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158 – Octobre 2012 – Mariage la fondation de la famille juive

Le renouveau de la maison d’Israël

Nul doute que la période est inquiétante.
Il se peut que Netanyahou ne cesse de menacer d’attaquer l’Iran pour faire pression sur les Nations pour qu’elles interviennent et dans ce cas, ceux qui critiquent sa démarche n’ont rien compris ; il se peut aussi que le Premier Ministre pense effectivement intervenir directement pour régler ce problème, et alors gare à nous : du Hezbollah, de la Syrie, de Gaza et peut-être également d’Egypte, les réactions seraient fulgurantes, sans oublier celles du principal concerné, l’Iran… Quant à ne rien faire, comme d’autres le proposent, Israël peut-il réellement se permettre d’avoir un pays tel que l’Iran qui ne cesse de menacer de le détruire, et qui agit tout le temps en ce sens (de manière très honteuse du reste : en renforçant en armes le ‘Hezbollah et le ‘Hamas, en dirigeant des attaques ponctuelles dans le monde contre des vacanciers juifs tels que ceux qui ont malheureusement été touchés en Bulgarie, ou encore en soutenant l’un des plus terribles tyrans arabes, Assad) ?
Avec une bombe atomique, l’Iran mettrait Israël en danger ! Nos anciens, ceux qui ont connu la période d’avant la Seconde Guerre mondiale, se posent des questions…

Il nous semble toutefois qu’on ne peut comparer les deux périodes – et qu’au contraire, il faut clairement montrer que les différences sont abyssales !
Dans les années 1930, la situation du peuple juif était terrifiante sur le plan spirituel : dans quasiment toutes les communautés européennes, la pratique avait terriblement diminué et l’on ne trouvait plus,  même dans les bastions les plus forts du judaïsme, que quelques jeunes qui se dévouent encore à l’étude de la Tora. L’écrasante majorité des membres de notre peuple avaient abandonné la partie.

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La meilleure école possible ?

Le rav Binyamin Wattenberg a répondu à cette question posée sur Techouvot.com. Nous le remercions de nous avoir donné l’autorisation de publier son intéressante analyse.

Yeshiva la meilleure ecole
Certaines écoles orthodoxes proposent aux garçons de passer le bac tout en suivant un enseignement de qodech sérieux. Pensez-vous que ce type de formule permette ensuite d’intégrer des Yechivoth puis des Kollelim de bon niveau (que ce soit en Israël, en Angleterre ou aux Etats Unis) ? Pensez-vous que les méthodes de travail acquises au collège et au lycée sont un plus pour
de futurs ba’hourim?
Pensez-vous que seule la Yechiva qetana forme correctement de futurs Talmidé ‘Hakhamim ?
Il est assez difficile de répondre génériquement à cette question.
Je pense qu’en France, il n’y a pas (ou plus) de chemin tout tracé qui assure la réussite en ‘hol et en qodech.
Nombreux sont les parents qui veulent laisser leurs enfants choisir entre le ‘hol et le qodech. Ils suivent un programme classique (dans une école religieuse) jusqu’au bac, puis vont un an en Yechiva avant d’étudier à la fac. D’autres étudient d’abord à la fac avant de passer un an à la Yechiva.

C’est magnifique qu’ils pensent à faire une année deYechiva… mais c’est burlesque de s’imaginer que cela s’appelle laisser le choix ! En faisant un an de Yechiva après le bac, ces jeunes n’ont aucune chance de pouvoir s’affirmer tout de suite dans une Yechiva face à d’autres élèves pas moins futés qui sont en Yechiva qetana depuis quatre ou cinq ans et qui ont acquis une  technique et une maîtrise de la langue araméenne nettement supérieure à celle de notre pauvre bachelier.
Ainsi, à la fin de l’année, notre jeune ressortira de la Yechiva avec un très maigre bagage (par rapport à ce qu’il s’imaginait pouvoir découvrir en un an), sans avoir acquis « l’autonomie dans les textes » espérée.
Au bout de cette année, il commence à comprendre qu’une deuxième année est nécessaire. En fait, il faut étudier trois ou quatre ans pour accéder à un minimum
vital d’autonomie.
Les parents s’imaginant offrir « le choix » à leur fils en lui faisant suivre ce cursus (bac+fac+Yechiva) ignorent totalement ce que représente l’étude du Talmud.
En fait, les études de ‘hol leur tiennent plus à coeur et c’est pourquoi elles priment.
Je dirais donc qu’il est plus aisé de pénétrer la Yechiva après la Yechiva qetana ; mais il est faux de croire que les bacheliers sont « condamnés ». Ils partent juste avec trois trains de retard.
Ils peuvent rattraper les autres mais au prix d’efforts acharnés.

Yeshiva en France

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