Obama 2 !
Ainsi donc, c’est Obama qui a été réélu à la tête de la présidence des Etats-Unis d’Amérique.
Pour les membres de notre peuple, en particulier ceux qui vivent aux Etats-Unis, mais en vérité, ceux du monde entier,la nouvelle n’est pas des plus agréables. Lors de son premier mandat, Obama, n’a pas été très favorable à Israël, et, comme Netanyahou a assez clairement annoncé sa préférence pour Romney, il y a fort à craindre que le second mandat d’Obama soit encore moins positif pour notre peuple que le premier…
Cette inquiétude est justifiée, mais c’est oublier notre propre conception de la vie, celle que la Tora nous apprend.
« Le coeur du roi est comme un ruisseau dans la main de l’Eternel ; Il le dirige vers où Il l’entend » (Michlé/Proverbes 21,1), dit le verset.
Rabbénou Yona, l’un des grands maîtres espagnols, apporte à ce verset une explication remarquable : « Parce que le public dépend du roi, et que l’Eternel lui a donné le droit de vie et de mort, le droit de faire le bien et de provoquer le mal, D’ surveille son coeur pour qu’il ne dévie pas, mais ne fasse que la volonté de l’Eternel, que Son Nom soit loué ! En conséquence, il faut que les coeurs se dirigent non pas vers le roi pour tenter de contrer sa colère, mais vers l’Eternel, Qui sonde les coeurs ; il faut demander pitié à D’, se tourner vers Lui et lever ses yeux en Sa direction, car c’est Lui Qui tient le coeur des dirigeants en Sa main, et les dirige dans la direction qu’Il juge bonne, à l’image d’un homme qui fait couler le ruisseau là où il en a besoin. »
ÉDITORIAL nº160
Par rav H.Kahn
Un dirigeant ne jouit pas du libre-arbitre de la même latitude qu’une personne privée, car les incidences des décisions d’un souverain sont de loin plus importantes que celles de tout un chacun. C’est ce qu’explique le Ralbag sur ce verset : « Les actes d’un roi et ses projets se voient apporter une limite par le Créateur, qu’Il soit béni. Il est une sorte de mandataire de l’Eternel pour effectuer ce qu’Il veut dans le cadre de sa gestion. Cette situation est totalement voulue par la Sagesse divine, car si le dirigeant avait pu se conduire selon sa volonté réelle, comme c’est le cas chez les autres, ceci aurait mis le peuple qui se trouve sous son pouvoir en un danger extrême.
C’est pourquoi l’Eternel n’a pas laissé tout sous la direction du roi, car (Qohéleth/ Ecclésiaste 5,7) Il Se place comme gardien, en haut, au dessus du plus haut. » Mais cette action de la Providence divine va dépendre en fin de compte de notre conduite, de nos mérites, ou, que D’ nous en préserve, de nos fautes.
C’est l’idée qu’ajoute le Midrach Yalqout Chim’oni (Michlé ad loc.) : « Rabbi Yichma’ël apprend ce verset de la manière suivante : de même que l’eau, que l’on verse dans un ustensile, peut être jetée dans la direction que l’on désire, de même, quand une personne atteint le pouvoir, son coeur est placé entre les mains de D’. Si le monde en a le mérite, D’ dirige son coeur vers une conduite positive, et si le monde ne l’a pas, Il l’inspire à prendre des décisions dures.
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