casablanca

107 – Avril 2005 – Rabbi Chalom Messas zatsal

EDITORIAL :

V oici deux ans que le rav Chalom Messas zatsal est décédé : il fut l’un des plus importants rabbanim au Maroc au cours du XXe siècle, et a été appelé à remplir la fonction de grand rabbin séfarade de Jérusalem pendant une vingtaine d’années. Notis avions préparé un dossier à l’occasion de la première année de son décès, mais diverses raisons ont fait que nous n’ayons pas pu le faire paraître. Avec sa parution dans le présent numéro, préparé avec l’aide de sa famille, que nous remercions ici, nous voici donc quittes de cette dette morale tant à l’égard de cette haute personnalité de la communauté juive de langue française, que de son honorable famille. N’oublions pas ce que disait le grand rabbin de France, rav Yossef Sitruk, en évoquant le rav Messas Il s’agit là du plus important décisionnaire de langue française de l’époque moderne ! » Le lecteur découvrira dans ce nouveau numéro du magazine la biographie du rav, ainsi qu’un article présentant divers traits remarquables de sa si noble personnalité. Le rav Messas s’est énormément investi dans la parution de manuscrits des rabbanim marocains qui l’ont précédé, et un article fait le point de cet aspect considérable de son oeuvre. Bien entendu, pour la plupart d’entre nous qui n’avons pas eu le mérite d’entendre le rav prendre la parole en public, quelques extraits de son oeuvre permettront de prendre connaissance de ses remarquables capacités de « darchan ».

 

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74 – Septembre 1999 – 50 ans au service du Judaisme francophone : Ozar haTorah

EDITORIAL :

La Seconde Guerre Mondiale a laissé le judaïsme européen brisé et meurtri. La majeure partie de ses enfants avait disparu dans la tourmente. Dans le même temps, l’effondrement spirituel dont souffraient les communautés d’Afrique du Nord et d’Asie mineure se poursuivait à pas de géant. Encore quelques années, et il ne res-terait plus rien des traditions juives autrefois florissantes de ces pays. Les synagogues se vidaient, les enfants quittaient la communauté. La Tora gisait dans un recoin abandonné du lieu de prières, et la poussière s’accumulait sur ses ouvrages. Quelques hommes se sont dressés, et ont sauvé la situation : un Juif polonais en Iran, un Juif libanais, ainsi qu’un autre, d’origine lituanienne dirigeant d’une Yechiva, aux Etats-Unis, un Juif hongrois au Maroc, et tous ces gens de bonne volonté ont lutté opiniâtrement, contre vents et marées, pour redonner vie à l’éducation juive dans le monde séfarade, d’abord en Perse, ensuite au Maroc, puis, par ricochet, en France. Ils ont créé des écoles, engagé des enseignants et des directeurs, et géré toutes les difficultés humaines que cela comportait. Pour pouvoir trouver les budgets de ces institutions, et y perpétuer ainsi l’enseignement du judaïsme, ils ont dû collecter des millions et des millions de dollars, le tout, sans que personne n’ait connaissance de leur dévouement et de leur grandeur.

 

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147 – Octobre 2011 – Monter à Jérusalem

EDITORIAL :

Quelque chose s’est passé, imprimant à nos sentiments une direction nouvelle, ou plutôt, nous ramenant à des périodes que nous pensions ne plus devoir connaître. Ne sommes-nous pas revenus à une ambiance rappelant le Moyen-Age, ou des périodes plus récentes, mais pas moins reluisantes ? Nous nous sommes déjà habitués à ce que notre peuple soit traité d’une autre manière que les autres nations. Les autres peuvent commettre les pires crimes – des vrais ceux-là – mais cela prendra des mois et des mois avant que le monde ne se lève sur ses pattes arrière et crie au scandale. C’est ce qui s’est passé face à la conduite innommable de la Syrie, par exemple. Et, effectivement, avec quelques citoyens abattus par jour, ayant pour seul crime d’avoir osé protester contre ce régime impitoyable, Assad mériterait d’être sévèrement critiqué. Pour Israël, en revanche, cherche-t-il à tenter de se défendre des attaques portées contre ses habitants ? Aussitôt, l’Etat hébreu est critiqué comme s’il avait commis le pire des délits. De plus, avec la conduite d’Erdogan, toutes les limites sont repoussées : nous avons à faire à un Premier ministre d’un pays aussi important que la Turquie qui se conduit, face à nous, comme l’aurait fait un despote médiéval, vexé dans son amour propre, et lançant à tout venant des menaces contre les Juifs, fût-ce contre les intérêts les plus évidents de son propre pays ! Ou encore : ce qui s’est passé en Egypte, où par miracle les occupants de l’ambassade israélienne ont été sauvés d’un lynchage qui aurait été épouvantable. La période contemporaine nous a habitués à survivre à des attaques terroristes, autant dans le pays qu’à l’étranger, que D. nous en protège ! Combien de morts ne devons-nous pas déplorer déjà à ce titre.

 

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