yad lea’him

199 – Octobre 2016 – La Soucca

Le retour à… soi !

Aucun doutenous avons bien mérité des vacances : après une longue période de travail, durant lesquelles on est resté plon- gé tout entier dans son métier ou ses études et même s’il s’agit que D’ soit loué de l’étude de la Tora à temps plein, à la Yechivaou au Kollel, on a besoin de prendre l’air pour récupérer des forces.

La vie moderne pousse encore plus à une telle détente, avec son stress quotidien, et elle nous amène en effet à nous accorder un mo- ment de répit.

Et après ? Là, une certaine difficulté nous attend : justement, le calendrier juif comprend, en fin d’été, ou après les grands travaux des champs qui étaient alors le lot commun, une période surprenante, supposée nous interpeller, nous amener à la réflexion, à la remise en question.

Eloul, Tichri. Ce sont deux mois de haute spiritualité. Le premier correspondant à des préparatifs, à des seli’hoth, au son du chofar au quotidien, à l’ajout de ce remarquable chapitre 27 des Psaumes dans la Tefila. Puis Roch haChana, et Tichri !

Cela dépend pour qui, direz-vous : tout le monde n’est pas sensible à ces idées, ou n’a en tout cas pas été éduqué à cette profondeur. Certes : le grand public est indubitablement moins éveillé à cet as- pect des Grandes Fêtes que celui qui a connu l’ambiance spéciale du monde des Yechivoth. On sait en effet, comme l’a montré, pour la pé- riode moderne, rabbi Israël Salanter zatsal, qu’un grand tremblement saisit l’individu quand il se rend compte qu’à Roch haChana, il va passer devant le Tribunal céleste et que ce qui va l’attendre pour l’année prochaine sera décidé là, justement, en fonction de la conscience qu’il va avoir de ce qui se passe avec lui ; et à Yom Kippour, il pourra implorer la pitié divine, pour le pardon de ses fautes. Souccoth formera une période de joie, en particulier du fait de la clôture de ces jours de jugement, avec Hochana Rabba.

 

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