maroc

74 – Septembre 1999 – 50 ans au service du Judaisme francophone : Ozar haTorah

EDITORIAL :

La Seconde Guerre Mondiale a laissé le judaïsme européen brisé et meurtri. La majeure partie de ses enfants avait disparu dans la tourmente. Dans le même temps, l’effondrement spirituel dont souffraient les communautés d’Afrique du Nord et d’Asie mineure se poursuivait à pas de géant. Encore quelques années, et il ne res-terait plus rien des traditions juives autrefois florissantes de ces pays. Les synagogues se vidaient, les enfants quittaient la communauté. La Tora gisait dans un recoin abandonné du lieu de prières, et la poussière s’accumulait sur ses ouvrages. Quelques hommes se sont dressés, et ont sauvé la situation : un Juif polonais en Iran, un Juif libanais, ainsi qu’un autre, d’origine lituanienne dirigeant d’une Yechiva, aux Etats-Unis, un Juif hongrois au Maroc, et tous ces gens de bonne volonté ont lutté opiniâtrement, contre vents et marées, pour redonner vie à l’éducation juive dans le monde séfarade, d’abord en Perse, ensuite au Maroc, puis, par ricochet, en France. Ils ont créé des écoles, engagé des enseignants et des directeurs, et géré toutes les difficultés humaines que cela comportait. Pour pouvoir trouver les budgets de ces institutions, et y perpétuer ainsi l’enseignement du judaïsme, ils ont dû collecter des millions et des millions de dollars, le tout, sans que personne n’ait connaissance de leur dévouement et de leur grandeur.

 

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115 – Septembre 2006 – Les juifs au maroc

EDITORIAL

Voici enfin publié le fameux dossier programmé depuis si longtemps sur le judaïsme du Maroc. Sujet vaste et passionnant qui intéressera au premier chef une bonne partie de nos lecteurs, et qui, nous l’espérons, plaira aux autres toutautant. Somme toute, c’est de l’une des plus importantes communautés juives de Galouth [NDLR : exil du peuple juif hors de la Terre d’Israël] dont il est question, remarquable de longévité et de transmission de la tradition juive de génération en génération, malgré les nombreuses et lourdes difficultés que l’environnement local lui a imposées. Ce premier volet de notre dossier est entièrement consacré à l’histoire de la communauté juive en ce pays. Nous avons distingué trois périodes marquantes : la première, peu connue, datant de l’époque du Premier Temple et qui aurait vu l’arrivée de Juifs dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest, et leur rencontre avec les Berbères autochtones. La question de l’origine des Berbères interpelle les historiens, et laisse perplexes leurs descendants eux-mêmes. Nous avons tenté d’éclairer le sujet au vu de nos sources bibliques et talmudiques, ainsi que le font du reste une partie des historiens. La période de l’Histoire concernant Rome doit être mentionnée spécifiquement, même si on ne sait en fait pas grand-chose à son égard. En revanche, la période « moderne », à partir de l’arrivée des Musulmans, est beaucoup plus documentée, et nous avons tenté d’en tracer les grandes lignes (bien que les successions incessantes d’une dynastie à l’autre ne soient pas faciles à saisir pour qui n’est pas versé dans l’Histoire du Maroc). Nous avons émaillé nos propos historiques de diverses anecdotes décrivant les mésaventures des Juifs sous les divers sultans qui ont dominé le Maroc. Dans un prochain numéro, nous tâcherons de décrire plus en détail les grandes villes juives du Maroc, leur particularité et leurs maîtres, ainsi que les grandes dynasties rabbiniques du Maroc.

