chemita

30 – Septembre 1991 – ‘Hessed et Tsedaka

EDITORIAL :

Aumône, charité, altruisme, sont des concepts dont l’évocation même suffit à nous gêner : tirés d’un lexique qui a fait son temps, empreints de consonances suaves venant d’un monde où la cruauté régne en dépit des belles paroles, ces termes n’en font pas moins appel à des mitswoth de la Tora, dont l’universalité et l’éternité n’ont pas terni avec les années.
Nos Sages ne nous ont-ils pas enseigné que parmi les définitions du judaïsme s’inscrit plus particulièrement «l’aide à autrui» ?
Il suffit, pour être convaincu de l’importance du ‘hessed dans la Tora, de faire le décompte des obligations toraniques concernant les rapports entre les hommes.
Il est également loisible de constater à quel point l’attention aux autres a gardé d’importance à travers le temps dans le peuple juif, en étudiant les structures sociales qui, tout au long de l’exil, ont été mises en place pour soulager autrui aux heures difficiles, et en connaissant le profond souci des grands du peuple juif pour la veuve et l’orphelin, voire le prisonnier que tous ont oublié, souci manifesté tant par leur conduite personnelle que par leurs oeuvres.

 

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42 – Septembre 1993 – Les préparatifs de la chemita 5754

Enfin, le dossier Kabbala !

En entreprenant cette étude, nous nous sommes trouvés d’emblée confrontés à une difficulté de taille: sans poser la question de l’existence d’une éventuelle mystique ou contemplation kabbalistique, même au premier niveau de lecture, il est impossible de décrire l’impact que peut avoir sur une personne l’étude nos textes sacrés, quand elle est menée dans les règles de l’art, dans les conditions adéquates et après le cursus normal, à savoir les quelques dix ou vingt années d’étude du niglé, des textes classiques, Guemara, etc.
L’expérience personnelle, existentielle, ne peut être transmise. Elle doit être vécue. C’est dire le dilemme devant lequel nous nous sommes trouvés, en ouvrant ce dossier Kabbala : nous savions dès l’abord qu’il s’agissait d’un domaine qui par défini-tion n’était pas abordable par le biais de l’écriture ! Mais c’est justement ce fait qui nous a, paradoxale-ment, amenés à aborder ce domaine : tant d’ouvra-ges de vulgarisation ont paru, tant de thèses ont été consacrées à cette partie fondamentale de la con-naissance juive, qui n’ont pas su ou pas voulu respecter l’esprit de la Kabbala et de nos maîtres eux-mêmes, qu’il nous a paru urgent et essentiel d’en parler, aussi imparfaitement soit-il. Nous avons tenté d’en tracer le pourtour précis, en particulier en questionnant un kabbaliste authentique qui a accepté de répondre à nos interrogations ; nous avons repris un texte de l’une des hautes personna-lités contemporaines, le rav ‘Hayim Friedlànder, qui a beaucoup oeuvré lui-même pour faire paraître des ouvrages du Ram’hal ; nous avons encore appris les principes fondamentaux de l’objet de la Kabbala avec un article de rav Hemmendinger ; nous avons aussi réfléchi aux relations entre la « Philosophie et la Kabbala », et avons enfin tenté de comprendre cet « au-delà de l’esprit » qui semble poindre au bout du chemin. Ces diverses études donnent des définitions qui pourront paraître au lecteur quelque peu contradicoire, mais en fait ne font que présenter des points de vue différents sur une même mais complexe réalité.

 

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44 – Janvier 1994 – La difficile année sabbatique d’Ekron

EDITORIAL :

