Le papyrus d’lpuwer
Toute l’histoire du présent numéro commence chez nous avec le papyrus d’lpuwer. Nous en avons parlé dans un précédent numéro, et des lecteurs ont voulu en savoir plus.
Il s’agit d’un texte d’un prédicateur égyptien, qui déplore une situation catastrophique que son peuple a connue à une certaine époque. Comme les historiens officiels, pour des raisons qui sont les leurs -nous les verrons dans le présent numéro -, ont décidé que ce texte avait été écrit plusieurs siècles avant la période présumée de la Sortie d’Egypte, cette affaire ne nous concernait pas. Et ledit papyrus fut rangé dans la série des productions littéraires égyptiennes classique – Sans Plus
Jusqu’au jour où un chercheur original -juif, quoique non-religieux -ayant repris ce texte, décida d’en confronter le contenu à ce qui est écrit dans la Tora à propos de la Sortie d’Egypte -et ce fut la lumière ! Les deux textes concordent sur de nombreux points ! On ne peut avoir aucun doute quant aux événements dont il est question dans ce papyrus ! Et de la sorte, on avait là une description inédite de la Sortie d’Egypte, vue du côté des Egyptiens.
Dans le contexte actuel, où la plupart des historiens et des archéologues suivent une ligne de pensée totalement opposée à nos sources classiques -ils ne reconnaissent aucune fiabilité aux récits et faits historiques qui se dégagent des textes de la Tora et des Prophètes -cette nouvelle lecture du papyrus était d’importance !
Mais qui est donc le chercheur à l’origine de ce changement d’optique à l’égard de ce papyrus? Un certain Velikovski, dont nous avons par la suite découvert l’énorme œuvre de remise en question du travail des historiens dans nombre de domaines.
Outre sa remise en question de la chronologie égyptienne, nous exposons également dans le présent numéro sa théorie du catastrophisme, selon laquelle l’histoire du monde aurait connu de grandes catastrophes lors de son développement -catastrophes qui ne sont pas sans rappeler le Déluge.
Enfin, dans la foulée, nous rapportons un article concernant les tribus nomades de la presqu’île du Sinaï et du sud du Négev. Des chercheurs ont pu constater qu’à une certaine période, des tribus nomades ont vécu dans cette partie du monde, mais sans très bien comprendre pourquoi ni comment des hommes ont pu vivre dans un environnement si peu propice à une présence humaine. Nous verrons qu’avec un peu de connaissance de la Tora, toutes les questions qui se posent seront très bien résolues. Et, au contraire, il est fort aisé d’arriver à la conclusion que ces tribus ne sont autres que … les tribus d’Israël, qui ont pérégriné durant quarante ans dans le désert!
Nous arrivons ainsi à une conclusion intéressante : il semble bien y avoir un débat entre les historiens qui, pour la plupart d’entre eux, récusent totalement l’histoire du peuple juif -et la réalité, telle que nous la connaissons par au travers de notre tradition. Dans ce débat, le travail d’un Velikovski, pionnier en la matière, est d’une grande importance, même si certaines de ses propositions semblent difficilement acceptables – quel chercheur peut-il se vanter d’avoir eu raison sur toute la ligne ?
Dans cette optique, le judaïsme se trouve en une situation de légitime défense, et il a le devoir de défendre sa tradition face à ses détracteurs -obligation qui incombe finalement à tout homme de foi dont les fondements reposent sur la Bible.
La tendance actuelle -dans les groupes qui traitent de dialogue avec les personnes éloignées de la Tora ou dans les séminaires d’information consacrés au public à la recherche de la vérité de la Tora -est du reste d’utiliser ces travaux et de montrer à travers eux que notre tradition repose sur des bases solides, contrairement à l’esprit négationniste qui règne dans les couloirs des universités et des centres de recherches de par le monde.
En un second temps -revenant aux défis du présent -nous nous sommes rendus auprès de l’un des anciens éducateurs juifs pour savoir comment il comprenait l’évolution actuelle de la communauté juive sur le plan de l’éducation. Le rav Pacifici a développé devant nous sa vision, fruit d’un suivi attentif, durant de longues décennies, de l’évolution des pratiques éducatives en cours dans la communauté pratiquante.
Ce sujet nous a amenés à nous pencher sur un phénomène propre à notre génération : celui du souci que nous causent ces jeunes « nochrim », ces jeunes qui s’écartent de la pratique. Le phénomène n’est évidemment pas nouveau, mais ce qui se passe de nos jours est exceptionnel, du jamais vu dans le peuple juif! On a créé des Yechivoth spécialisées pour ce genre de personnes ! Nous sommes donc allés interroger le rav Maché Goldstein, l’un des pionniers en la matière, sur la manière dont il conçoit sa mission.
Nous souhaitons à nos lecteurs une bonne lecture, certains que ces sujets brûlants les intéresseront !
Rav H. Kahn
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