Un vent de racisme et de violence qui balaye l’Europe
En cette période précédant les yamim noraïm, nous adressons à tous nos lecteurs, amis et connaissances, des voeux pour une année d’espérance et de paix, de prospérité et de bonheur.
Cette année s’ouvre une fois de plus avec des sentiments mêlés : espoirs et incertitudes en même temps. Si les chances de paix dans notre région semblent se rapprocher, les menaces venant de l’Est sont toujours présentes. Simultanément, nous sommes consternés devant le vent de racisme et de violence qui balaye l’Europe, en particulier l’Allemagne, où il y a 50 ans à peine un ouragan de sang et de feu détruisait une grande partie du peuple juif. Et que dire lorsque nous voyons ce vent toucher la France aussi !
Personne ne peut prévoir comment les divers mouvements et tendances auxquels nous assistons se concrétiseront au cours de l’année qui vient, mais espoirs et pensées d’un avenir meilleur s’inscriront très certainement dans nos prières en ces jours de fêtes solennelles. Qu’avec la volonté de D., elles soient agréées et exaucées.
Ce numéro de Kountrass comprend une longue étude sur Flavius Josèphe, inspirée quelque peu par la récente période de deuil sur le Temple et sur la ville de Jérusalem.
Flavius Josèphe ? Un sujet qui a déjà fait couler tant d’encre, en particulier dans le monde chrétien, qui a cru voir en Josèphe le témoin précieux d’une époque importante pour son histoire. Mais pour le monde juif aussi, le personnage constitue l’un des acteurs de la tragédie de notre peuple, qui s’est terminée par la destruction du second Temple. Acteur controversé s’il en fut, tant par son comportement vis-à-vis du judaïsme traditionnel que par ses choix, qui lui ont valu d’être retenu par l’histoire -à tort ou à raison -comme un traître à sa patrie. Ce dossier s’est donc attaché à établir d’une part dans quelle mesure l’attitude de Flavius Josèphe était conforme au judaïsme de l’époque de la Michna et de la Guemara. Et d’autre part, il tente de comprendre les choix de Josèphe au cours de sa carrière à la lumière de la Halakha. Pour ce faire, nous l’avons suivi dans ses diverses épreuves et nous nous sommes même rendus à Jotapata, où il fut fait prisonnier par les Romains, pour visiter les restes de la ville et les vestiges qu’une campagne de fouilles vient de mettre à jour.
Mais le lecteur trouvera dans ce numéro bien d’autres articles encore, tels qu’une présentation de !’Encyclopédie Talmudique ou un article sur la techouva. Deux lettres de lecteurs réagissant à des articles précédemment parus nous ont amenés à répondre longuement sous forme de forum et de débat.
Pour finir, nous avons évidemment consacré un article à la mémoire du Grand rabbin A Deutsch, qui vient de nous quitter : il fut incontestablement une des personnalités marquantes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et joua un rôle déterminant dans la communauté de Strasbourg, qui acquit grâce à lui sa renommée de ville religieuse. Son influence s’étendit d’ailleurs à l’ensemble du judaïsme français, entraîné par le dynamisme et les principes rigoureux du Grand rabbin Deutsch, dont la devise était : N’ayez crainte de personne !
Rav H. Kahn
OU
