bamberger

28 – Mai 1991 – Le decret des cantonistes

EDITORIAL

Ce numéro de Kountrass présente un dossier souvent ignoré par les ouvrages d’histoire juive. Et pourtant, on aurait pu s’attendre à ce que le sort tragique des cantonistes, ces dizaines de milliers d’enfants juifs de Russie et de Pologne, arrachés au siècle dernier à leurs familles, leurs communautés et leur foi par les sbires du tsar pour un service de vingt-cinq ans dans l’armée russe, laisse un souvenir plus fi-dèle dans les annales d’Israël. Nous avons donc tenu à pré-senter des témoignages sur cette époque qui laissa des cica-trices profondes.
Mais l’histoire est souvent faite d’ombre et de mystère. Qu’en est-il par exemple du fameux golem façonné par le Maharal de Prague ? Une tradition largement répandue attri-bue une telle création au grand rabbi Loew de Prague. Les sources écrites sont cependant fort tardives, et ont fait l’objet de réserves sérieuses…

Et puisque nous parlons histoire… Peut-on transformer un simple cours d’histoire générale en une vivante leçon de foi dans la providence divine ? Un jeune enseignant américain nous montre comment répondre par l’affirmative à cette question qui intéressera certainement les enseignants juifs.

Rav H. Kahn

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32 – Janvier 1992 – L’expulsion des juifs d’Espagne de 1492

EDITORIAL

Le présent numéro, dont la parution coïncide avec le début de l’année civile 1992, est consacré en grande partie à l’expulsion des juifs d’Espagne qui eut lieu voici 500 ans. Cet événement frappa le monde juif dans sa chair vive : la plupart des Juifs d’Europe vivaient à l’époque dans la péninsule ibérique, écrit Don Yts’haq Abarbanel, et ils y jouissaient d’une vie matérielle et intellectuelle marquée par la quiétude et l’opulence. Quelques chiffres permettront de mieux saisir l’immensité de la catastrophe : 250 000 Juifs prirent le chemin de l’exil, 30 000 furent torturés ou brûlés; des 150 000 qui quittèrent le judaïsme, 50 000 se convertirent officiellement au christianisme. Près de 90 000 se refugièrent au Portugal voisin, mais ils n’y trouvèrent qu’un bref répit, puisque cinq ans plus tard ils en étaient expulsés également. Le dossier que nous présentons comporte des données historiques, une étude relatant la conduite des Juifs lors des persécutions et les tentations de l’apostasie, des témoignages sur la vie juive des Marranes, et aussi, bien entendu, un compte-rendu détaillé des avertissements et des réflexions des autorités juives avant et après le désastre. A travers l’éventail de tous ces facteurs historiques, religieux et halakhiques, une question lancinante, incontournable, s’est posée à nous : «Pourquoi n’ont-ils pas prévu, pourquoi n’ont-ils pas réagi ?»

 

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50 – Janvier 1995 – Le miqwé

EDITORIAL :

Nous avons décidé de consacrer ce numéro 50 à l’un des éléments les plus importants du judaïsme : le miqwé. Comme on le sait, le rav Israël Méïr Kagan, l’auteur du Michna Beroura, détermine que pour obtenir les fonds nécessaires à la construction d’un bain rituel, une communauté juive a même le droit de vendre ses Sifré Tora, ces objets de culte les plus saints. Ce qui souligne bien l’aspect fondamental de cette loi dans la vie juive. Il n’y a plus aujourd’hui de communauté en France qui n’ait son propre établissement, et les temps sont révolus où l’on pouvait concevoir la construction d’un beau temple sans se soucier de la pureté familiale si essentielle à notre vie juive. Malgré cela, il nous a semblé qu’il n’était pas inutile de présenter à nos lecteurs une information aussi large que possible en ce domaine : on ne peut pas vraiment dire que les miqwaoth soient sur-encombrées ; beaucoup de personnes ignorent parfois des détails importants de la pratique et il était donc important d’aider à diffuser ce message. Cependant, pour des raisons évidentes de pudeur, il était exclu d’engager dans ces pages une campagne directe en faveur des lois de pureté familiale. Nous avons plutôt choisi de présenter les divers aspects techniques liés à la construction du miqwé, les difficultés rencontrées et les solutions possibles. On trouvera un article de fond signé du rav Ariyé Kaplan. Nous avons également fait un rapide tour d’horizon des anciens établissements de miqwé préservés jusqu’à nos jours. Quelques thèmes inhabituels ont été abordés : vous saurez enfin pourquoi les hommes vont au miqwé et pourquoi il faut également y tremper ses nouveaux ustensiles de vaisselle. Il s’agit donc surtout d’une présentation du miqwé comme agent servant à atteindre la pureté.

