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217 – novembre 2018 – Le sacrifice de Yits’hak ‘Akédath Yits’hak

Couverture Kountrass 217

la guerre de Gog et de Magog

Les haftaroth lues à Souccoth, celle du premier jour de la fête, et celle du Chabbath de ‘Hol hamoèd, tournent toutes les deux autour du thème de la guerre de Gog et de Magog, l’une, basée sur le 4e chapitre de Zekharia, et l’autre sur le chapitre 38 du prophète Ezéchiel. Pourquoi ? La tradition veut que c’est à Souccoth que cette fameuse guerre doit se dérouler, tel que le rapporte le Tour au nom de rav Haï Gaon (§ 490 dans Ora’h ‘Hayim) ainsi que le rav Ovadya de Bartenora (Meguila chap. 3). Pourquoi est-ce précisément à cette époque de l’année que cette guerre finale et redoutable doit avoir lieu, durant laquelle le Maitre du monde va sortir de Sa réserve actuelle et intervenir dans le cours des événements du monde ? Peut-être est-ce par le mérite du peuple juif, quand il abandonne la facilité et le confort, au moment le plus agréable de l’année pour les agriculteurs, quand les récoltes sont finies, et qu’il se rend dans une cabane provisoire et rustre, sans toit réel, soumis aux intempéries. Il le fait sur ordre divin. En revanche, à l’avenir, dans une période également apocalyptique, les non-juifs, nous rapporte la Guemara dans Avoda zara (3a), vont demander de recevoir eux aussi une mitsva. L’Eternel va le leur accorder, et leur donne justement celle de la Soucca. Mais du fait de la chaleur qui va régner alors, ils vont rapidement donner un coup de pied à cette demeure provisoire, et rejoindre leur domicile, avec air conditionné…

 

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214 – Juin 2018 – Le Kiryath Chema’

Quand les Juifs ne font pas kidouch…

Quand les Juifs ne font pas kidouch…

Peut-être, avec la grâce de D’, sommes-nous sortis de la période qui vient de s’écouler et arrivons-nous à un moment de calme ? L’Iran baisserait-il la tête, le ‘Hezbollah aussi, le ‘Hamas se calmerait-il ? L’avenir nous le dira. D’un côté, nous ne dirons jamais assez combien nous devons remercier l’Eternel pour le bien qu’Il fait envers le peuple juif : n’est-ce pas stupéfiant que les deux dirigeants les plus importants du monde soient, à présent, deux hommes qui éprouvent à notre égard une amitié et une sympathie d’un niveau que nous n’avons jamais connu ? Trump, dont la fille est convertie au judaïsme et dont le père a participé à la fondation d’une synagogue dans l’un des ensembles immobiliers qu’il possédait, ne cesse de soutenir le peuple juif envers et contre tous, prenant des risques énormes pour déplacer l’ambassade de son pays à Jérusalem et refusant de contresigner des accords inacceptables mis en place par son prédécesseur, Obama. Il est vrai qu’il fait cela car il pense que c’est ce que les USA doivent faire, sans tenir spécifiquement compte des intérêts d’Israël, ne serait-ce que pour rendre à son pays l’importance et la puissance d’avant, mais il n’empêche qu’il fait profiter Israël de cela. Poutine, pour sa part, malgré son ingérence dans le territoire syrien, accepte tout de la part d’Israël, qui peut intervenir sans limite contre les bastions iraniens qui se sont installés dans le pays. Il se peut que la Russie ait également intérêt à évincer l’Iran de la place et que ce soit un autre pays qui fasse le travail, mais il n’empêche que le dirigeant russe semble bien accepter tout de la part d’Israël – acceptant même la présence d’un dirigeant étranger lors de la fête pour les 70 ans de la victoire russe contre l’Allemagne nazie, à savoir Netanyahou…

 

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211 – Janvier 2018 – En souvenir du rav Steinmann zatsal

« Tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira » (Beréchith/Genèse 27,40).

