La Cacherouth de la viande
Pour la présente livraison, nous avons choisi de rejoindre les abattoirs pour y découvrir pourquoi la viande que nous achetons sous le label « cacher » atteint de tels prix ! Rapidement, nous avons compris grâce aux divers renseignements récoltés que les conditions d’abattage contemporaines ne facilitent pas du tout le travail des organismes de surveillance rabbinique : à la place de l’abattage local, opéré dans la cour du fermier par la main experte du Cho’het du village, l’abattage moderne exige que la che’hita soit effectuée dans des grands abattoirs, ce qui modifie considérablement la chaîne de travail habituelle. Or pour qu’une che’hita soit kachère, il faut que le cho’het travaille dans des conditions de tranquillité optimales, et puisse vérifier les poumons avec précaution et temporisation. Rapidement, nous avons pris conscience que l’abattage moderne entraînait de grands frais, et que les différences de prix avec la viande non-kachère étaient ainsi justifiées.
De plus, nous avons compris combien les hommes restent encore de nos jours importants dans la réalisation d’une che’hita de qualité, ainsi que nous allons le développer dans les pages qui viennent, et conclu en reconnaissant que la volonté de certains d’entre nous d’ob-tenir une che’hita impeccable et une viande aussi « glatt » que possible était complètement légitime.
Mais à quoi correspondent ces lois ? Nous avons tenté de comprendre l’importance du respect des lois alimentaires dans la Tora. Selon certains auteurs, le respect des lois de la cacherouth assurerait la bonne santé des consommateurs ; d’autres garantissent une bonne forme psychique et morale, et l’accession du peuple juif à l’état de sainteté que vise la Tora ! Nous tenterons de définir ce que signifient les notions de vertus et de sainteté pour le peuple juif et pour les Nations. Cette réflexion formera un premier article.
« La vie telle qu’elle est » nous amène à présenter les aventures d’un surveillant … de ca-cherouth bien entendu, au courant de l’un de ses voyages !
Ce numéro étant livré dans la période de l’année juive appropriée, nous avons aussi choisi un texte consacré au décompte du ‘Omer, dû à la plume de l’ancien Machgia’h de Poniéwezh, le rav ‘Hayim Friedländer zatsal.
L’actualité autour de la porte des Mougrabim (Maghrébins) nous a incités à enquêter sur ce qui était réellement en jeu dans cette affaire. Un article est donc consacré à ce sujet.
Voici près de deux siècles, les troupes napoléoniennes ont menacé la ville autrichienne de Presbourg, au courant de ce que l’on nomme la cinquième coalition contre l’Empereur fran-çais. Vivaient alors dans cette ville une communauté juive nombreuse et prestigieuse, avec, à sa tête, l’une des plus hautes personnalités du judaïsme moderne, le ‘Hatham Sofer. Ce grand maître a rédigé un carnet sur cette période, dont nous publions ici certains extraits.