127 – Août 2008 – Le retour à la Tora depuis les années 70

EDITORIAL :

Le précédent numéro du magazine a été consacré au “Retour à Tsion”. Le présent numéro en constitue la suite, mais le lecteur constatera que nous avons sauté une grande partie de l’histoire moderne d’Erets Israël, celle qui se situe entre le début du XIXe siècle et la Guerre des Six Jours ! C’est pourtant la période essentielle de l’histoire moderne d’Israël ! Le saut est de taille. Nous nous devons donc d’expliquer nos choix. Il faut tout d’abord préciser l’esprit dans lequel nous travaillons : ne choisir que des sujets sur lesquels nous savons que nous avons des éléments à ajouter à la connaissance du lecteur moyen. Bien entendu, dans certains cas, des Talmidé ‘Hakhamim peuvent ne rien trouver de nouveau dans nos dossiers, et c’est normal. Dans d’autres, des spécialistes peuvent ne rien y apprendre de plus que ce qu’ils savaient, et c’est tout aussi naturel. Quand nous avons abordé le sujet du “retour à Tsion”, deux éléments nous semblaient importants à développer : 1. Le peuple juif n’a jamais cessé de s’intéresser à Erets Israël ! Dans une première période, allant jusqu’à l’an 1090, les Juifs ont vécu en Terre sainte, envers et contre tout. Puis ils ont gardé tout le temps l’envie de
revenir en Terre sainte, et à de nombreuses occasions, des Juifs l’ont fait. Détail – diront certains – qui méritait d’être souligné, même s’il est vrai que ces lointaines périodes de présence juive en Terre sainte n’ont pas eu de vraie suite (nous pensons en particulier à celle de Tsfat, quand les plus hautes personnalités du peuple juif s’y sont retrouvées et ont fondé un Yichouv spirituel d’un niveau inégalé, avec une communauté riche et bien implantée, avec ses institutions, ses écoles et ses Baté Midrach). C’est que l’exil n’était pas encore terminé. 2. Les Juifs revenaient en Erets Israël non point pour y mourir – bien que ce fut le cas d’un certain nombre d’entre eux – mais pour s’y installer, y amener leurs familles, développer des villes et des agglomérations, et y vivre dorénavant.

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En revanche, avec la révolution de la Techouva, donc aux lendemains de la Guerre des Six Jours, s’ouvre un nouveau chapitre, qui n’est pas très connu du public. Il nous semblait donc intéressant de consacrer à ce sujet le présent dossier, en suite au précédent.
Le lecteur découvrira en quoi cette guerre a laissé une impression profonde sur les gens qui l’ont vécue, et pourquoi elle a eu pour conséquence un certain éveil spirituel du peuple juif. Nous nous entretiendrons avec l’une des personnes qui s’était profondément impliquée dans ce mouvement, le rav Moché Franck, alors l’un des responsables de la Yechivath Or Saméa’h, l’une des premières institutions consacrées aux “Ba’alé Techouva”. Rav Chelomo Wolbe zatsal était également très concerné par ce problème. Il n’a pas hésité à parcourir le pays pour se rendre dans des kibboutzim et à prendre la parole devant des officiers, trouvant que même un Grand de la Tora comme lui devait s’investir pour relever le défi. Nous faisons paraître ici la traduction de l’une des conférences prononcées à cette époque. Nous rencontrerons également Amir Doron, qui s’inscrit dans une seconde vague de retour aux sources : lui-même pilote de l’armée de l’air revenu à la Tora, il fréquentait des personnalités de la bohème tel-avivienne, tel que celui qui allait devenir le rav Ouri Zohar, et il nous parlera de son parcours. Ce mouvement n’a fait depuis lors que se développer et prendre de la puissance. C’est dans cet esprit que nous nous sommes rendus à… Eilat, une des villes du pays où l’on pouvait le moins s’attendre à ce que la grâce de la Techouva ait de l’effet. Or le fait est là, ainsi que nous le constaterons : même Eilat s’inscrit dans ce mouvement général béni que l’on peut voir dans tout Erets Israël de nos jours. Schouli Rand nous a également semblé être un cas intéressant de retour à la pratique religieuse, poussant même l’originalité jusqu’à rester lié au monde du cinéma dans lequel il vivait, et à produire un film qui a intéressé l’ensemble du public israélien, mêmes les personnes les plus éloignées.

Rav H. Kahn

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