‘Essav, nous l’avons vu dans l’une des parachioth passées, est extrême- ment déçu du fait que son frère, Ya’akov, lui ait volé les bénédictions que Yits’hak voulait lui accorder, lui, son fils préféré, ‘Essav. Déçu ?! Il veut tuer son frère, et cette haine ne diminuera pas avec le temps, puisque 40 ans plus tard, il aura encore tous les ressentiments qu’il éprouva à l’égard de Ya’akov et se dirigera vers lui, entouré de 400 guerriers…

Son père, Yits’hak, lui livre toutefois un message, qui ne cessera d’être vérifié tout au long de notre exil : « Tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira ». Quel en est la teneur ? Nos Sages expliquent (Pesikta zoutarta ad loc) : « Si tu vois que ton frère Ya’akov se débarrasse du joug de la Tora, tu pourras le dominer ». Notre ancêtre Yits’hak établit là une sorte de contrat moral entre les deux groupes, à portée abyssale pour l’avenir du peuple juif : le rôle de Ya’akov dans le monde est de porter le joug de la Tora, d’accomplir les mitsvoth et d’étudier cet héritage qui lui a été accordé au mont Sinaï. Alors, effectivement, il tiendra le haut du pavé – ce qui a été le cas à certaines périodes historiques, dont sous la royauté du roi Che- lomo, ou à d’autres (rares) occasions. Quand, en revanche, il a quitté la droite voie, l’ennemi s’en est pris à lui à chaque reprise. Les prophéties ne cessent de rapporter de tels épisodes, marquant l’histoire du peuple juif de manière inlassable : des périodes de relâchement, suivies par des attaques de nos enne- mis, une reprise en main, souvent grâce à un juge ou à une personne qui sait parler au peuple juif et le ramener dans le droit chemin, ce qui sert à éliminer la menace qui pesait contre nous. C’est le message de la Meguilath Esther, mais on pourra aussi le mettre en évidence tout au long des livres des Prophètes.

Il est du reste intéressant de savoir que nos Sages ont émis un reproche à l’égard de notre ancêtre Yits’hak dans ce domaine, dans leur interprétation du verset d’Isaïe (63,16), « C’est pourtant Toi Qui es notre père, car Abraham ne sait rien de nous, Israël [Ya’akov] ne nous connaît point. Toi, ô Eternel, Tu es notre père, notre sauveur de tout temps : tel est Ton Nom ». Il manque un nom dans cette liste : celui de Yits’hak ! C’est un point intriguant. Nos Sages en concluent : cette éviction provisoire provient du fait que le verset reproche à Yits’hak d’avoir permis (par l’établissement de ce fameux contrat moral) aux descendants d’Essav de décréter des pogroms et des poursuites contre le peuple juif…

 

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204 – Avril 2017 – Moché Rabbénou

Pourquoi rester honnête?

Parfois, la vie politique peut nous conduire à des conclu- sions morales précieuses. Il n’est pas mauvais d’en prendre conscience, et de l’inscrire sur son propre calepin, afin de ne pas commettre, dans son itinéraire personnel, les mêmes erreurs.

La mode de nos jours, est de salir les hommes politiques par le biais de scandales divers et originaux, afin de les affaiblir, et ainsi d’obtenir les résultats attendus. C’est ce qui se passe actuellement en France ; c’est la dynamique lancée aux Etats-Unis d’Amérique contre le Président, pourtant élu légitimement ; et c’est ce que nous vivons en Erets Israël depuis quelques mois avec le Premier Ministre Netanyahou : une opposition sourde s’est organisée contre lui, afin de le faire tomber, ce que ses détracteurs ne sont pas parvenus à réaliser par la voie d’élections en bonne et due forme. Dans ce but, divers dossiers sont présentés à la foule dans les media (qui sont tous situés du même côté de la basse-cour politique), puis passent au mode pénal quand des enquêtes sont lancées, puis, parfois, des procès sont intentés (l’exemple le plus flagrant a été celui des « soupçons » planant sur le Professeur Fried- mann, alors fraichement nommé ministre de la Justice, ce qui l’a amené à démissionner, puis à constater que le procès d’intention était parfaitement vide de contenu  mais il avait déjà démissionné… Son vrai crime : avoir voulu s’en prendre à la toute-puissance de la cour suprême locale…).

A un moment précis, nous nous sommes dits : stop, voilà, la limite est dépassée, et c’est la fin de cette campagne. Quand était-ce ? Quand l’un des scandales présentés avait pour origine une discus- sion entre Nouni Mosès, le directeur du quotidien Yedi’oth A’ha- ronoth, et Netanyahou, quand Mosès proposait une amélioration significative des comptes-rendus concernant le Premier Ministre, moyennant une diminution de la place du seul et unique journal soutenant Netanyahou : Israël haYom et qui portait atteinte à la suprématie de Yedi’oth A’haronoth.

