Le rav Israël Méir LAU
Le rav Israël Méir Lau vient d’être élu Grand rabbin d’Israël.
Après avoir été pendant neuF ans le Grand rabbin très populaire de Nethanya, Il connut une première promotion lorsqu’il Fut nommé au poste de Grand rabbin de Tel Avlv. Aujourd’hui, à l’Sge de 56 ans, Il accède au poste le plus élevé dans la hiérarchie rabbinique de l’Etat et Heikhdl Chelomo, siège du grand-rabbinat d’Israël à Jérusalem, non sans que cette nomination ait soulevé controverses et débats.
Le rav Lau a bien voulu répondre à nos questions.
Interview du Grand rabbin ashkenaze d’Israël
Rescapé des camps, il est sorti de Buchenwald, puis passé par … la France.
Rav Lau : «En effet, mais pas pour longtemps : je devais monter en Erets Israël grâce aux bons soins de la ‘Aliyath haNo’ar, via Marseille. Et je me suis retrouvé pour trois ou quatre semaines dans une petite ville du nom d’Ecouis, où Judith Hemmendinger dirigeait une institution pour jeunes rescapés des camps, de Buchenwald en particulier Elie Wiesel y a séourné au même moment. Il était plus âgé que moi et affirme se souvenir de notre rencontre, ce qui n’est pas mon cas. Par la suite, nous nous sommes rencontrés de temps à autre, à l’occasion de manifestations ou de congrès.
Q : Pensez-vous que vous ayez exercé une influence quelconque sur la ville de Tel Aviv, au cours de la période relativement brève où vous y avez occupé les fonctions de Grand rabbin?
R: Oui, et je dirais même une influence significative. Tout d’abord, il a été possible de consoliderider les services religieux existants de la ville, domaine dans lequel il y a toujours du travail à fournir, des améliorations à apporter. Nous avons développé un réseau de miqwaoth, avec tout le confort et tous les perfectionnements halakhiques possibles aujourd’hui. Nous avons même mis en place des installations spéciales pour infirmes, ce qui n’existait pas auparavant; nous avons également construit le seul bain rituel de Tel Aviv conforme à l’avis du Rachab (2) parmi les 50 autres miqwaoth de la ville. Ce ne sont là que quelques exemples illustrant comment l’on peut toujours apporter une contribution dans le domaine de la Halakha à une cité fondée il y a 80 ans.
Il y a ensuite les autres axes d’intervention : le ‘érouu, les abattoirs, la cacherouth des hôtels, l’introduction d’un tamis électrique dans chaque pâtisserie, en bref, tous ces éléments insignifiants en apparence, mais qui ensemble caractérisent la qualité des services
(1) Voir le livre de Judith Hemmendinger, les enfants de Buchenwald, Editions Pierre Marcel Favre, 1984, où elle rapporte un assez long texte du Grand rabbin Lau, pp. 31 à 42.
Rav H. Kahn
OU