 

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56 – Janvier 1996 – Le ‘hatam Sofer contre la Réforme

EDITORIAL :

Le numéro que voici traite d’un thème historique : les réactions du judaïsme orthodoxe face au développement de la Réforme, et le rôle de premier plan qu’a joué à cette époque le rav Moché Sofer, plus connu sous le nom de liatham Sofer, d’après le titre de son principal ouvrage. Un autre article, faisant suite à la parution d’une sorte de manifeste du mouvement massorti de France, prouvera combien le débat d’alors est resté actuel.
Voici quelques mois déjà un évènement a fortement troublé les esprits tant en Erets Israël que dans le monde : un jeune Juif, se présentant comme religieux, a commis un meurtre sur la place publique. Notre précédent numéro n’ayant paru que quelques jours après l’affaire, nous n’avions pas à ce moment assez de temps ni, d’une certaine manière, de recul, pour exposer les réactions du judaïsme orthodoxe face à cette tragédie aux lourdes conséquences.

 

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37 – Novembre 1992 – Le « jour » dans la Tora

Et s’ils avaient raison ?

Le numéro 37 de Kountrass inaugure la septième année de notre revue et nous souhaitons que notre travail continue à se développer et à satisfaire nos lecteurs.
Profitons de l’occasion pour remercier les nombreux amis et abonnés qui ont bien voulu nous consacrer quelques moments et répondre au questionnaire que nous leur avons fait parvenir. Nous espérons d’ici le prochain numéro recevoir la majorité des réponses, les dépouiller et parvenir grâce aux conseils des uns t#t aux remarques des autres à dessiner le profil de nos lecteurs. Somme toute, Kountrass étant une véritable innovation dans le domaine de la littérature juive contemporaine, toutes langues confondues, c’est uniquement en restant attentifs à la voix des lecteurs eux-mêmes que nous pouvons savoir dans quelle direction ils souhaitent que notre revue se développe.

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174 – Avril 2014 – Les rêves, c’est sérieux !

La « théorie des genres »

Il n’est pas sans intérêt de relever le fait que, de nos jours, l’extrémisme relève la tête un peu partout, amenant dans son sillage revendications et contestations, dans des domaines pourtant jugés, jusque-là, intangibles. Des données comme l’identité individuelle ou une cellule familiale composée d’un papa et d’une maman… étaient autrefois banales, faisant partie de la normalité pour tous, et particulièrement pour nous !
Mais apparemment, cela ne l’est plus pour le monde occidental. Déjà, la « révolution des étudiants » de 1968 avait provoqué la chute des structures établies : la famille, la considération envers les anciens, le respect de la pudeur. Depuis lors, les choses n’ont cessé de se dégrader… La famille, en particulier, se porte de plus en plus mal : les quelques enfants nés de couples « classiques », unis par les liens du mariage, ont aujourd’hui toutes les chances (50 % selon les statistiques) de se voir ballottés entre des adultes finalement séparés, formant de nouveaux couples et se séparant encore après quelques années pour arriver à une nouvelle équipe parentale… Malheureusement, ce n’est pas tout : il existe maintenant la nouvelle tendance « mariage pour tous », formule antinature par excellence, ajoutant au désarroi des enfants élevés dans ce genre de cocon familial. Mais quelle est l’origine de ce nouveau mal ?
Elle ne réside, en réalité, que dans la contestation de la « théorie des genres », selon laquelle, quel que soit le corps avec lequel on naît, on n’aurait pas de « genre » (féminin ou masculin) avant que la société, l’environnement, ne l’impriment en nous. Il n’y aurait pas a priori de distinction naturelle entre hommes et femmes. On prétend que c’est, tout au plus, une « théorie » comme une autre, et qui est, par définition, non prouvée…
Tel sociologue affirme que “masculinité et féminité ne sont pas des substances « naturelles » inhérentes à l’individu, mais des attributs psychologiques et culturels, fruits d’un processus social au cours duquel l’individu acquiert les caractéristiques du masculin ou du féminin.” Autrement dit, la « théorie du genre » n’existe que dans la tête des opposants à l’égalité des droits. Elle est donc contestée, et l’éducation nationale est priée de cesser de s’y tenir, pour rejoindre une position plus « objective » ! En résumé, même les distinctions les plus naturelles entre les genres doivent cesser d’être respectées ou encouragées.

 

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