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121 – Aout 2007 – Chez les Rothschild…

EDITORIAL

Le présent numéro propose au lecteur un sujet quelque peu différent de ceux traités habituellement. Nous nous sommes intéressés à l’histoire de l’une des plus familles juives les plus célèbres de l’époque moderne : les Rothschild. C’est la triste nouvelle du décès récent de deux membres de cette illustre famille qui a fait germer cette idée de sujet. Mais nous ne nous sommes pas cantonnés à la biographie officielle de cette illustre famille. Nous avons voulu aborder la question de cette remarquable « fortune » qui bénit les Rothschild, génération après génération, même si la réponse dépasse notre entendement humain – somme toute, qui peut comprendre les voies de la Providence ? Le journal qui est le nôtre ne pouvait passer sous silence le portrait du fondateur de cette dynastie, un Juif orthodoxe né dans le ghetto de Frankfort et qui, malgré sa richesse croissante, continuera d’y vivre jusqu’à la fin de sa vie. Deux autres membres de cette famille ont attiré notre attention, en raison de leur forte attache à la pratique religieuse et à la communauté juive. C’est le cas de Wilhelm Karl Rothschild – dénommé « Willie » ou rabbi Chim’on dans le cadre de la communauté de stricte observance du rav Shimshon Refaël Hirsch zatsal de Frankfort. Son respect de la Halakha et ses connaissances en Tora étaient exceptionnels, ainsi que nous le verrons dans le chapitre qui lui est consacré. Nous avons aussi consacré un chapitre à Edmond – Biniyamin – Rothschild, le « donateur que l’on sait », dont les largesses et la prodigalité ont sauvé les jeunes implantations juives de Terre sainte au XIXe siècle et permis le développement de ce qui formera le nouveau Yichouv du pays. Jamais personne privée ne se sera tant investie dans ce projet, pourtant tellement désavoué dans l’Europe des décisionnaires et des notables juifs de l’époque, y compris au sein de la propre famille du baron.

 

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157 – Septembre 2012 – Une vie de Tora En souvenir de Rav Eliachiv zatsal

Kountrass 157

Et pourquoi pas un amour égalitaire ?

Nous sortons de la période durant laquelle nous déplorons la destruction du Temple. Cette catastrophe n’est pas le fruit du hasard, et elle n’est pas la conséquence d’une défaite politico-militaire,  nous dévoilent nos Sages. Le peuple juif souffrait d’un défaut profond qui en est la véritable cause. Quand Rome est parvenue à détruire l’édifice de pierre à Jérusalem, nos Sages (Sanhédrin 96) expriment l’idée que ses soldats n’ont eu plus qu’à « moudre une farine déjà moulue ». Jérusalem était déjà vermoulue, l’édifice était pourri.
Quel était cet élément qui a provoqué cette des-truction ? La haine gratuite entre les Juifs (Yoma 9b).
Pourquoi un manque de sentiments entre les gens a-t-il entraîné la destruction du Temple ? Du temps du prophète Jérémie (Yirmiahou/Jérémie 7,2 à 5), dit rav Hirsch, certains Juifs contemplaient la beauté du Temple et pensaient qu’elle ne dépendait pas de leur conduite : « C’est ici le sanctuaire de l’Eternel ». Ce à quoi le prophète répondit : « Mais le sanctuaire de l’Eternel, c’est eux !» Il poursuit : « Car si vous corrigez sérieusement vos voies et vos œuvres, si vous pratiquez une justice sévère dans vos relations réciproques ; si vous vous abstenez d’opprimer l’étranger, l’orphelin et la veuve, de répandre du sang innocent en ce lieu, et de suivre des dieux étrangers, pour votre malheur, [alors seulement] Je vous laisserai résider ici, dans le pays que J’ai donné à vos ancêtres, de siècle en siècle ». Le Temple, Erets Israël, dépend donc du respect que nous accordons à la Tora.

Nous avons un exemple brûlant de ce que peut signifier la haine entre les Juifs : une campagne sans précédent a été lancée contre le judaïsme ortho-doxe en Erets Israël, visant à ce que « tout le monde effectue un service égalitaire », tout en taisant deux données essentielles : le fait qu’il y a plus de jeunes non-religieux qui ne font pas leur service que de jeunes orthodoxes, et en négligeant le fait que les Arabes israéliens ne l’effectuent pas non plus. De plus, la vraie question n’est pratiquement pas posée : pourquoi Israël continuerait-il en ce début du XXIe siècle à pratiquer un enrôlement systéma-tique coûteux et inutile, alors que l’ensemble des pays développés est passé depuis longtemps à une armée de métier ? Ces interrogations prouvent bien que la campagne actuelle repose sur une haine gratuite contre les étudiants de Tora, contre ceux qui s’investissent de tout leur cœur à appliquer le message que le peuple juif a reçu au Mont Sinaï, « et vous vous y investirez de jour et de nuit », ainsi que des maîtres tels que rav Eliachiv Zatsal nous l’ont montré !

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