shoah

129 – Décembre 2008 –  » As-tu vu le Saint, béni soit-il, en ces lieux, à tes côtés ? « 

EDITORIAL :

Le présent numéro aborde un sujet que nous aurions dû développer depuis longtemps, malgré la difficulté qu’il représente. En effet, depuis la Shoah, une question délicate se pose à l’ensemble du peuple juif : comment comprendre qu’une telle catastrophe ait pu nous frapper ? Des Juifs attachés à leurs sources savent répondre à cette question en rapportant nombre de versets de la Tora : certains d’entre eux parlent déjà d’une période de cet ordre, et l’histoire du peuple juif en a connu effectivement ; d’autres versets nous rappellent que, quelle que soit notre situation, la Main d’Hachem nous soutiendra, et en effet, même durant la Shoah, ce genre de Juifs a su se renforcer dans sa foi, malgré toutes leurs épreuves. Ce n’est donc pas à leur égard que nous avions besoin de rédiger un tel dossier – même s’il est toujours bon de renforcer sa croyance avec des arguments logiques ou convaincants – nous espérons du moins que nous sommes parvenus à en rapporter quelques uns dans le présent dossier. Mais c’est en effet plutôt à l’intention des personnes perturbées par la question de savoir comment conjuguer une foi totale dans la présence et l’action incessante de l’Eternel dans le monde et des périodes de haute détresse dans lesquelles notre peuple peut être plongé que nous avons voulu entreprendre le présent dossier.

 

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137 – Mai 2010 – D’une période à l’autre

EDITORIAL :

1939 fut une année fatidique pour le peuple juif. La question qui nous dérange tous est de savoir comment nous sommes arrivés à une telle situation, à un tel cataclysme qui détruisit tout sur son passage. Le centre essentiel du judaïsme de l’époque, celui d’Europe Centrale, en sortit exsangue, et après la Shoah, il ne restait pratiquement aucune communauté dans cette partie du monde. Six millions de Juifs disparurent, assassinés dans les camps ou fusillés tant par les soldats nazis que par leurs collaborateurs lituaniens, polonais ou autres ! Des dizaines de milliers de grandes personnalités du peuple juif, de tsadiqim et de rabbanim, ont alors trouvé la mort, sans parler des jeunes qui pourtant étudiaient la Tora ! Nombreux sont ceux qui ont tenté de comprendre la Shoah. Nous voudrions, pour notre part, aborder ici ce chapitre d’une autre manière. Il nous semble en effet que décrire l’évolution de la communauté juive d’Europe centrale entre le début du XIXe siècle jusqu’au déclenchement de la Shoah nous permettrait de mieux saisir ce qui s’est passé alors : au cours de ces années, un immense glissement de terrain s’est produit, conduisant doucement, mais hélas inexorablement, une grande majorité de la communauté à un abandon et à un rejet important de toutes nos traditions religieuses. Il ne s’agira pas pour nous d’apporter une réponse de plus, mais de brosser un tableau pour mieux comprendre la problématique du judaïsme d’alors. Nous avons pris conseil auprès de rav Dov Eliakh, historien connu et auteur de plusieurs ouvrages concernant le monde d’Europe Centrale d’avant-guerre, qui nous a semblé être l’une des personnes les mieux informées sur cette période, en tout cas pour ce qui concerne les communautés juives de Lituanie et de Pologne. Le rav Eliakh a publié un livre sur ces années : Chimekha lo chakha’hnou (« Nous n’avons pas oublié Ton Nom »).

 

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206 – Juin 2017 – Le Pilpoul

Les Orthodoxes dans le système

Une nouvelle page semble s’ouvrir sur la manière dont le monde orthodoxe est présenté dans les média israéliens: longtemps, les moindres défauts de cette communauté étaient relevés et jetés en pleine figure. Cela change actuellement, et le fait mérite d’être relevé, même si nous ne sommes pas certains que leur opinion ait autant changé qu’ils veulent nous le faire croire.

