Israël reste à la FIFA !
Le drame se finit bien : Israël n’est pas exclu de la FIFA, malgré la demande palestinienne. Nous voilà rassurés. Pour ceux de nos lecteurs qui ne sauraient pas ce qu’est la FIFA, c’est la Fédération internationale de football, une association mondiale fondée en 1904. Les Palestiniens ont amorcé une manoeuvre visant à exclure Israël de cet organisme, engendrant une sorte d’excommunication d’Israël de la communauté globale. Israël a déployé d’énormes efforts pour parvenir à contrer cette action, ce qui s’est finalement soldé par un retrait de la proposition palestinienne – laquelle semblait de toute façon ne pas avoir grande chance de succès. Il ne fait aucun doute que toute manoeuvre en provenance de nos ennemis les plus proches est toujours inquiétante, quand bien même se passerait-elle sur un terrain relativement tranquille, celui du football. Il en va d’un principe, celui du respect d’autrui, et, en effet, si cet organisme avait rejeté Israël de ses rangs, cela aurait prouvé quelque chose de très gênant pour un groupe censé s’occuper du sport, et uniquement de cela. Aucun de nos lecteurs n’a de doute, toutefois, quant à notre intérêt personnel pour des jeux sportifs professionnels : si l’on ne peut qu’encourager le sport à titre individuel, on ne peut, en revanche, que déplorer le temps perdu par les gens et l’attention portée à de tels loisirs lorsque le sport est pratiqué à un niveau professionnel. Et quand on voit notre peuple s’investir dans ce domaine avec tant d’enthousiasme, on ne peut que le regretter : est-ce la destinée du peuple juif que de s’investir dans la recherche du panem et circenses – du pain et des jeux de cirque, comme la plèbe romaine ?
Bien sûr, nous regrettons cette pratique puisqu’elle implique un détournement du peuple juif de ce qui devrait être son centre d’intérêt principal, à savoir celui de l’étude de la Tora et de son respect (les matches de football continuent à être joués le Chabbath, même en Erets Israël…), ce qui nous tourmente. Mais on pourrait demander aux adeptes de ces jeux : ces joueurs sont certes de haut niveau, mais ils gagnent tous des sommes considérables grâce à leur sport… L’un d’entre eux ne joue au tennis qu’en exhibant sa montre d’une valeur de 700.000 dollars, disent les médias… De quels « sportifs » s’agit-il donc ? D’où le risque de « jeux » d’un autre genre, quand justement, en même temps, la FIFA est secouée par des scandales très graves, dus aux versements de fonds à ses dirigeants pour influencer le choix de telle ou telle ville pour les rencontres olympiques. Enfin il est gênant qu’un joueur d’un pays donné puisse être engagé à haut prix par une équipe nationale d’un autre pays afin de « représenter » chez lui le pays auquel ladite équipe appartient ! A quoi cela rime-t-il ? Est-ce parce que la France a engagé un joueur espagnol, ou le Portugal un footballeur israélien, aussi bons soient-ils sur le terrain, que l’honneur de ces pays est relevé ? Cela nous paraît ridicule. Puis est-ce que de tels jeux justifient qu’un Premier ministre se rende de Poitiers à Berlin aux frais de la Nation – mais il est vrai que Valls paie cher le dit déplacement en termes de crédit personnel… Bon, direz-vous, nous ne sommes pas attirés par le charme de ces jeux de brutes sur le terrain. Soit. Et nous en sommes d’ailleurs très fiers : d’après nous, en ce qui concerne notre peuple, notre orgueil doit se situer dans un autre domaine, celui de « vous, vous serez pour Moi une dynastie de pontifes et une nation sainte » (Chemoth/Exode 19,6). Pour y parvenir, le seul stade possible est le Beth haMidrach… Comme le dit le Midrach (Eikha Rabba, introduction) au sujet du verset de Jérémie (Yirmiahou 15,17) : « Je ne me suis point assis dans le cercle des joueurs pour me divertir » : « La Knesseth Israël dit devant l’Eternel : « Maître du monde, je n’ai jamais mis les pieds dans les théâtres ou dans les cirques des peuples du monde, pour jouer comme eux… » » Voici le texte à dire après une séance d’étude de Tora, selon une des versions du Talmud de Jérusalem (Berakhoth, chap. 4) : « Je Te suis reconnaissant, Eternel, mon D’, et Celui de mes parents, de m’avoir accordé une place parmi les gens assis au Beth haMidrach et au Beth haKnesseth, et de ne pas m’avoir donné place dans les théâtres et les cirques… »•
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