179 – Octobre 2014 – Souccoth et la Joie

« La vraie guerre »

Le ‘Hovoth halevavoth rapporte l’image du Sage qui rencontre le grand général revenant du combat : « Tu as donc réussi la petite guerre, mais sache bien que maintenant, c’est la grande guerre qui t’attend ! » La petite guerre, c’est celle qui s’est déroulée sur le terrain, face à l’ennemi, aussi implacable fut-il. La grande et vraie guerre, c’est celle qui se déroule au quotidien avec soi-même, ses faiblesses, ses aménagements avec les attaques des sentiments, ses chutes et ses désistements. Nous sommes en plein dans cette grande lutte, en ce mois de Tichri durant lequel nous devons nous renforcer, reprendre le dessus et décider de ne plus céder aux incitations du mal. Que l’Eternel nous donne la force et l’intelligence de bien mener cette guerre, la plus importante qui soit ! Et que nous ressortions de ce mois de renforcement et de repentir avec de nouvelles dispositions, afin que la nouvelle année soit bien plus proche de ce qu’elle devrait être. Qu’elle soit conduite selon les lois de la Tora et nous amène à dominer la situation sous tous ses aspects, avec davantage de Tora, de pudeur et d’amour envers les autres. Curieusement, le même Sage pourrait s’adresser aux dirigeants actuels du peuple d’Israël et leur tenir le même langage, mais dans un autre sens : vous revenez de la guerre face au ‘Hamas à la Bande de Gaza, la petite guerre, mais c’est une guerre d’une toute autre ampleur qui vous attend chez vous, celle de vos propres gens, qui sont restés finalement très inquiets ! Le problème de savoir qui est ressorti gagnant de ce conflit ne nous intéresse pas : nous savons bien que depuis 60 ans, ce sont toujours les arabes qui gagnent les guerres, quel que soit le nombre de leurs pertes et l’importance de la destruction de leurs infrastructures… Et la vox populi dans la Bande de Gaza continue à accorder son appui au ‘Hamas !

 

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La Providence divine a permis de déjouer un plan de combat inédit contre nous, celui de l’utilisation de tunnels creusés dans le but de livrer une attaque simultanée contre Israël au prochain Roch haChana, qui aurait pu causer énormément de tort au peuple juif. La plupart des tunnels ont été détruits, et l’effet de surprise anéanti. Il est probable également que, rapidement, des moyens de détection de galeries de cet ordre soient trouvés (il est à présent également question d’un projet de renversement du pouvoir en Judée et Samarie par le ‘Hamas, ce qui aurait mis Israël dans une situation désastreuse). Il ne fait aucun doute que la lutte d’un pays et de son armée contre des groupes de terroristes est une oeuvre complexe, déroutante, décevante. On ne peut pas amener des terroristes à se rendre. Ils ressurgissent ailleurs, sous d’autres formes, parfois même avec de pires idéologies, ce qui ne manque pas actuellement dans les nébuleuses islamistes, les unes se mettant en concurrence avec les autres sur le plan de la cruauté et de l’horreur. Ce n’est pas forcément la faute de Netanyahou, qui a finalement joué avec intelligence dans cette campagne, mais le fait est que la question se pose : qu’avons-nous gagné ? Il va falloir ouvrir les points de passage avec la Bande de Gaza, accorder plus de territoire de pêche, permettre la reconstruction intensive (y compris l’aménagement des sous-sols ?) et surtout, devoir finalement accorder un port maritime et un aéroport – pour que le ‘Hamas puisse impunément assurer le renforcement de ses stocks de munitions et la remise en état de ses tunnels ? Une soixantaine de soldats morts et quatre civils, pour arriver à ce résultat ? Une grande partie du pays soumis à 50 jours de bombardements continus pour que cela se termine ainsi ? La guerre politique interne ne fait que commencer, et va sans doute rapidement mener le pays à de nouvelles élections. Mais en vérité, qui a une solution à cela ?

Gaza Hamas, Israel

Liberman ou Bennet qui refusent toute concession au ‘Hamas, à juste titre, mais le pays est-il prêt à un nouveau conflit avec cet ennemi ? D’autres, prêts à toutes les concessions, donc à mettre à nouveau le pays en danger ? Il nous semble que, dans de telles circonstances, n’importe qui comprend que Seul l’Eternel peut nous amener à une solution raisonnable. Que cette année-ci, celle de la Chemita, soit celle de la venue du Machia’h tant attendu, qui saura, avec l’intelligence d’un prophète et la force d’un combattant pour la Gloire Tnous sommes plongés (ce qui ne nous dispense évidemment pas de faire des efforts nous aussi pour nous améliorer…). Du reste, la situation dans le monde entier semble porter étrangement à un tel scénario, quand l’Occident de Obama faiblit, et que partout, l’islam le plus extrémiste prend de la force. Que dire de la pauvre France, perturbée qu’elle est entre une Gauche qui n’a pas su imposer un respect de l’identité de son pays et un monde islamiste qui, de plus en plus, prend du poids et apporte, dans l’hexagone, des combats idéologiques qui n’auraient pas dû s’y tenir ?

L’ABSOLU EN QUESTION

Une des bases fondamentales de toute religion, de toute théorie générale, de toute idéologie, est de toujours apporter une solution – quelle qu’elle soit – à un problème de l’existence. Chaque idéologie se veut totalitaire dans son principe, même si elle accepte de tolérer d’autres approches. La tolérance n’est pas une négation de l’idéologie, mais une attitude ouverte qui permet à d’autres opinions de s’exprimer. Le bât blesse quand l’idéologie dominante refuse les opinions d’autrui. C’est là la source de toutes les dictatures totalitaires : fascisme, nazisme, communisme qui n’ont jamais accepté les opposants. C’est aussi la raison pour laquelle l’Inquisition poursuivait, et même brûlait, les infidèles ou les hérétiques.

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