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202 – Janvier 2017 – Le Ribbith « prêt avec intérêt » dans la tora

Sans crainte du Ciel…

C‘est qu’il n’y a pas de crainte du Ciel en cet endroit » (Beréchith/Genèse 20,11). C’est ainsi que s’exprime Avraham, notre ancêtre, lorsqu’il prend la décision de présenter sa femme comme sa sœur lors de sa descente en Egypte ou chez Avimé-lekh. A priori, cette explication parait surprenante : il n’y a pas de crainte du Ciel ences lieux, et alors ? Il peut y avoir de la politesse, des convenances, de la culture, et toutes les bonnes choses ! Non, répond notre ancêtre, quand cet ingrédient manque, tout est possible, tout ! Jusqu’à tuer le mari pour prendre son épouse !

Et Avraham ne parle pas là en terme de prophétie, il présente une règle claire et définitive, valable en tout temps et partout : là où la crainte du Ciel fait défaut, il n’y a plus de limite…

Ce principe est particulièrement pertinent ces derniers jours quand toutes les para- chioth nous y mènent, tant dans nos lectures de la Tora que dans les diverses affairesactuelles (parachioth – au sens moderne du terme).

Prenons le cas Netanyahou : chaque jour, un nouveau scandale est lancé, une nouvelle enquête ; il est sans cesse poursuivi par les médias et la justice. Parce qu’il y a quelque chose à lui reprocher ? Sans doute non. Preuve en est, du reste, l’affaire qui eut lieu à l’époque avec le regretté Ya’akov Nééman, qui vient de décéder : élu au titre de ministre de la Justice, il se promettait de remettre à sa place les juges locaux et leur « activisme » dévoyé. Cela suffit pour le trainer en justice seulement quelques semaines après sa nomination et le pousser à la démission ! Et finalement ? Les accu-sations s’avérèrent sans fondement aucun ! Mais certains gagnèrent bien entendu du fait que cet homme, dangereux au possible pour leur jeu politique, ait été évincédu pouvoir.

Il en est probablement de même avec Netanyahou : on lui reproche une seule etunique chose, c’est d’être là, au pouvoir.

Sans crainte du Ciel, on abat un homme pour moins que cela…

Le cas d’Elor Azaria permet d’arriver à la même conclusion : ce pauvre soldat a réagi par trop instinctivement et a tiré sur un terroriste « neutralisé ». Avait-il tort ? Nous en parlons dans le présent numéro. Mais il est certain que ce procès, qui n’aurait pas dû avoir lieu, permet finalement à une partie extrémiste de l’échiquier politique de mettre fin à la défense du pays et de renforcer, oh combien, la position arabe et sescapacités de se défendre !

Déjà quelques jours plus tard, le sentiment s’est fait jour que les soldats, lors de l’attentat de Armon hanatsiv, ont hésité à sortir leurs armes – avec pour résultat quatre soldats assassinés…

 

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