michna

42 – Septembre 1993 – Les préparatifs de la chemita 5754

Enfin, le dossier Kabbala !

En entreprenant cette étude, nous nous sommes trouvés d’emblée confrontés à une difficulté de taille: sans poser la question de l’existence d’une éventuelle mystique ou contemplation kabbalistique, même au premier niveau de lecture, il est impossible de décrire l’impact que peut avoir sur une personne l’étude nos textes sacrés, quand elle est menée dans les règles de l’art, dans les conditions adéquates et après le cursus normal, à savoir les quelques dix ou vingt années d’étude du niglé, des textes classiques, Guemara, etc.
L’expérience personnelle, existentielle, ne peut être transmise. Elle doit être vécue. C’est dire le dilemme devant lequel nous nous sommes trouvés, en ouvrant ce dossier Kabbala : nous savions dès l’abord qu’il s’agissait d’un domaine qui par défini-tion n’était pas abordable par le biais de l’écriture ! Mais c’est justement ce fait qui nous a, paradoxale-ment, amenés à aborder ce domaine : tant d’ouvra-ges de vulgarisation ont paru, tant de thèses ont été consacrées à cette partie fondamentale de la con-naissance juive, qui n’ont pas su ou pas voulu respecter l’esprit de la Kabbala et de nos maîtres eux-mêmes, qu’il nous a paru urgent et essentiel d’en parler, aussi imparfaitement soit-il. Nous avons tenté d’en tracer le pourtour précis, en particulier en questionnant un kabbaliste authentique qui a accepté de répondre à nos interrogations ; nous avons repris un texte de l’une des hautes personna-lités contemporaines, le rav ‘Hayim Friedlànder, qui a beaucoup oeuvré lui-même pour faire paraître des ouvrages du Ram’hal ; nous avons encore appris les principes fondamentaux de l’objet de la Kabbala avec un article de rav Hemmendinger ; nous avons aussi réfléchi aux relations entre la « Philosophie et la Kabbala », et avons enfin tenté de comprendre cet « au-delà de l’esprit » qui semble poindre au bout du chemin. Ces diverses études donnent des définitions qui pourront paraître au lecteur quelque peu contradicoire, mais en fait ne font que présenter des points de vue différents sur une même mais complexe réalité.

 

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59 – Juillet 1996 – La Yechiva

EDITORIAL :

Ce numéro de Kountrass vous parvient pendant les fêtes, à l’heure où l’ensemble du peuple juif élève sa prière et forme des voeux pour être inscrit dans le Livre de la Vie — et nous souhaitons à tous nos lecteurs qu’il en soit ainsi pour eux.
Dans la présente parution, nous publions le premier pan du dossier consacré à « La Yechiva ». Bien sûr, ce thème nous sert de prétexte pour retracer l’histoire d’un phénomène sans pareil : le développement de la Tora orale. En effet, c’est dans l’enceinte de la « Yechiva » que l’interprétation de la Tora écrite s’est structurée et les textes ainsi générés constitueront désormais la matière étudiée dans toutes les futures Yechivath à travers le temps et l’espace. Nous avons donc consacré de longues pages à l’histoire de la formation de la Michna, puis de la Guemara, tant celle rédigée à Jérusalem que celle de Babylonie, — sans oublier l’ancien et vénérable Beth haimidrach de Chem et ‘Ever. Un chapitre est également consacré à la période où la prophétie existait encore dans le peuple d’Israël, et où par conséquent des questions d’interprétation des textes pouvaient être résolues par un recours au prophète, avec les problèmes que cette intervention soulève.

 

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178 – Septembre 2014 – ‘Hazal

Toute la terre appartient au Saint, béni soit-Il…

La période est terriblement douloureuse. Il se peut que depuis un siècle, marqué par la généralisation de l’information mondialisée, en dehors des pogroms de Russie et de la Shoah la tension n’ait jamais été aussi forte qu’aujourd’hui entre notre Peuple et les Nations. Les Juifs réunis à la synagogue de la Roquette juste pour lire des Tehilim, le 13 juillet, et d’autres encore, ceux qui ont vécu le jet d’un cocktail Molotov sur la synagogue d’Aulnay ou l’échauffourée à la rue des Tournelles, peuvent témoigner du fait qu’ils ne sont pas passés loin d’un réel pogrom. A Paris, en 2014 ! Quant aux Juifs vivant en Erets Israël… Et, quand on entend ou lit ce que disent les gens, la vox populi, on ne peut qu’être choqué : il est vrai que les frappes israéliennes contre Gaza ont coûté la vie à plus de 2000 gazaouïs (en suite à des milliers de sorties aériennes, ce qui laisse rêveur quant à l’efficacité de l’aviation israélienne si son but était de tuer), mais qu’est-ce, par rapport aux centaines de milliers de musulmans tués au courant des luttes fratricides en Syrie, en Irak, et dans tant d’autres endroits de par le monde ? Abou Mazen n’hésite cependant pas à parler de génocide à Gaza… Pourtant, non seulement Israël se livre à un combat de légitime défense, mais encore il le fait en prenant toutes les précautions possibles : en téléphonant aux gens avant les attaques, en lançant, le cas échéant, une première salve contre les immeubles que l’armée veut détruire, pour bien montrer que la menace est sérieuse, avant de s’exécuter, quelques minutes plus tard. Quand il est question d’intensifier le travail militaire dans une partie de Gaza, des tracts sont lancés, afin d’avertir la population (au grand dam du ‘Hamas, qui exige, sans grand succès, que les civils reviennent à leur place…). Dans quelle guerre au monde a-t-on entendu parler d’une telle conduite ?

 

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