Nous suspendons provisoirement la publication de notre série d’articles sur la Kabbala. La troisième partie du dossier paraîtra dans le prochain numéro, si D. veut. Nous avons en effet préféré nous accorder un répit de quelques mois pour préparer ce troisième volet, afin qu’il soit plus complet et mieux étayé. Du reste, nous pensons que nos lecteurs ne seront pas fâchés de souffler un peu, car la lecture des articles sur la Kabbala semble les avoir fort émus, à en juger par le courrier reçu à la rédaction après les deux numéros consacrés à ce sujet. Rendez-vous donc au numéro 45.
La présente parution n’en est pas moins riche et variée. En tête, figure l’histoire passionnante des pionniers de la colonie agricole d’Ekron, qui durent braver le baron de Rothschild en personne au début du siècle afin de respecter la Chemita comme ils l’entendaient. Nous n’oublions pas de rendre également hommage aux courageux agriculteurs contemporains qui renoncent à tout travail agricole cette année pour observer au pied de la lettre le repos de la terre : les lecteurs feront ainsi connaissance avec un groupe d’agriculteurs francophones, vivant à Talmé Eliyahou, dans le sud. Le crépuscule d’Edom et la lutte de Gog et de Magog occupent également notre esprit, en ces temps pas forcément eschatologiques, mais sans aucun doute marqués par des bouleversements Importants ; il est donc parfaitement justifié de consulter nos sources classiques pour essayer d’y comprendre quelque chose, en particulier quand devant nos yeux se déroulent des événements plus que sérieux en Erets lsraél, tandis que la Russie semble prendre des options que l’on pensait définitivement révolues… A propos de la situation au Moyen Orient, nous nous sommes entretenus avec le rav Moché Gafni, de Dégue! haTora : il livre, dans une interview exclusive, la position des dirigeants du monde orthodoxe face aux velléités de paix qui s’ouvrent dans notre région. Enfin, nous nous tournons vers la société et ses problèmes éternels et vers ceux qui se dévouent dans l’ombre pour soulager les maux de leurs prochains : nous présentons à nos lecteurs cet extraordinaire organisme qu’est ‘Ezer MiTsion à Benei Braq. Nous sommes persuadés que ce large éventail de sujets ne décevra pas nos lecteurs…

Rav H. Kahn

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49 – Novembre 1994 – l’affaire Dreyfus. Rabbi aharon Westheim zatsal

EDITORIAL :

Nous abordons plusieurs themes tout a fait differents en esperant que cette diversite plaira aux lecteurs et constituera une heureuse variation por rapport au dossier monographique, parfois un peu ardu… Rav UJestheim z. ts. I. est decede, alors que noire precedent numero etait sous presse. Quelques pages rendent hommage a ce pionnier de l’etude de la Tora en France a l’epoque moderne. A l’occasion du centenaire de la condemnation de Dreyfus, trois articles sant consacres a des facettes moins connues de l’Affaire. Dans l’un, I’auteur presente la position des rabbanim de l’epoque et leur comportement, l’outre brosse un tableau de la communaute juive au temps de l’Affaire : on verra d’ailleurs qu’elle n’etait pas aussi eloignee du judaisme qu’on ne le pence en general. La curieuse volonte des Juibs de faire carriere dons l’armee fait l’objet d’une troisieme etude dons ce domaine. Le Grand rabbin de France a accorde a Hountrossune interview exclusive, dans laquelle nous tentons ensemble de comprendre les tenants et les aboutissants des recents bouleversements au sein de la communaute juive francoise. Un article d’Humeurs » souleve un sujet important pour nombre de Juifs autour de nous : l’etude de la Tora ou prix d’une assistance de la societe.

 

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81 – Novembre 2000 – La chemita

EDITORIAL :

Nous voici à présent plongés en pleine année de Chemita. Plus que les autres années, il nous a semblé que le public qui est le nôtre rencontrait des difficultés pour savoir comment s’y prendre, sans doute parce qu’un nombre croissant de personnes veulent respecter au pied de la lettre cette mitswa exceptionnelle. Nous avons déjà eu l’occasion, les fois précédentes, de nous pencher sur ce sujet, dans le cadre du magazine. Ces derniers mois, nous avons également consacré dans KOUNTRASS-NEWS plusieurs articles aux diverses questions relevant de cette mitswa. Nous avons cependant recueilli l’impression qu’il était important de faire paraître ici, dans notre magazine, un article de fond sur le sujet. Il faut éviter, en effet, que l’attention du lecteur ne se détourne, le temps que paraisse un nouveau numéro du NEWS. Il est également nécessaire de lui permettre de savoir, dès le début de l’année, ce qu’il devra faire au fur et à mesure que s’écoulera la période qui est consacrée à ce commandement, si tant est que nous soyons pour lui la source unique de renseignements halakhiques sur le sujet.

