Rachi

62 – Fevrier 1997 – Les Richonim

EDITORIAL :

Le présent numéro de Kountrass reprend le dossier « La Yechiva » abandonné dans la précédente parution : nous avons pensé en effet que notre revue ne pouvait pas laisser passer l’année 1996, triste 900ème anniversaire du début des Croisades, sans lui consacrer un numéro spécial. Et il est vrai que ce sujet touchait la période que nous voulons traiter ici, celui du Judaïsme durant le Moyen Age. La période des Richonim est une période essentielle dans l’évolution de l’étude des Yechivoth : si les temps de construction de la Guemara forment la trame essentielle de l’étude, si les Gueonim la complètent et lui donnent sa structure, celle des Richonim en donne les clefs indispensables ! Rachi et les sages français ont créé l’appareillage indispensable à la compréhension du texte, et les sages espagnols ont amené l’étudiant en Talmud à en saisir la dimension extrême. Bien sûr, la Yechiva en tant qu’institution a également fonctionné durant cette période, mais en catimini : les jeunes se regroupaient autour du rav, et habitaient simplement chez lui, comme nous le verrons dans un article consacré à ce sujet. La « grande » Yechiva ne commence que plus tard, en réalité à la fin du XVIllème siècle, sujet que nous avons dû laisser aux prochains numéros.

 

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108 – Juin 2005 – 900 ans du décès de Rachi

EDITORIAL :

Ce numéro de tamouz 5765 ne pouvait être que consacré au souvenir de notre grand maître à tous, Rachi, dont c’est exactement le neuvième centenaire de son décès. Afin de témoigner de l’importance de notre maître, nous avons voulu retracer l’évolution de l’étude de la Tora à travers le monde, depuis la clôture du Talmud, ce qui apporte une meilleure compréhension pour placer l’oeuvre de Rachi dans l’un des confluents majeurs de l’histoire de la culture juive. Sa biographie, à l’image de nombreux grands maîtres de notre peuple, présente de grandes difficultés, car de toute évidence, de nombreuses légendes se sont attachées à sa personnalité, tant elle était importante aux yeux de tous ; de surcroît, Rachi ne se place jamais au plan personnel, et, en aucune manière, ne livre de détails le concernant.

 

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219 – janvier 2019 – Les Tefilinnes

Kountrass 219 couverture

Comment faire son choix ?

Les élections en Israël vont avoir lieu sous peu, le 9 avril précisément. La vie politique du pays connait, comme on pouvait se l’imaginer d’importants troubles. Des alliances se font et se défont, des candidats se présentent, et bien d’autres qui savent pertinemment qu’ils n’ont aucune chance d’arriver à un résultat concret et sérieux. Le tout repose finalement sur le « peuple », sur l’avis des gens. On appelle cela la démocratie, le gouvernement du peuple. Un phénomène semble, cette fois-ci, prendre de l’ampleur : celui du choix des électeurs, lequel repose sur rien ! Sur une mode, sur un sentiment, sur du flou. C’est très inquiétant. Prenons l’exemple de Benny Ganz, chef de file du nouveau groupe « ‘Hossen Israël » (la force de résistance d’Israël). Cet ancien général en chef est doué d’une qualité intéressante, il est vrai : il sait se taire ! Oh que cela est rare, en particulier dans nos contrées. Mais quand il s’agit de comprendre un peu mieux dans quelle partie de l’échiquier politique cet homme se trouve, cela est déjà plus délicat : comme il ne fait aucune déclaration, il est impossible de le savoir… Le public s’est du reste récemment exprimé à cet égard : pour environ un tiers des gens, Ganz est positionné à Gauche, un autre tiers pense que ses racines sont situées à Droite, et un dernier tiers dit la vérité, c’est-à-dire n’en rien savoir… Ceci n’empêche pas Ganz d’avoir actuellement assez d’intentions de vote pour lui permettre de réunir 16 députés, ce qui est tout simplement énorme. Nos Sages approuvent le silence et la discrétion (cf. Avoth/Maximes de nos Pères 3,13), mais quand il s’agit, comme ici, de faire son choix sur une personne, ou un groupe qu’il dirige, afin qu’elle prenne les affaires du pays en main, est-ce tellement conseillé que l’on en décide en fonction d’une mode, d’une apparence, d’une qualité de cet ordre, pour importante qu’elle soit ? Cela ne sera pas la première fois, loin de là : on a déjà vu un groupe politique sympathique accéder à la Knesset, celui des retraités, et c’est vrai qu’il faut les aider, mais est-ce tout le problème du pays ? N’y aurait-il pas des questions de sécurité et d’économie, des problèmes sociaux et humains, à résoudre ?

 

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209 – Novembre 2017 – Les Tossafistes

Une arme redoutable: la Kedoucha

L‘un des points qui a attiré notre attention dans les prières de ces grands jours est celui du surprenant développement accordé à la « Kedoucha », à cette partie de la prière qui est consacrée à décrire la sainteté de l’Eter- nel.

