aux besoins essentiels de chacun. A notre époque dans un pays développé comme Israël, il est inconcevable qu’une personne ne mange pas à sa faim. Pourtant, il arrive un moment où la honte devient incongrue. Quand il s’agit d’une question de vie ou de mort, quand les enfants ne peuvent plus se concentrer à l’école, n’ont plus la force de parler ou n’osent plus demander, par respect dû aux parents. Ils restent là muets, les yeux hagards. Alors les parents sortent de leur silence, font appel à nous, dans ces moments nous ne pouvons que dire: KEN! Une image horrible me vient en tête. Il est raconté dans le Talmud qu’au temps où les Romains encerclaient Jérusalem, les gens mangeaient leurs enfants. Que D.ieu préserve et fasse que l’on ne connaisse plus cela.

Chez Yad Ezra VéShoulamit, les volontaires repèrent les familles dans la nécessité. Nous avons nos “informateurs”. «Un tel n’est pas sorti de chez lui depuis trois jours». «L’épicier a refusé ce matin, un pain à une petite fille de huit ans parce que la note de la famille n’était plus payée depuis trois mois»… la liste est longue et grande est la peine. La petite fille a dû partir à l’école sans goûter, ses frères et soeurs aussi.

 

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166 – Juin 2013 – L’éducation des jeunes filles la révolution de Sara Shnirer

Savoir Vivre

Pourquoi pensons-nous que Lapid ne conservera pas son poste longtemps ? Prenons les deux cas suivants, que nous avons vécus (précisons, à l’attention de ceux qui connaissent le quartier : Bathé Ungarn, et Heqdech Biedermann). L’objectif est semblable, les manières d’agir sont différentes. Dans le premier cas, il s’agit d’un responsable immobilier qui souhaite ajouter deux étages à un immeuble qu’il gère, en sachant que ces travaux vont gêner les habitants. Il décide de les convoquer et de leur annoncer leur projet de la manière suivante : « Nous envisageons d’ajouter deux étages à votre immeuble, à votre détriment, il est vrai. Mais nous allons également ajouter une pièce à votre appartement, gratuitement. » Inutile de dire que toute l’opération s’est déroulée sans le moindre incident ! Un autre groupe a voulu construire un centre commercial dans la série d’immeubles dont il avait la responsabilité… de force.

 

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