 

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120 – Juin 2007 – Le dernier siècle avant la destruction du Second Temple

EDITORIAL :

Le présent numéro parait quelques mois avant la prochaine année de Chemita, et nous sommes allés sur le terrain pour nous intéresser aux préparatifs de la Chemita qui s’y organisent déjà. On ne saurait imaginer une année si complexe pour l’agriculture selon la Tora et pour la consommation de la population religieuse sans ces préalables indispensables.
La période de l’année dans laquelle parait le présent numéro a également influencé nos choix éditoriaux : ce mois-ci, cela sera le jeûne du 17 Tamouz, puis trois longues semaines plus tard, cela sera le jour de jeûne et de deuil de Tichat Beav.. C’est la période de souvenir de la destruction des Temples de Jérusalem. et de la concrétisation matérielle de la haine tenace que nous vouent les peuples. tant à nous qu’au Créateur du monde. Les lieux de résidence de la Gloire du Seigneur sur la terre sont détruits, et Son peuple est envoyé en exil partout dans le monde. Nous vous proposons de découvrir l’exposé de l’une des grandes personnalités du peuple juif, le Netsiv. Roch Yéchina de la première et plus grande Yéchina du monde moderne (Volozhyn) sur les causes de l’antisémitisme. Pour ce grand maitre. le peuple juif a été créé pour être différent des autres peuples du monde à partir du moment où il abandonne son statut particulier, les nations du monde se chargent de lui rappeler sa véritable nature. Or dans l’étude de la période du Second Temple, que nous avons également versée au présent numéro également, nous sommes forcés de constater la véracité du principe établi par le Netsiv : c’est exactement de cette manière que se sont déroulés les événements à cette période !

 

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121 – Aout 2007 – Chez les Rothschild…

EDITORIAL

Le présent numéro propose au lecteur un sujet quelque peu différent de ceux traités habituellement. Nous nous sommes intéressés à l’histoire de l’une des plus familles juives les plus célèbres de l’époque moderne : les Rothschild. C’est la triste nouvelle du décès récent de deux membres de cette illustre famille qui a fait germer cette idée de sujet. Mais nous ne nous sommes pas cantonnés à la biographie officielle de cette illustre famille. Nous avons voulu aborder la question de cette remarquable « fortune » qui bénit les Rothschild, génération après génération, même si la réponse dépasse notre entendement humain – somme toute, qui peut comprendre les voies de la Providence ? Le journal qui est le nôtre ne pouvait passer sous silence le portrait du fondateur de cette dynastie, un Juif orthodoxe né dans le ghetto de Frankfort et qui, malgré sa richesse croissante, continuera d’y vivre jusqu’à la fin de sa vie. Deux autres membres de cette famille ont attiré notre attention, en raison de leur forte attache à la pratique religieuse et à la communauté juive. C’est le cas de Wilhelm Karl Rothschild – dénommé « Willie » ou rabbi Chim’on dans le cadre de la communauté de stricte observance du rav Shimshon Refaël Hirsch zatsal de Frankfort. Son respect de la Halakha et ses connaissances en Tora étaient exceptionnels, ainsi que nous le verrons dans le chapitre qui lui est consacré. Nous avons aussi consacré un chapitre à Edmond – Biniyamin – Rothschild, le « donateur que l’on sait », dont les largesses et la prodigalité ont sauvé les jeunes implantations juives de Terre sainte au XIXe siècle et permis le développement de ce qui formera le nouveau Yichouv du pays. Jamais personne privée ne se sera tant investie dans ce projet, pourtant tellement désavoué dans l’Europe des décisionnaires et des notables juifs de l’époque, y compris au sein de la propre famille du baron.

 

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123 – Décembre 2007 – Le Diqdouq : le texte et sa structure

