haine

186 – Juin 2015 – Israel parmi les nations

Revenons à la vie courante…

 

Nous voici après la fête de Chavou’oth, et nous revenons à présent à la vie courante. Que devons-nous conserver en notre mémoire de ces jours spécifiques ? La Guemara (Pessa’him 68a) rapporte que rav Yossef disait le jour de Chavou’oth : « Préparez-moi un agneau de qualité, car si ce n’est ce jour qui l’a entraîné, combien de Yossef peut-on trouver sur le marché ! » Ce Sage de la Guemara voulait ainsi marquer sa reconnaissance envers l’Eternel pour avoir donné au peuple juif le jour de Chavou’oth, avec le don de la Tora, car sans ce moment exceptionnel, que serait-il devenu ? Des gens qui portent son nom, Yossef, abondent sur le marché, mais des « rav » Yossef, non ! Rachi explique que ce jour, jour du don de la Tora, « m’a grandi ». Rav Chéchet, pour sa part, est rapporté dans ce même texte de la Guemara comme disant à son âme de se réjouir : « Réjouis-toi, mon âme, réjouis-toi, mon âme, car j’ai appris les versets pour toi, et j’ai appris les textes talmudiques pour toi ». Le Maharcha explique cette redondance de l’expression « réjouis-toi, mon âme », comme faisant allusion aux divers niveaux de l’âme ainsi que l’explique le Rambam dans ses Huit Chapitres (introduction au traité Sanhédrin). Toutes les composantes de la personnalité sont concernées par l’étude de la Tora, et peuvent en ressentir l’impact. Au contraire, c’est la raison pour laquelle, selon le Beth haLévy (par. Yitro), nous sommes tenus de bien manger ce jour-là, comme le dit la Guemara (id.) : « Il faut également vous occuper de vous-mêmes », ne pas jeûner, mais effectuer des repas importants. Les anges, rapporte ce rav, ont demandé que la Tora leur soit donnée (Chabbath 88b, et Tehilim/Psaumes 8,2) : « Eternel, notre Seigneur ! Que Ton Nom est glorieux par toute la terre ! Car Tu as répandu Ta majesté sur les cieux. » L’Eternel a demandé que Moché leur réponde, ce qu’il fit en leur disant qu’ils n’avaient pas de côté matériel, et que donc nombre des mitswoth de la Tora, justement dirigées vers l’aspect physique des créatures, ne pouvaient les concerner.

 

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175 – Mai 2014 – La Sinath ‘Hinam La haine gratuite responsable de la destruction du Temple

A propos de la période du ‘Omer

Vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l’Omer du balancement, sept semaines, qui doivent être entières ; vous compterez jusqu’au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et vous offrirez à l’Éternel une oblation nouvelle » (Wayiqra/Lévitique 23,15-16).Nous voici donc à nouveau dans la période du ‘Omer. La Tora nous oblige à effectuer un décompte de jours, entre le second jour de Pessa’h et la veille de la fête de Chavou’oth. Il est clair pourtant que ces jours n’ont pas besoin de nous pour défiler dans l’éphéméride du temps ! Que signifie dès lors cette obligation d’en effectuer le décompte ? Nous avons l’habitude de faire des comptes : combien d’argent nous avons, combien d’économies nous avons faites, combien de voitures nous possédons (en miniature, pour les jeunes, puis en réel plus tard), et le reste à l’avenant. Ces divers comptes ont tout de même ceci de commun qu’ils concernent le matériel, et uniquement ce domaine. Aucun décompte spirituel n’est concevable dans le fonctionnement commun à tous, dans le monde qui est le nôtre. Aucun. Au point qu’une telle notion elle même a quelque chose d’étranger : que peut bien vouloir signifier « effectuer un décompte » dans le domaine de la spiritualité ? Il ne peut évidemment pas être question de l’amoncellement des mitsvot uniquement, bien que ceci soit également une donnée importante, « un homme sage accumule les bonnes actions » (Michlé/Proverbes 10,8).

 

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