12 – Septembre 1988 – Création et évolution

Comment empêcher les abeilles de butiner en rond ?

Est-il rien de plus poétique qu’une abeille butinant de  fleur en fleur, recueillant le pollen et regagnant sa ruche, ivre de nectar? Au grand étonnement de plus d’un, la poésie – ou la botanique ne sont pourtant pas seules à avoir leur mot à dire en la matière: l’une des plus épineuses questions relatives aux lois de l’année sabbatique a été posée l’an dernier par ces industrieux petits insectes… Un compte rendu halakhique du rav Refaël Cohen-Arazi, d’après l’article du rav Witman La chemita de 5747 à Kefar ‘Etsion ( dans HaMa’ayan de nissan 5748 ).

 

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Il est connu que les arbres fruitiers ne peuvent produire de fruits sans pollinisation à l’époque de la floraison. Le pollen fécondateur poutra être transporté de fleur en fleur soit par le vent, soit par des insectes comme les abeilles, soit encore par l’homme.
Les abeilles, pour ce qui les concerne, butinant d’arbre en arbre et de fleur en fleur, transportent ainsi le pollen collé à leur corps. Les agronomes savent même que la production de certains vergers sera quasiment nulle si des ruches n’ont pas été installées aux alentours, aux fins de pollinisation. Certains spécialistes affirment que, sans l’intervention des abeilles, les cerisiers demeurent stériles et les pommiers ne fournissent que le quart de leur production normale !
De nombreux agriculteurs ont donc posé aux autorités rabbiniques compétentes la question suivante: est­il permis, durant l’année de chemita, d’installer des ruches à proximité des vergers afin de provoquer cette pollinisation? Doit-on,· dans l’analyse du problème, tenir compte du fait que l’on fournit ainsi aux abeilles la possibilité de butiner et de trouver leur subsistance? Et si une telle pratique est interdite, doit-on s’en abstenir même si l’on empêche par là les abeilles des apiculteurs de trouver leur nourriture naturelle? Et à supposer qu’une telle pollinisation soit prohibée, si elle a pourtant été pratiquée en année de chemita par ignorance ou inadvertance, les fruits ainsi produits seront-ils interdits à la consommation ( selon les décisionnaires qui interdisent de consommer les fruits des vergers cultivés normalement pendant cette année) ?

Rav H. Kahn

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