En quoi était-ce une nouvelle tache sur le front de Netanyahou ? N’avait-il pas raison d’écouter ce que lui proposait Mosès – et de le Ifaire enregistrer ? C’est qu’il a plaidé, et à juste titre.

 

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203 – Mars 2017 – Dons d’organes ?

Il ne se Trump pas tellement…

Il est tout de même intéressant de voir comment le monde d’aujourd’hui fonctionne. Trump a décidé de suivre la logique : le grand problème du monde moderne est le ter- rorisme musulman. C’est un fait. Du reste, son pays est d’ailleurs bien placé pour le savoir,

l’attentat des Tours Jumelles du World Trade Center, avec ses 3000 morts, ayant eu lieu sur (son territoire. Il est vrai que celui de l’Ambassade américaine en Lybie s’est déroulé ailleurs qu’aux Etats-Unis même, mais il a concerné la nation américaine dans sa chair profonde, jetant un ambassadeur dans sa tombe. Il est tout de même chose rare qu’un représentant diplomatique d’un pays fasse l’objet d’attentats et d’actes de violence d’un tel niveau mais ce n’est pas tout : les menaces fusent de toutes parts contre l’Amérique et contre ses citoyens.

Trump n’a pas besoin d’être un très grand stratège pour en conclure qu’il faut contrer la rsource du mal, à savoir l’ensemble des groupes islamistes, avec Daesh à sa tête. D’ailleurs, l’armée américaine a visiblement déjà reçu des ordres en ce sens.

Trump poursuit également ses mesures dans la même logique, et a décrété une interdic- tion de séjour à des musulmans originaires de certains pays réputés anti-américains. Et en effet, pourquoi ouvrir les portes, même de manière provisoire, à des gens dont le régime menace directement la sécurité et les principes généreux des Etats-Unis ?

Mais c’est là que Trump se heurte à une résistance fantastique : des manifestations sont organisées partout, et les tribunaux contestent sa décision la considérant comme non accep- table sur le plan législatif. Même Obama a vivement réagi ainsi que le dirigeant de l’ONU, le porte-parole de l’Union européenne, le Ministre français des Affaires Etrangères et la mi- nistre de la Justice aux Etats Unis, qui a payé son audace de son poste : limogeage immédiat, avant même son remplacement par un homme de Trump…

On se croirait en Israël, où la Cour suprême est exactement capable de prendre des décisions
du même ordre, quitte à supprimer les moyens de défense élémentaires nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens du pays. Et pour cela, elle pourra interdire certaines conduites sécuritaires dures, entraver la construction de murs de sécurité, admettre la propriété de gens (sur des terrains alors qu’ils n’ont pas le moindre document le prouvant, etc.

Il faut donc se poser la question : comment comprendre ce courant commun présent dans deux systèmes a priori totalement indépendants – les tribunaux américains, et ceux d’Israël ?

Du reste, sur un autre plan encore, les choses se passent de la même manière : tant aux Etats Unis qu’en Israël, les gens préposés à diriger leurs pays (le président Trump et le Premier ministre Netanyahou) font l’objet d’une poursuite insensée de la part de l’establishment, par la voie des médias. Messieurs, les règles du jeu que vous avez forcément acceptées veulent que là, Trump soit devenu président, et ici, Netanyahou soit un dirigeant légitime, encore plus que son homologue américain ! Car si Trump a eu droit à 40% des voix, Netanyahou est accepté par une grande majorité d’Israéliens, et on ne voit pas comment il serait possible de l’évincer par voie électorale ! Vous ne pouvez que vous plier, ce que vous refusez…

 

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197 – Juin 2016 – Electricité & Halakha

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Le chaos en France

La France, la douce France, connaît actuellement une situation dé- plorable – des mouvements sociaux perturbent totalement sa vie et son économie.

Comment comprendre ce qui s’y passe ?

Bien entendu, ce n’est pas au plan politique et économique que nous voulons nous placer, car ce n’est ni notre domaine, ni notre centre d’in- térêt – même si nous ressentons nous aussi la difficulté, et compatissons avec nos coreligionnaires vivant dans l’Hexagone ou dépendant de son économie.