Pourquoi est-ce précisément cette partie de la prière qui reçoit là une telle augmentation de volume ?

Nous prions durant ces jours importants pour que la Présence divine ait plus d’impact dans le monde, et qu’elle se dévoile dans toute sa splendeur.

Quel est finalement l’angle par lequel cette illumination peut prendre forme ? Dans quel domaine peut-elle le plus frapper le monde ? De quoi va provenir cette crainte que toute âme va ressentir face à l’Eternel ?

Les Sages qui ont rédigé le texte de la prière étaient les « Gens de la Grande Assemblée » ; ce forum comprenait encore plusieurs prophètes, s’étant tenu dans les premières années du Second Temple, quand le flux divin parvenait encore à l’homme de manière directe. S’ils ont placé la demande qui doit être la nôtre durant ces saints jours dans cette partie de la prière, dans cette troisième bénédiction, c’est qu’ils ont perçu que c’est par ce biais que cette intrusion de la Présence divine que nous nous devons d’appeler, peut se faire, avec le plus d’éclat et de force, et frapper le mieux les esprits.

Tentons d’approfondir un peu cette idée : c’est vrai que l’Eternel est Tout-Puis- sant, et, du reste, cette année, aux alentours des Grandes Fêtes, l’humanité tout entière a eu l’occasion de constater que la nature, qui est entièrement soumise à la volonté divine, surpasse totalement l’homme et ses impres- sions de puissance. C’est tout de même remarquable : la terre a tremblé au Mexique, mais surtout, des cyclones d’une intensité exceptionnelle ont ravagé divers pays, et en particulier les Etats Unis, mettant à mal le sentiment de surpuissance dont ce pays est doué ! Même Trump a exprimé l’idée que tout dépendait de la Main de D’.

Cette leçon va coûter du reste 1.5% du PNB (produit national brut) américain…

 

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171 – L’implantation de la Tora en France au XIeme S.

Un grand notable a disparu . Un exemple pour l’ensemble du peuple juif !

 

Rav Moché Reichmann a été l’une des plus grandes fortunes du monde, occupant la dixième place parmi les riches. Mais ce n’est certainement pas pour ça que nous le regrettons !
Qu’est-ce que la fortune, dirait-il lui aussi ? « Reb Moché » a forgé une nouvelle ligne de conduite. Quand il est arrivé à Toronto, la ville était un vrai désert sur le plan du judaïsme, ce qui lui était difficile, lui qui avait connu la belle communauté de Tanger, la Shneider’s Yeshiva de Londres, puis les Yechivoth de Gateshead, de Poniewezh et de Mir. Que fit-il ? Il fonda tout. Grâce à lui, la communauté de Toronto est l’une des belles communautés, où la Tora vit et où se trouvent toutes les institutions, du ‘héder au Kollel ! Reb Moché a vécu la destruction du monde de la Tora d’avant-guerre, et il a vu aussi de ses propres yeux, pour y avoir vécu durant 15 ans, l’immense potentiel de la communauté sefarade, et les dangers qui le menaçait lui aussi. Que fit-il ? Il utilisa son immense fortune pour soutenir toute institution qui se destinerait à développer l’étude de la Tora ! De préférence pour le public sefarade.

 

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22 – Mai 1990 – Sefarades et Achkenazes

Sefarades et Achkenazes

La parution de ce nouveau numéro de «Kountrass», dont le dossier est consacré à l’origine des différences entre Sefarades et Achkenazes, représente pour notre équipe le terme d’un long labeur. Le sujet est en effet bien vaste, et nécessite de laborieuses recherches pour en cerner les différents domaines d’intérêt. Nous présentons donc ce dossier tout en sachant qu’en bien des points nous aurons été partiels, sinon partiaux. Au moins aurons-nous tenté de poser les questions prin­cipales : corriment comprendre le phénomène de deux grandes familles au sein du peuple juif? A quelles dates peut-on en faire remonter l’origine? Sur quels points y a-t-il, outre les différences de culture en fait subjectives et ici secondaires, véritablement divergence ? Comment l’unité du peuple d’Israël se maintient-elle conformément à la Halakha ?
Une étude sur Chavou ‘oth tentera de comprendre une vieille controverse avec les sadducéens puis à leur suite avec les chrétiens, concernant la date exacte de cette fête. On trouvera encore une Chronique du Livre un peu «branchée» et des nouvelles brèves qui complèteront ce numéro.
Notons qu’un important courrier des lecteurs nous est encore parvenu sur le thème de judaïsme et psychanalyse.

Nous avons donc préféré remettre au prochain numéro une suite -et, peut-être, une fin-à ce sujet soulevé dans l’un de nos derniers numéros. Nous ajouterons d’ailleurs à ce courrier des textes d’autorités rabbini­ques contemporaines.

 

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