Prenons par exemple le spectacle de Justin Bieber (pour qui ferait partie des heureux qui ne connaissent pas ce personnage, c’est
un jeune chanteur pop canadien qui attire des foules de fans déli- rants) auquel a assisté une jeune orthodoxe (les media soulignent avec insistance son appartenance religieuse) se trouvant au der- nier mois de sa grossesse. L’émotion, et peut-être aussi la pres- sion de la foule, l’a amenée à un accouchement précipité. Mais, la pauvre, elle a eu une fille si elle avait eu un garçon, dit-elle, elle l’aurait nommé Justin… La honte ! Que l’on nous permettre de croire que cette jeune femme ne fait pas tout à fait partie de
la communauté orthodoxe. Un autre exemple : la polémique sur (la position des orthodoxes face à Yom hazikaron, ou Yom ha’atsmaouth. Les média (y compris les sites dits religieux, sans oublier divers organes francophones se présentant comme émanant de la communauté orthodoxe) font tout pour convaincre le public que ces jours de mémoire et de célébration prennent, de plus en plus, une place dans le monde orthodoxe.

Il est vrai que de nombreux rabbanim ont profité du jour de congé obligatoire en question pour organiser des journées d’étude de la Tora non-stop, et c’est remarquable : puisque les gens ne vont pas au travail, autant les inviter à l’étude ! Est-ce que cela signifie quelque chose d’autre ?

 

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198 – Septembre 2016 – Rav Rubinstein  » Le rav de Paris « 

Couverture Kountrass 198

Réformer, c’est déformer

Il s’agit, évidemment, d’un vieux débat, vieux d’au moins 3 siècles, à peu près depuis le début de l’influence de la Has- kala – l’époque des Lumières ! – au 18esiècle, particulièrement en Allemagne et en Hongrie. Alors, en quoi ce débat reste- t-il marqué du sceau de l’actualité ? S’agit-il d’éveiller de vieux démons, ou bien y a-t- il lieu de renouveler, et de tenter d’éradi- quer totalement les bases idéologiques de la Réforme ? C’est cette tentation qui nous intéresse ici, d’autant plus que, aussi bien en France qu’aux Etats Unis ou même en Israël, les mouvements se réclamant de la Réforme, ou d’un Judaïsme libéral ou conservateur, essayent de retrouver une nouvelle jeunesse. Alors, il importe, pour qui veut « ouvrir les yeux », d’affronter aujourd’hui ce débat.

Que recherche, en réalité, le mouvement libéral ? De façon plus explicite, de quelle idéologie se nourrit-il ? On a souvent dit, pour définir les objectifs des libéraux, qu’ils « admettaient dans le judaïsme seulement ce que les non-Juifs aiment dans le judaïsme » (expression utilisée par Pr André Néher). Cette définition suffit pour exprimer l’influence extérieure, celle de la culture occidentale, sur l’idéologie des réformés. Mais cette présentation du pro- blème n’est, en réalité, qu’apparente, car une question essentielle se pose : pourquoi, et surtout au nom de quoi, la Réforme trouve-t-elle sa justification ?

 

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154 – mai 2012 – La résistance spirituelle juive en France durant la Shoah

Lendemain de Passa’h

Quels doivent être, en fin de comp­te, nos sentiments au lendemain de Pessa’h?
Le Ramban livre, à la fin de la parachath Bo ( Chemoth!Exode13,16), une grande idée concer­nant la sortie d’Egypte : « Des grands miracles qui se sont déroulés aux yeux du monde entier, on en arrive aux miracles discrets … » – ceux qui nous arrivent au quotidien, quand tout marche bien et même quand les choses ne suivent pas la voie que nous souhaitions, sans oublier le fait, constant quant à lui, que parmi les innombrables cavités et les nombreuses ouvertures de notre corps« aucune d’entre elles ne cesse de fonction­ner car si cela arrivait, il est su devant le Trône céleste que nous ne pourrions rester même une heure en vie. »
La toute-puissance de l’Eternel s’est dévoilée aux habitants du monde entier lors de la Sortie d’Egypte. L’humanité en a été troublée, car elle a dû constater que l’ordre naturel n’était pas celui qu’elle pensait, mais dépendait au contraire tota­lement et sous tous les angles, dans le ciel et sur terre, dans le règne végétal, animal et humain, de la décision absolue du Maître du monde Qui domine tout, absolument tout.

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