51 – Mars 1995 – Le beth din dans la Cité

EDITORIAL :

Le Beth Din : aux yeux du public, cette institution est essentiellement chargée de la surveillance de la nourriture, et accessoirement de quelques problèmes de conversions ou de divorces ; en aucun cas on ne lui accorde la vocation de diriger les communautés, encore moins de régler les contentieux entre Juifs. Que fait-on alors lorsqu’un différend oppose deux Juifs ? Hélas, on s’adres-se trop souvent au tribunal civil bien qu’il s’agisse d’une démarche absolu-ment interdite. Cet état de fait est décrié par de nombreuses autorités rabbiniques ; le Jewish Observer américain, l’organe de l’Agoudath Israël, a. récemment mis la question sur le tapis dans le monde juif anglo-saxon, et il est évident qu’une information sérieuse s’imposait pour la France également. C’est le projet du présent numéro de Kountrass. L’intrusion de la Halakha et du Beth Din dans la vie publique nous amène à nous interroger sur les grandes options qui ont été prises en Erets Israël, lorsque l’Etat a été créé : ce ne sont ni la Halakha ni les Baté Dinim qui ont été investis des pouvoirs législatifs et juridiques. Un entretien avec le Pr. Rakower, conseiller auprès du ministre de la Justice israélien, nous fera entrevoir des horizons nouveaux : nous découvrirons que ce haut fonction-naire tente par la porte arrière d’introduire le message toranique dans le droit israélien.

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Le dossier consacré au Beth Din dans la Cité nous permettra d’évaluer le rôle de cette institution à travers les siècles ; nous étudierons les différen-ces entre tribunaux officieux et tribunaux rabbiniques fonctionnant dans le cadre de la rabbanouth officielle ; nous tenterons aussi de définir les limites imposées au témoin ou au plaignant lorsqu’il parle devant un Beth Din : faut-il surveiller sa langue même en ces lieux ? Un dossier qui paraîtra un peu technique, mais dont les incidences dans la vie de chaque Juif sont extrêmement importantes.
Parmi les autres articles qui figurent au sommaire, citons un texte inté-ressant de Jacques J. Rozenberg, qui nous a été envoyé dans le cadre du Prix Kountrass, et qui a été désigné à l’unanimité comme le meilleur article : il porte sur le paganisme moderne. A l’occasion de Pourim, un chapitre est consacré à Amaleq : nous nous livrons à une analyse de la typologie des membres de ce peuple, afin de mieux comprendre le courroux divin exprimé dans la Tora à son égard. En plus des Nouvelles brèves et des autres rubriques habituelles, nous vous faisons part une fois de plus des nombreuses lettres qui parviennent à la rédaction.
Bonne lecture.

Rav H. Kahn

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