175 – Mai 2014 – La Sinath ‘Hinam La haine gratuite responsable de la destruction du Temple

A propos de la période du ‘Omer

Vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l’Omer du balancement, sept semaines, qui doivent être entières ; vous compterez jusqu’au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et vous offrirez à l’Éternel une oblation nouvelle » (Wayiqra/Lévitique 23,15-16).Nous voici donc à nouveau dans la période du ‘Omer. La Tora nous oblige à effectuer un décompte de jours, entre le second jour de Pessa’h et la veille de la fête de Chavou’oth. Il est clair pourtant que ces jours n’ont pas besoin de nous pour défiler dans l’éphéméride du temps ! Que signifie dès lors cette obligation d’en effectuer le décompte ? Nous avons l’habitude de faire des comptes : combien d’argent nous avons, combien d’économies nous avons faites, combien de voitures nous possédons (en miniature, pour les jeunes, puis en réel plus tard), et le reste à l’avenant. Ces divers comptes ont tout de même ceci de commun qu’ils concernent le matériel, et uniquement ce domaine. Aucun décompte spirituel n’est concevable dans le fonctionnement commun à tous, dans le monde qui est le nôtre. Aucun. Au point qu’une telle notion elle même a quelque chose d’étranger : que peut bien vouloir signifier « effectuer un décompte » dans le domaine de la spiritualité ? Il ne peut évidemment pas être question de l’amoncellement des mitsvot uniquement, bien que ceci soit également une donnée importante, « un homme sage accumule les bonnes actions » (Michlé/Proverbes 10,8).

 

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A propos du Omer …

Mais on pourra également trouver des décomptes qui vont dans un autre sens : celui sur les échelons qui assurent la montée, les réussites spirituelles ! Nous nous trouvons, chacun, dans une situation donnée, avec nos qualités, mais aussi avec nos renoncements sur le plan de la Halakha ; à tout le moins, il sera question de manquements sur le plan de la conduite telle que la Tora exige de notre part, en particulier dans ces domaines « que l’on foule du pied » (l’expression que Rachi – parachath ‘Eqev, Devarim 7,12 – emploie pour expliquer l’expression du verset, « ‘éqev », à la suite de quelque chose, puis, selon Rachi, au pied de, foulé par les pieds). C’est donc que même la Tora est parfaitement consciente du fait que cette donnée existe dans notre vie, et vient nous encourager à nous renforcer dans ces domaines d’obscurité individuels. En fait, chacun a ses repères en cette matière : rav Dessler appelle cela son « front personnel du libre arbitre » (« neqoudath habe’hira »), la ligne de partage des eaux entre les domaines que l’on a déjà conquis, et ceux dans lesquels on est encore en retard. L’un ne parvient pas encore à cesser de fumer le Chabbath, et l’autre de dire du lachon hara’. La lutte envers soi-même passe par ce front, et c’est exactement en parvenant à conquérir du terrain dans cette guerre que l’on avance dans le domaine de la Tora ! La présente période nous appelle à faire de nouvelles acquisitions ! Non point encore du matériel – qui du reste ne nous accompagnera pas dans la tombe –, mais du spirituel, qui sera à nous à tout jamais ! N’est-ce pas une merveilleuse occasion ? Dans le présent numéro, nous consacrons le Grand Dossier au sujet de la haine gratuite, qui est l’une des fautes encore répandue parmi nous, empêchant la reconstruction du Temple. C’est l’un des domaines sur lesquels nous devrions aller de l’avant, en cessant de juger l’autre, uniquement parce que son nez (ou autre) ne nous revient pas…

Par Rav Henry Kahn 

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