EDITORIAL

Le diqdouq dans la Tora : tel est le sujet du présent dossier de Kountrass. Qu’est-ce que le diqdouq ? Il est difficile de se contenter de traduire ce mot par « grammaire ». En effet, toutes les connaissances qui concernent l’enveloppe des mots du Texte de la Tora concernent cette matière. La juste prononciation des voyelles en est l’une d’entre elles le ton (montant ou descendant, milera’ ou mile’ïl) en est une autre, la cantillation une autre encore. Seuls les spécialistes ou les amateurs intéressés se sentent concernés par ces domaines du diqdouq – et ils ne sont pas très nombreux. Le lecteur constatera, à la lecture de ces quelques pages, qu’en fait tout fidèle se devrait de connaître les règles de la bonne lecture de la Tora et des prières, pour peu qu’il veuille accomplir d’une manière exacte les obligations que la Tora, ou celles que nos Sages nous ont imposé. Pour alléger la lecture du présent dossier aux personnes qui auraient souffert, en leur temps, des leçons de grammaire à l’école… nous avons publié – en annexe – une liste bibliographique des auteurs et un exposé des grandes règles de grammaire. Pour ces derniers, nous avons introduit dans le présent numéro bien d’autres articles.
Ils pourront découvrir le récit fort intéressant des miracles qui eurent lieu, durant diverses années de la Chemita, au mochav de Qommemiyouth, à la lisière du Négev. Cette agglomération agricole est l’une des premières à avoir voulu respecter intégralement les lois de la Chemita, sous la direction de leur rav de l’époque, le rav Biniyamin Mendelsohn zatsal. Ce rav – que son fils remplace à présent – était l’incarnation même de la Chemita en Erets Israël. Il a énormément œuvré en faveur du respect de cette mitswa, tant dans son propre fief qu’auprès de nombreux autres agriculteurs, apportant, en ces années difficiles, un esprit de dévouement et de courage inimaginable. Le fait demeure que les habitants de Qommemiyouth ont eu droit à des miracles surprenants que les Grands de l’époque ont demandé de faire connaître au public. Nous le faisons ici, à destination du public francophone.

 

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232 – Juin 2020 – Le Monde, mode d’emploi

« Rends-nous nos juges comme autrefois et nos conseillers comme dans le temps. Délivre-nous de l’affliction et de la tristesse ».

« Rends-nous nos juges comme autrefois et nos conseillers comme dans le temps. Délivre-nous de l’affliction et de la tristesse », demandons-nous au Maitre du monde dans la Chemoné ‘Essré, la prière quotidienne. La proximité de ces deux idées, celle de la prière en faveur du retour des juges d’antan, et celle dans laquelle nous demandons d’être libérés de la souffrance dans laquelle nous sommes plongés n’a peut-être jamais été aussi remarquable : il est difficile d’imaginer une période dans laquelle le rapport entre ces
deux éléments est plus flagrant !

Car, en plein tumulte provoqué par les effets du corona, la crise politique israélienne est peut-être arrivée à son dénouement, mais elle nous a permis de constater que, justement, nous avons un besoin énorme : que l’Eternel nous redonne les juges droits et indépendants, justes et dignes, comme nous en avions dans le temps

 

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188 – Septembre 2015 – Yom Kippour

Couverture magazine juif Kountrass 188

« C’est que tout le malheur dont j’avais peur fond sur moi ; ce que je redoutais vient m’assaillir »

(Iyov/Job 3,25)

Il est difficile de comprendre la position de l’Occident, surtout des Américains, tout au cours de leurs discussions avec les Iraniens quant au désarmement de leur pays et au lever des sanctions contre eux. Même si quelques vérifications pourront être effectuées, il ne fait aucun doute que, pour un tel pays, les engagements n’ont strictement aucune signification, et que leur parole de « cesser les activités terroristes » est nulle et non avenue. Au contraire, les énormes fonds qui pourront sous peu (le sénat américain a encore son mot à dire toutefois) arriver à nouveau en Iran vont permettre un éclatement terrifiant du travail de sape effectué par le pouvoir des Ayatollahs partout dans le monde, à faire se proliférer le terrorisme et la violence, à détruire l’Occident et à annihiler ses valeurs. L’Iran se cache derrière le Hezbollah, donc prend part aux violences frappant depuis quelques années la Syrie et le désordre chronique au Liban, ce pays soutient le ‘Hamas, il sous-tend de nombreux troubles dans d’autres pays encore, et, à présent, l’angoisse étreint l’Arabie Saoudite en particulier, face au risque que ce pays parvienne à la force atomique. Cette montée de l’une des branches de l’islamisme fondamentaliste menace finalement les Etats-Unis eux-mêmes de manière directe, le « grand satan », comme on les traite en Iran. Si nous nous en tenions à l’histoire telle qu’elle apparaît à nos yeux, nous serions amenés à dire que vraiment tout cela ne tient à pas grand-chose : à un président américain quelque peu naïf, avec une dose – dont la mesure est encore à préciser – de sentiments positifs envers l’islam, auquel s’ajoute un secrétaire d’Etat intéressé, autant que son chef, à laisser dans l’Histoire le souvenir de ceux qui ont enfin « fait la paix » avec l’Iran. En filigrane, il se peut qu’un sentiment de vengeance envers Netaniahou soit décelable également.

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