A l’approche de Pessah
Ce nouveau numéro de «Kountrass» paraît à l’approche de Pessa ‘h, fête et prémices de toute libération.
Nous venons de vivre une période en tout point étonnante, avec le sentiment largement partagé que la providence divine a manifesté une généreuse sollicitude à l’égard du peuple d’Israël. Au point qu’il est difficile de ne pas faire de rapprochement avec un autre épisode, justement lié au même endroit de la terre, où un autre Saddam s’était promis de détruire le peuple juif à tout jamais, et avait jeté le dé de sa destruction, pour le 13 adar. Et c’est le 14 au matin, en ce jour de la commémoration de la chute de Raman, que notre Saddam/ Raman a baissé les bras !
Devant ce qui ressemble à un allègement du hester panim, du «voilement de la face de D.», peut-on rester indifférent, ou étouffer les questions fondamentales suggérées par l’existence et l’histoire du peuple juif ? C’est le message que lançaient en tout cas (à Yad Eliyahou, en ce début du mois de nissan) de grands maîtres du peuple d’Israël : de même que la leçon de Pourim a été de reprendre d’un coeur entier l’Alliance du Mont Sinaï ( «ils ont accepté ce qu’ils avaient déjà reçu»), l’étude de la Tora tout autant que l’application desmitswoth, ne nous faut-il pas aujourd’hui faire preuve d’un sursaut moral et spirituel, nous reliant autant à Pourim qu’à cette sortie d’Egypte que nous nous apprêtons à célébrer? Car Pessa’h, plus que toute autre fête, nous invite à ouvrir le dialogue avec la jeune génération, le soir du Séder où toute la famille se rencontre, autour d’une même table, pour poser des questions et s’interroger ensemble : «En quoi cette nuit-ci est-elle différente des autres ?»
Le long et profond dosssier que nous présentons dans ce numéro, sur le sens et la portée de l’interdiction du prêt à intérêt dans la Tora, va justement nous ouvrir d’étonnantes perspectives, découvrant un lien profond et essentiel entre cette mitswa et le thème de la sortie d’Egypte …
Nous n’en dirons pas plus ici, pour laisser à nos lecteurs le plaisir de l’étude et de la découverte des trésors de la Tora.
Rav H. Kahn
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