espagne

32 – Janvier 1992 – L’expulsion des juifs d’Espagne de 1492

EDITORIAL

Le présent numéro, dont la parution coïncide avec le début de l’année civile 1992, est consacré en grande partie à l’expulsion des juifs d’Espagne qui eut lieu voici 500 ans. Cet événement frappa le monde juif dans sa chair vive : la plupart des Juifs d’Europe vivaient à l’époque dans la péninsule ibérique, écrit Don Yts’haq Abarbanel, et ils y jouissaient d’une vie matérielle et intellectuelle marquée par la quiétude et l’opulence. Quelques chiffres permettront de mieux saisir l’immensité de la catastrophe : 250 000 Juifs prirent le chemin de l’exil, 30 000 furent torturés ou brûlés; des 150 000 qui quittèrent le judaïsme, 50 000 se convertirent officiellement au christianisme. Près de 90 000 se refugièrent au Portugal voisin, mais ils n’y trouvèrent qu’un bref répit, puisque cinq ans plus tard ils en étaient expulsés également. Le dossier que nous présentons comporte des données historiques, une étude relatant la conduite des Juifs lors des persécutions et les tentations de l’apostasie, des témoignages sur la vie juive des Marranes, et aussi, bien entendu, un compte-rendu détaillé des avertissements et des réflexions des autorités juives avant et après le désastre. A travers l’éventail de tous ces facteurs historiques, religieux et halakhiques, une question lancinante, incontournable, s’est posée à nous : «Pourquoi n’ont-ils pas prévu, pourquoi n’ont-ils pas réagi ?»

 

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62 – Fevrier 1997 – Les Richonim

EDITORIAL :

Le présent numéro de Kountrass reprend le dossier « La Yechiva » abandonné dans la précédente parution : nous avons pensé en effet que notre revue ne pouvait pas laisser passer l’année 1996, triste 900ème anniversaire du début des Croisades, sans lui consacrer un numéro spécial. Et il est vrai que ce sujet touchait la période que nous voulons traiter ici, celui du Judaïsme durant le Moyen Age. La période des Richonim est une période essentielle dans l’évolution de l’étude des Yechivoth : si les temps de construction de la Guemara forment la trame essentielle de l’étude, si les Gueonim la complètent et lui donnent sa structure, celle des Richonim en donne les clefs indispensables ! Rachi et les sages français ont créé l’appareillage indispensable à la compréhension du texte, et les sages espagnols ont amené l’étudiant en Talmud à en saisir la dimension extrême. Bien sûr, la Yechiva en tant qu’institution a également fonctionné durant cette période, mais en catimini : les jeunes se regroupaient autour du rav, et habitaient simplement chez lui, comme nous le verrons dans un article consacré à ce sujet. La « grande » Yechiva ne commence que plus tard, en réalité à la fin du XVIllème siècle, sujet que nous avons dû laisser aux prochains numéros.

 

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76 – Janvier 2000 – Le Judaisme d’Algérie

EDITORIAL :

Voici donc enfin ce dossier longtemps annoncé sur les Juifs d’Algérie. Nous avons finalement été contraints de le diviser en deux parties, tant les sources étaient nombreuses. Disons aussi que l’intérêt des lecteurs peut parfois s’étioler lorsque nous consacrons tout un numéro à un sujet ou à une communauté spécifiques. Nous avons donc tenu à publier quelques autres textes, afin d’assurer un certain équilibre à notre publication.
La première partie du dossier sur le judaïsme d’Algérie, qui paraît dans ce numéro, est consacrée à une grande fresque historique. Nous aurions pu la présenter de manière plus concise, mais nous nous sommes rendu compte au fur et à mesure de la préparation du dossier, qu’en fait le volet consacré aux périodes anciennes concernait les trois grands pays d’Afrique du Nord, voire la Libye et l’Egypte, et nous avons donc jugé bon de nous y attarder. La seconde considération qui nous a incités à cette relative prolixité a été la présence successive en Algérie de trois grands Sages : le Rivach, le Tachbets et rabbi Yehouda Ayache. Ils comptent tous les trois parmi les figures les plus marquantes de notre peuple, et l’occasion était trop bonne de leur consacrer une biographie complète.