 

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126 – Juin 2008 – Le retour à Tsion

EDITORIAL :

Le retour à Tsion ― l’un des éléments les plus marquants de notre histoire et de la Halakha ― devait faire l’objet d’un dossier. Voici qui est fait ! En un premier temps, nous nous sommes tournés vers l’histoire du peuple juif. Nous y avons découvert d’étonnantes informations, on peut presque parler de “scoops” journalistiques ! Pour un sujet tellement abordé, c’est a priori surprenant. Mais le fait est que nous avons de la sorte constaté qu’en vérité, durant le premier millénaire après la destruction du Second Temple, les Juifs n’ont pas du tout cessé d’habiter en Erets Israël ! Bien entendu, on trouvait des Juifs en Espagne et en France, en Allemagne et en Russie, au Yémen et en Asie Mineure, mais Erets Israël restait aussi un centre important pour le Judaïsme de l’époque. De partout – en particulier pour Souccoth – on montait en pèlerinage à Jérusalem. Le haut du Mont des Oliviers servait alors de point de vue sur le Mont du Temple et de lieu de rassemblement pour tous ces Juifs qui venaient à Jérusalem. Sur le plan politique, on verra que durant ces longues périodes, les Juifs choisiront toujours de se ranger aux côtés des autres nations, se méfiant de Rome, la perfide. 1099 marque la fin de ce millénaire, avec l’arrivée des Croisés en Erets Israël. L’année suivante, la chronique nous apprend que même la place forte de ‘Haïfa finit par tomber, dernier bastion semble-t-il de la présence juive en Erets Israël à cette époque. A partir de là, effectivement, le nombre de Juifs en Terre sainte est faible, insignifiant – mais, ainsi que le Rambam le rappelle – une présence juive subsiste. Et les sentiments envers cette Terre promise seront présents dans tous les cœurs. C’est alors que commencent des tentatives privées, et parfois des montées groupées, pour revenir s’installer en Terre sainte.

 

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182 – Janvier 2015 – L’étude de la Tora au Maroc

La guerre des civilisations !

On n’a pas hésité à parler de « 11 septembre » français à l’égard de la sauvage attaque des bureaux de Charlie Hebdo et de l’assassinat des douze personnes qui s’y trouvaient, dont deux policiers – l’un était d’origine musulmane –, et des événements sanglants qui ont suivi, y compris l’attentat qui a frappé le supermarché cacher de Vincennes et fait quatre morts parmi nos coreligionnaires. A la suite de l’attentat frappant les Etats-Unis il y a treize ans, le ministre de l’Intérieur français déclarait : « Nous ne voulons pas nous laisser entraîner à voir en cela une guerre des civilisations. » La France représente un pôle très marquant de la « culture » de l’Occident, ou plutôt, celui d’une enveloppe bien plus large concernant une façon de vivre et une conception globale du monde – ce qu’on appelle une « Weltanschauung », terme allemand désignant la conception du monde de chacun selon sa sensibilité particulière, qui associe Welt (‘monde’) et Anschauung (‘vision, opinion, représentation’). S’il est un domaine dans lequel la France a énormément « avancé », c’est celui concernant les notions de laïcité et de liberté d’expression. Il est difficile de nos jours de faire accepter par l’esprit français toute idée reposant sur une foi, quelle qu’elle soit. Et il sera impensable de limiter la liberté d’expression dans quelque domaine que ce soit, selon la (belle) formule de : « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je ferai tout pour que vous puissiez exprimer votre opinion. » Nul doute que Yichma’ël ne l’entend pas de cette oreille. Les musulmans restent tous attachés à leur foi, et sont de profonds croyants. Or il s’est développé lors de ces dernières décennies un radicalisme islamique qui mène l’ensemble des peuples rattachés à l’islam à se renforcer dans leurs croyances et à se renfermer sur les seuls dogmes musulmans. L’un d’entre eux est le projet de la conquête du monde sous la férule de l’islam, projet qui est en constant développement. Le respect d’autrui ? Il ne lui reste pas grande place sous la botte des conquérants musulmans… Combien sommes-nous éloignés de cette furie, nous le peuple juif, que D’ en soit loué et nous en préserve !

 

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