Bien entendu, le pays a connu d’autres périodes de perturbations so- ciales qui, facilement, ont débordé au point de mettre son économie en danger. Cependant, les turbulences présentes le trouvent dans une situation déjà délicate pour d’autres raisons : son tissu social est depuis quelques années fortement troublé, avec un ajout de peuplement qui ne cherche en rien à s’assimiler à ses valeurs et à adopter ses idéaux. Le FN profite de cette menace, et prend de l’ampleur, ce qui n’est pas fait pour nous rassurer.

D’un pays dont on a pu chanter la douceur (Charles Trenet, en… 1943 – bref, passons), où « men ist azoy wie G-ott in Frankreich » (« heureux comme D’ en France », expression yiddish connue), nous arrivons à une nation aux aspérités visibles et inquiétantes, aux casseurs implacables et aux bandes de délinquants incontrôlables.

A notre avis, nous n’avons pas le droit d’emprunter une vision apoca- lyptique pour expliquer le phénomène actuel. De fait, pour faire cela, il faut avoir droit à l’influx divin permettant d’en statuer ; puis, si la situa- tion revient au calme – ce qui va certainement se produire (en tout cas, nous le souhaitons pour tous) – quelle figure aurons-nous ?

Ceci n’empêche que nous constatons effectivement une destruction bien complète des valeurs et des qualités de cette antique terre de France : son accueil et sa fraternité, son respect de l’autre et l’égalité pour tous.

Quelque part, il y avait du faux dans ce calme : d’abord, nous devons bien reconnaître que ces valeurs nous ont coûté fort cher car nombre de nos frères se sont totalement assimilés (ceci n’enlève pas le mérite qu’elles avaient d’exister).

Puis, le calme ressenti sous ces latitudes, la Sécurité Sociale, les mu- tuelles, l’assurance pour tout, tout cela est plus qu’agréable – tout en ne relevant pas de la vie telle qu’elle est, tout en nous empêchant de res- sentir la Main de Hachem dans notre existence. Donc, nous voici assurés contre toutes les velléités et incertitudes, garantie couvrant même le convoi funéraire et l’enterrement dans un cimetière (en négligeant tou- tefois le fait que, cinquante ans plus tard, en France, notre tombe sera vidée et nos ossements jetés, mais passons…).

 

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193 – Janvier 2016 – La joie dans la Tora

Kountrass Famille 193

La joie dans la Torah

Le monde occidental est troublé : il est parvenu à un niveau d’humanisme remarquable, à un degré de respect d’autrui jamais connu. Pourtant, il se heurte en même temps dans le monde à des phénomènes de cruauté et de remise en question de l’autre, qu’il peine à accepter. Daech, avec ses meurtres filmés et ses crimes contre des enfants et des villes entières, ne cesse de heurter le public – et en plus ses tentacules finissent par frapper des « Français innocents », à Charlie Hebdo, au Bataclan… Les différentes branches du monde musulman semblent bien à la veille d’affrontements d’une ampleur terrifiante, après l’exécution d’une cinquantaine d’opposants au régime sunnite de l’Arabie saoudite – dont le cheikh chiite Nimr Baqer, et des membres d’El Quaida (sunnites). Les éléments susceptibles d’engendrer d’immenses dangers pour l’humanité ne cessent de croître ; les risques de crises se précisent, quand ils peuvent réduire à néant la plateforme humaniste occidentale. On peut dès lors se demander : est-ce bien le moment de republier « Mein Kampf » ? D’ajouter à l’actuel bouillonnement « intellectuel » (quel mot déplacé !) international cet élément nauséabond de la culture occidentale elle-même ? Il provient du pays alors le plus avancé dans le domaine de la pensée et de l’humanisme, qui est pourtant tombé tellement bas dans l’horreur et le génocide… Sommes-nous tellement sûrs que la folie nazie ne peut pas reprendre vie et provoquer un gigantesque incendie en Europe, parallèlement aux excès de zèle qui saisissent actuellement le monde arabe ? Nous voyons bien que nul ne pouvait prévoir, voici cent ans, que les pays arabes se relancent dans de telles violences – le plus souvent préjudiciables pour leurs propres membres… L’Allemagne est-elle si sûrement aseptisée de ce microbe ?

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