Rubinstein

222 – mai 19 – Le Pletzl

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Israël : l’avenir sur le plan politique

Après les élections, la vie politique en Israël prend une direction intéressante pour le public orthodoxe, après une période où les dangers qui planaient étaient d’importance. En effet, un agglomérat de personnalités, militaires en majorité, semblait capable de prendre le pouvoir, et de mettre (enfin, pour certains) Netanyahou sur la touche. Du point de vue du judaïsme pratiquant, en quoi cela était-il inquiétant ? Le simple fait que Yaïr Lapid ait été invité à rejoindre cette alliance signifiait que ce personnage, dont le programme principal repose sur la haine du monde orthodoxe, allait pouvoir reprendre ses attaques du public orthodoxe, réduire ses droits et entraver son développement. Benny Gans et ses deux compères de route n’étaient pas dérangés par une telle association. Mais de manière plus large, comment soutenir un tel ramassis de personnalités, dont l’intention unique était de faire tomber un Premier Ministre qui, objectivement, parvient à donner à son pays un développement intérieur de bonne qualité et à améliorer ses relations extérieures avec diverses nations dans le monde, dont certaines étaient anciennement opposées à Israël ? Ah oui, les dossiers montés contre Netanyahou… Le Yated Nééman, dans son édition de Pessa’h, a publié une intéressante enquête concernant les reproches du même ordre qui ont pu être déployés face à d’autres dirigeants locaux, et non des moindres : David Ben Gourion, Lévy Eshkol, Moché Dayan, entre autres. Des griefs du même ordre ? Du tout, de loin plus graves et plus gênants, mais, en ces temps-là, le monde politique local savait avec élégance faire glisser les défauts de ces dirigeants sous le tapis, et continuer à vivre malgré eux. Ce n’est que quand l’envie prend à certains d’aller contre la voie du peuple et de déstabiliser un dirigeant en place que, soudain, des reproches, souvent légers, prennent l’allure de dossiers inquiétants et menacent l’avenir de cette personne…

 

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198 – Septembre 2016 – Rav Rubinstein  » Le rav de Paris « 

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Réformer, c’est déformer

Il s’agit, évidemment, d’un vieux débat, vieux d’au moins 3 siècles, à peu près depuis le début de l’influence de la Has- kala – l’époque des Lumières ! – au 18esiècle, particulièrement en Allemagne et en Hongrie. Alors, en quoi ce débat reste- t-il marqué du sceau de l’actualité ? S’agit-il d’éveiller de vieux démons, ou bien y a-t- il lieu de renouveler, et de tenter d’éradi- quer totalement les bases idéologiques de la Réforme ? C’est cette tentation qui nous intéresse ici, d’autant plus que, aussi bien en France qu’aux Etats Unis ou même en Israël, les mouvements se réclamant de la Réforme, ou d’un Judaïsme libéral ou conservateur, essayent de retrouver une nouvelle jeunesse. Alors, il importe, pour qui veut « ouvrir les yeux », d’affronter aujourd’hui ce débat.

Que recherche, en réalité, le mouvement libéral ? De façon plus explicite, de quelle idéologie se nourrit-il ? On a souvent dit, pour définir les objectifs des libéraux, qu’ils « admettaient dans le judaïsme seulement ce que les non-Juifs aiment dans le judaïsme » (expression utilisée par Pr André Néher). Cette définition suffit pour exprimer l’influence extérieure, celle de la culture occidentale, sur l’idéologie des réformés. Mais cette présentation du pro- blème n’est, en réalité, qu’apparente, car une question essentielle se pose : pourquoi, et surtout au nom de quoi, la Réforme trouve-t-elle sa justification ?

 

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