Couverture Kountrass 215

215 – juillet-août 2018 – Le jour dans la Tora

Panem et circenses…

Panem et circenses (littéralement « pain et jeux du cirque », souvent traduite par « du pain et des jeux ») est une expression latine utilisée dans la Rome antique pour dénoncer l’usage délibéré fait par les empereurs romains de distributions de pain et d’organisation de jeux dans le but de flatter le bas peuple (la plèbe) afin de s’attirer la bienveillance de l’opinion populaire (politique d’évergétisme). L’expression est tirée du poète latin Juvénal, qui lui donne un sens satirique et péjoratif. Le monde entier en est là, de nos jours, des jours fous de « Mondial ». L’attention des peuples est en effet captée par ce concours international entre les équipes de football des grands et petits pays du monde, comme dans le cas de la Croatie, pour arriver à être le « champion du monde » en la matière – nous écrivons tout ceci pour qui n’est pas au courant de cette folie, et nous espérons qu’il reste de tels gens normaux… Nous avons été invités au consulat de France de Jérusalem, à l’occasion des festivités du 14 juillet. Mais nous avons reçu une seconde invitation, nous proposant de venir plus tôt, pour pouvoir assister à la finale dans les jardins du consulat, afin d’assister à la dernière séance du « Mondial »… La honte ! C’est donc bien que la France officielle donne dans le genre, et ne conçoit pas que l’on puisse se mettre de côté, et ne pas s’intéresser à ces jeux. Quels jeux ? Ceux dans lesquels on s’offre des joueurs professionnels à très haut prix, souvent des sportifs qui ne viennent pas du pays qu’ils représentent, et on va les suivre et les admirer, bouche bée… Sans parler du fait que les festivités faisant suite à cette « victoire » française ont provoqué la mort de deux personnes.

 

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Quiconque a conscience que tout ce dont nous profitons est uniquement l’effet de la bonté divine, y compris le temps de notre vie, ne peut pas s’adonner à ce genre de plaisirs. Si le jeu et la détente sont, de nos jours, un élément indispensable dans notre vie, nul n’ en doute, il s’agit bien sûr de se livrer à une occupation destinée à nous procurer de la détente ou à renforcer notre corps. Mais suivre avec passion ces jeux professionnels, parfois truqués, ou encore pratiqués par des gens drogués ou entrainés à l’extrême à prendre part à de tels jeux, quitte à mettre en danger leur propre équilibre physique… Depuis les temps les plus reculés, le monde était plongé dans ce genre de divertissements, et depuis lors, nos ancêtres se sont démarqués de ces conduites. « Quand Avraham passa par Aram Naharaïm et Aram Na’hor, il vit (les gens) manger, boire et s’amuser. Il déclara alors : « Que ma part ne soit pas dans ce pays » (Beréchith Rabba 39,8), ce n’est que face aux gens de Tsour, plongés dans leur travail avec sérieux – et visiblement ne cherchant pas à s’en évader par des moyens de cet ordre, que Avraham se sentit attiré par leur conduite. Nos Sages (Tossefta ‘Avoda zara 2e chap. et ‘Avoda zara 18b par exemple) eux aussi ne cessent d’insister sur ces valeurs, celles reposant sur une saine utilisation de notre vie, à nous consacrer à l’étude de la Tora, à la pratique des mitsvoth, dans le plein respect du temps qui nous est imparti, et sa saine et pleine utilisation ! Justement, c’est ce que nous proposons depuis toujours (bientôt 34 ans) dans Kountrass : quelques pages de Tora et d’approfondissement de nos lois… sans négliger quelques ballades pour s’aérer et renouveler nos forces pour l’étude.

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