L’Habit dans la Tora
L’Habit dans la Tora : nul ne sera surpris de constater combien la Tora s’intéresse à ce domaine si important de notre vie qu’est l’habillement, et l’on découvrira dans le présent dossier plusieurs textes traitant des incidences de la Halakha dans ce domaine. Les questions portent sur les différences qui existent dans ce domaine entre le peuple juif et les peuples qui nous entourent, et sur les diverses règles qui concernent notre habillement.
Les notions qui se profilent sous ces règles seront également abordées : on découvrira dans ce dossier plusieurs textes s’intéressant à la conception toranique de l’habit.
Le lecteur sera peut-être déçu de ce que l’aspect « folklorique » de l’habit « juif » ne nous ait que très peu attirés ! On aurait pu décrire par le menu les différentes traditions juives dans le domaine de l’habillement, établir des différences entre les coutumes sefarades et celles des communautés achkenazes, etc. Mais il nous a semblé que ces traditions n’ont d’intérêt que lorsqu’elles tentent de s’appuyer sur des notions de Halakha ou de Qabbala. Sinon, ces coutumes n’ont d’autre sens que de s’opposer à celles prises par opposition aux manières des peuples qui nous entourent -tout en s’en inspirant dans les grandes lignes (la djellaba n’est-elle pas d’inspiration arabe et le streime/ russe !). Dans certains cas, c’est une mode surranée qui a été conservée dans ce même but de différenciation (dans certains milieux hassidiques, la mode est encore aux « culottes », alors que nous sommes tous des « sans-culottes• depuis la fin du XVlllème siècle).
C’est donc cet aspect développé par un auteur hiérosolomyte qui s’intéressa aux principes véhiculés par l' »habit juif » des années 1930 que nous avons cherché à comprendre.
Pour le reste de ce numéro, le lecteur trouvera une rubrique nouvelle sur les parachoth de la semaine, dont nous espérons qu’elle trouvera un accueil chez nos lecteurs.
Enfin un texte parlera des tremblements de terre fort nombreux ces derniers mois, ils ont ébranlé physiquement un monde déjà cahotique. Qu’en disent nos sources ? ++
Il est cependant un autre tremblement de terre dont nous ne pouvons parler qu’avec douleur et tristesse : ce sont ceux qui troublent actuellement l’atmosphère en Erets Israël. Le mois d’Adar, présumé être un mois de joie, a été transformé cette année en un mois de deuil et de déchirement, quand un grand nombre d’attentats meurtriers ont troublé le peuple juif.
La question est sur toutes les lèvres : « Qu’est-ce le Créateur a fait à cette terre » (Devarim/Oeutéronome 29,23 ; Me/akhim/Rois 1,9,8 ; Yermiyahou/Jérémie 5, 19 ; id. 22,8) ? A cette dramatique interrogation, qui se répète dans les textes bibliques -et tout au long de l’histoire du peuple juif -, la réponse, aux divers endroits mentionnés, évoque toujours le même genre de reproches émis par la bouche des prophètes à l’égard du peuple juif : l’abandon de la Tora et du culte de D. En est-il autrement aujourd’hui? C’est ce que chacun d’entre nous doit se demanc:fer.
Notons au passage qu’à chaque fois la question citée par les textes porte sur la terre, « pourquoi D. a-til agi ainsi contre Sa terre•, et non sur le peuple juif lui-même. Il est vrai que nos obligations envers la Tora en Erets Israël sont plus lourdes qu’ailleurs, plus astreignantes. Selon l’expression de nos Sa ges, « On ne peut comparer un homme souillant le palais royal, à un autre, qui ne se conduit mal. que dans sa demeure ».
Il faut prier pour que la paix revienne dans notre pays, par le retour aux sources de l’ensemble du peuple juif, et pour que D. indique aux responsables de l’avenir du pays la bonne voie à suivre dans ces périodes de trouble et d’incertitude.
Rav H. Kahn
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