 

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115 – Septembre 2006 – Les juifs au maroc

EDITORIAL

Voici enfin publié le fameux dossier programmé depuis si longtemps sur le judaïsme du Maroc. Sujet vaste et passionnant qui intéressera au premier chef une bonne partie de nos lecteurs, et qui, nous l’espérons, plaira aux autres toutautant. Somme toute, c’est de l’une des plus importantes communautés juives de Galouth [NDLR : exil du peuple juif hors de la Terre d’Israël] dont il est question, remarquable de longévité et de transmission de la tradition juive de génération en génération, malgré les nombreuses et lourdes difficultés que l’environnement local lui a imposées. Ce premier volet de notre dossier est entièrement consacré à l’histoire de la communauté juive en ce pays. Nous avons distingué trois périodes marquantes : la première, peu connue, datant de l’époque du Premier Temple et qui aurait vu l’arrivée de Juifs dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest, et leur rencontre avec les Berbères autochtones. La question de l’origine des Berbères interpelle les historiens, et laisse perplexes leurs descendants eux-mêmes. Nous avons tenté d’éclairer le sujet au vu de nos sources bibliques et talmudiques, ainsi que le font du reste une partie des historiens. La période de l’Histoire concernant Rome doit être mentionnée spécifiquement, même si on ne sait en fait pas grand-chose à son égard. En revanche, la période « moderne », à partir de l’arrivée des Musulmans, est beaucoup plus documentée, et nous avons tenté d’en tracer les grandes lignes (bien que les successions incessantes d’une dynastie à l’autre ne soient pas faciles à saisir pour qui n’est pas versé dans l’Histoire du Maroc). Nous avons émaillé nos propos historiques de diverses anecdotes décrivant les mésaventures des Juifs sous les divers sultans qui ont dominé le Maroc. Dans un prochain numéro, nous tâcherons de décrire plus en détail les grandes villes juives du Maroc, leur particularité et leurs maîtres, ainsi que les grandes dynasties rabbiniques du Maroc.

 

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26 – Janvier 1991 – « Le Messie ». Les massacres et persécution de 1391. Autour du Golfe

Encore la guerre

Le peuple d’Israël connait encore une fois la guerre.Et les éléments qui se déroulent sous nos yeux ne peuvent man­quer de nous interpeller, où que nous nous trouvions. Des textes prophétiques et talmudiques (cf. notre article «Autour du Golfe»), abondamment cités par les uns ou par les autres, prennent soudain de profondes résonances, comme s’ils re­cevaient actuellement l’illustration concrète qui leur man­quait. Il serait cependant hasardeux d’en tirer des conclu­sions hâtives, et il suffira assurément d’y voir confirmation de l’enseignement des grands maîtres des dernières généra­tions, nous enjoignant l’urgence d’une préparation, d’un re­tour sincère et intègre à la Tora et ses mitswoth, afin d’être dignes de cette délivrance messianique que nous savons de­voir venir tôt ou tard.
Notre dossier, justement, traite cette fois du machiah. Sujet semble-t-il plus que jamais d’actualité. George Bush, autant que Saddam ‘Hussein, parlent d’un «nouvel ordre mondial». Nous savons que le peuple d’Israël (et plus confusément l’ensemble de l’humanité) aspire à la réalisation d’une au­thentique «remise en ordre» de la création tout entière, dans l’accomplissement des promesses prophétiques.

 

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11 – Juillet 1988 – Rabbi Yossef Karo et le choul’han ‘Aroukh

Kountrass 11

Rabbi Yossef Karo, auteur du Choul’han ‘Aroukh.

Le peuple d’Israël fête cette année le cinq centième anniversaire de la naissance de rabbi Yossef Karo, auteur du Choul’han ‘Aroukh. Kountrass propose donc à ses lecteurs, dans ce numéro onze, un dossier consacré à celui qui constitue sans aucun doute l’une des plus passionnantes figures de l’histoire juive . Il fallait bien sûr éclairer le contexte historique : le « guérouch » ( expulsion ) d’Espagne et ses conséquences; Salonique, la grande métropole juive de Grèce qui dominait l’époque par l’intensité et la diversité de la vie juive qui y régnait ; T sfath en Galilée qui, par un extraordinaire rassemblement en son sein des plus grands ‘hakhamim de la génération, connut un singulier « état de grâce ». Mais il convenait aussi et surtout d’expliquer le sens et les raisons de la « controverse » dans la Halakha ou la signification profonde de l’œuvre « bicéphale » qu’est le Choul’han ‘Aroukh, composé des lois codifiées par le rav Karo comme des « additions » du rav Isserlès (cf . article du rav Hutner z.ts.l . ).
Vous pourrez aussi réfléchir avec Mme Becker, une enseignante de New York, sur les façons de « préparer Chabbath dans la joie  » ; ou considérer les mille et une manières dont se manifeste la solidarité juive, à travers cette institution traditionnelle de « générosité et bienfaisance » qu’est le  » guema’h « .
Tich’a beav approche enfin . En cet anniversaire de la destruction des deux Temples, Alex Klein nous rappelle que de nombreuses autres catastrophes frappèrent le peuple juif, en ce jour promis à être « objet de lamentation » pour toutes les générations . N’oublions pas pourtant que le 9 av est aussi le jour de la naissance du Machia’h, que nous attendons « bientôt et de nos jours »… . ………………….. •

Bonne lecture !

 

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